Ley Lines
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 Pays de Galles

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Rêve Parker
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Rêve Parker


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MessageSujet: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeLun 1 Sep - 22:09

Citation :
Arrivée à Paris

L'avion tournait au dessus de l'aéroport en attendant de pouvoir amorcer se descente.
L'hôtesse faisait l'éloge de la plus des villes d'Europe et donnait la météo de sa voix mélodieuse.
Rêve boucla sa ceinture, crispée.
Elle n'aimait pas l'avion, ça la stressait terriblement et malgré les cachets et le verre d'alcool qu'elle avait bu juste après être monté, rien n'y faisait.
Elle aurait volontiers fracassé la tête de son voisin qui lui expliquait en termes pédants que les accidents d'avion étaient bien plus rare que ceux de voitures et que ce n'était qu'une question de media.
Evidemment 300 morts d'un coup impressionnent plus que trois n'est-il pas.
Malheureusement il n'était pas autoriser d'exploser le nez de son voisin contre le hublot, ceux ci étaient trop fragiles et on risquait la dépressurisation Pays de Galles 685494
Ce fut avec un soulagement certain qu'elle descendit de l'avion, semant son encombrant voisin qui s'évertuait à vouloir l'aider, en lui portant sa valise ou lui trouvant un taxi.
Le silence de la jeune femme semblait l’encourager plutôt que l’inverse, le lourdaud/
Après un regard fixe et noir, Rêve lui arracha son sac de voyage des mains et partit dans un direction au hasard, se frayant un chemin dans la foule, laissant l’homme ébahi par tant de promptitude
Elle héla un taxi et lui demanda en anglais de la conduire à la Sorbonne.
La route était encombrée, heure de pointe et bouchon.
Rêve prit donc son bouquin et se plongea dedans, s'évitant ainsi une conversation avec le conducteur qui se piquait de parler anglais.
Quelle poisse, personne ne voulait donc lui ficher la paix!!
Déjà qu'elle se demandait ce qu'elle fichait ici!!
Si Elisabeth n'avait pas insisté, elle serait repartie illico à Oxford lorsque le Doyen du L2I lui avait annoncé qu'il serait bon qu'elle rencontre Victor Van Boylen, un Marcheur de Rêve spécialiste d'Avallon et qui était justement en France pour donner une conférence à la Sorbonne.
Rêve avait gardé un silence buté mais avait décidé de ne pas y aller.
Ce n'est que plus tard quand Elisabeth vint la voir que la vieille Dame réussit à la faire changer d'avis.
Pourquoi avait-elle acceptée ? Sûrement parce qu'on fond, elle attendait depuis longtemps quelqu'un soit à même de lui expliquer qu'elle n'était pas un monstre.
Rêve leva les yeux de son livre quand la musique se fit plus forte, intense avec des chants lyriques et un grand orgue.
Le taxi passait devant Notre Dame de Paris.
Le splendide édifice était traversé d'une lueur bleue intense, électrique.
Ils roulèrent encore un moment au pas avant que le taxi se gare.
Rêve paya avec les billets obtenus au change à la descente de l'avion et entra dans l'Université
Elle mit un moment à se repérer, bousculée par une horde d'étudiants joyeux parmi lesquels elle se fondait parfaitement.
Enfin elle trouva l'amphi où se donnait la conférence, déjà commencée depuis un moment.
Elle poussa une des porte battantes donnant sur les rangs du haut et se glissa sur un banc.
Rêve observa un moment l'homme sur l'estrade qui parlait avec une belle voix profonde qui discourait en français.
Des courants invisibles pour d'autres flottaient autour de lui, s'organisaient et l'enveloppaient.
Rêve les regarda d'un air curieux, c'était la première fois qu'elle voyait cela autour d'un être humain.
Au bout d'un moment, elle sortit son livre et se plongea dedans, attendant la fin de la conférence.


Dernière édition par Rêve Parker le Jeu 18 Sep - 22:39, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMar 2 Sep - 1:49

La séance de questions avait été assez intéressante après cette conférence.
Pas forcément par les questions posées, mais plutôt par le public. Les dons de clairvoyance du professeur Van Boylen lui permettaient de ressentir dans l’assistance les humeurs, les pensées flottantes, les envies…
Au fil des années, Il avait appris à repérer le couple d’étudiants amoureux qui viennent là seulement pour avoir l’occasion d’être ensemble, totalement insensibles à la dialectique. Tout de même, la plupart des étudiants étaient intéressés par le sujet : rien que le titre de la conférence avait fait fuir les moins motivés.
Il y avait aussi monsieur Lantenois. Un cheminot retraité qui s’était inscrit à l’université après sa retraite et s’était découvert une passion pour la philosophie. Malgré ses lacunes en matière de culture générale, il dévorait les livres que lui conseillait le professeur, et faisait montre d’un raisonnement très juste dans ses questions et ses travaux.

Pourtant, ce jour-là, le professeur Van Boylen n’avait d’yeux que pour une jeune fille qui s’était assise en bordure de travée, sur le côté gauche de l’amphithéâtre, et lisait consciencieusement un livre, sans se préoccuper du monde alentour.
Elle était jolie au-delà de l’expression commune, sa coupe garçonne relevant délicatement la grâce de madone de son front pur, tandis que ses yeux immenses semblaient vous attirer le cœur et l’âme dans leur doux piège de cristal.
Mais ce n’était pas pour sa beauté que le professeur prenait le temps de l’observer à la dérobée tout en répondant aux questions. A son âge, et ayant le cœur déjà pris, il était certes ému par la beauté du tableau enchanteur qu’elle composait si simplement, mais il n’était bien sûr pas question de la moindre concupiscence de sa part.

Si le professeur était intrigué par cette jeune femme, c’était parce que son ami, le Dr Watson, du L2I, à Oxford, la lui avait chaudement recommandée. Cette jeune fille semblait avoir le don de percevoir l’énergie mystique sans avoir à passer par le monde des Rêves. D’après l’Amie qui l’avait adressée au L2I, elle en était très perturbée. Cette Amie avait instamment demandé qu’on prît soin d’elle tant en ce qui concernait son entraînement mystique que son bien-être psychologique : elle semblait tenir beaucoup à cette jeune fille qu’elle considérait un peu comme sa filleule.

Le Dr Watson lui avait appris que le prénom de cette jeune future apprentie était Rêve… Quel nom prédestiné. Elle le portait merveilleusement bien, pour autant qu’il pût en juger.
Mais, comme à chaque fois, il se demandait s’il arriverait à l’intéresser, à la passionner pour les Marcheurs de Rêve. Il avait connu certaines déconvenues avec des élèves, autrefois.
On la lui avait présentée comme si désemparée, si décontenancée par la découverte de ses pouvoirs, qu’il avait peur, par un mot mal choisi, une attitude trop proche ou trop distante, de rebuter cette jeune femme et de l’éloigner de ce qu’il savait être l’explication qui lui manquait pour comprendre sa vie.

Une fois la séance de questions finies, les étudiants partirent sans que mademoiselle Parker, toujours plongée dans son roman, ne semble les remarquer.
Victor Van Boylen remonta alors la travée de gauche jusqu’à la hauteur du siège qu’elle occupait, et s’assit sur la table juste en dessous, de manière à ce que son visage d’Ancien Marcheur soit au niveau de son visage d’ange.

Bonjour Mademoiselle Parker, lui dit-il en anglais, je suis le Professeur Van Boylen. Le Dr Watson, le doyen du L2I m’a parlé de vous. Je suis ravi de vous accueillir à Paris.
Peut-être voudriez-vous venir prendre un café ? Ou bien souhaitez-vous me dire dès maintenant ce que je peux faire pour vous…
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Rêve Parker
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMar 2 Sep - 15:44

Citation :
Rencontre à la Sorbonne

Rêve leva la tête de son livre pour regarder son interlocuteur.
Il avait une voix agréable et la regardait d’un air ouvert et plutôt amical.
En même temps la musique qui se dégageait de lui était apaisante, rassurante melant la force du rocher à la douceur d’une eau dormante.
Il y avait aussi une voix féminine en fond, douce et enchanteresse au accent celtique.
Habituellement les humains ne dégageaient rien, elle ne les entendait pas, sauf dans des cas d’émotions très fortes qui la concernaient directement elle, comme lorsqu’enfant un de ses camarades avaient l’intention de lui faire mal.
Mais avec son passage au L2I, elle avait découvert que les autres marcheurs dégageaient eux aussi de la musique et des auras bleutées comme les Ley lines. C’était beaucoup moins fort cependant, comme en sourdine.
Cet homme là avait une musique agréable, assez intriguante pour éveiller l’intérêt de Rêve.
Rêve rangea son livre sur les mathématiques appliquées à l’astronomie et au calcul des voyages stellaires, très bon bouquin écrit par un ingénieur de la Nasa à la retraite et regarda le professeur.

Bonjour, Victor c’est ça ?
Ok pour le café.


Elle se leva et attrapa son sac avant de se glisser hors du banc
Rêve monta souplement les marches qui menaient à la porte de sortie, ensuite elle suivit le professeur au travers des étudiants.
Elle le regarda avec curiosité saluer en français quelques connaissances mais sans s’arrêter.
Ils arrivèrent enfin à une cafétéria relativement déserte, les cours n’avaient pas encore repris et ne trainaient dans les couloirs que ceux qui venaient assister à telle ou telle conférence et repartaient sans s’attarder ou d’autres aux prises avec des casse-têtes administratifs et parcouraient les couloirs avec un air soucieux.
Ils s’installèrent à une table et Victor lui demanda ce qu’elle désirait boire

Un café noir, merci.

Assise, les jambes repliées sous la chaise, elle le suivit du regard alors qu’il allait au comptoir passer commande.
Ses paroles lorsqu’il s’était présenté lui revinrent en tête, que pouvait-il faire pour elle, ça c’était une vraiment bonne question !!


Dernière édition par Rêve Parker le Mer 10 Sep - 9:29, édité 1 fois
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Victor Van Boylen
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMar 2 Sep - 23:10

Lorsqu’il avait vu le livre que lisait la jeune femme, Victor avait eu un petit sourire nostalgique. Cela lui rappelait les livres que lisait naguère un de ses élèves, Nathan Davis, et lui ne se privait pas de rajouter des annotations dans la marge au grand dam des bibliothécaires…

Ainsi cette si jolie jeune femme faisait-elle aussi partie du club très fermé des inclassables du QI ...
Evidemment, le conditionnement socio-culturel occidental était un peu bousculé par l’idée qu’une femme pût à la fois être belle et intelligente. Etait-ce par un machisme mal digéré qui voyait en la femme un objet de plaisir et ne consentait à lui accorder le crédit de l’intelligence qu’à la condition qu’elle fût laide ? Ou bien était-ce là pure jalousie, qui se manifestait par l’intermédiaire de ce goût de l’égalité qu’ont les français quand il s’agit d’abolir les privilèges des autres, et qui faisait sembler injuste qu’une seule personne soit pourvue de tant de dons ?
Bah, Victor trouverait la réponse un autre jour…

Précédant la jeune étudiante, il se dirigea vers le café de la faculté.
Une fois qu’ils furent installés, le professeur Van Boylen jeta un regard circulaire sur la salle. Ni trop de monde, ni trop peu, c’était parfait pour être discret.

Tout d’abord, permettez-moi de me présenter.
Je m’appelle Victor Van Boylen. Je suis belge. Comme Hercule Poirot,
ajouta-t-il avec un sourire. Je suis professeur honoraire de cette vénérable institution qu’est la Sorbonne. C'est-à-dire que l’on m’a gentiment poussé à la retraite dès que j’ai atteint la limite d’âge, mais que l’on me tolère encore dans les locaux, afin que je ne ressente pas de syndrome de manque trop aigu.

Le garçon posa leurs cafés sur la table. Victor régla la note et continua, ne s’interrompant que pour siroter un peu de poison noir et scruter le visage de son interlocutrice à la recherche de signes d’incompréhension ou d’incrédulité.

Le Dr Watson m’a dit que vous aviez la capacité de voir, ou plutôt de percevoir l’énergie mystique qui entoure les êtres vivants, cette énergie que nous appelons l’Anima.
Comme il ne m’en a guère dit plus, je vais vous exposer les grandes lignes de ce à quoi cela correspond et en quoi cela peut vous concerner.
Comme cette chère Elizabeth ne nous en a pas dit plus sur ce qu’elle vous a déjà appris, je me contenterai de brosser un tableau rapide de tout ceci, afin de ne pas vous lasser par des redites.
N’hésitez pas à m’interrompre ou à me poser des questions si le cœur vous en dit.


Victor avait bien connu Elizabeth Keith, il y a quelques années. Une personne charmante, et un excellent professeur. Et pleine d’une réelle humanité et d’une grande affection pour ses élèves, alors que Victor savait bien que lui-même était aisément fasciné par les esprits brillants et les constructions mentales élaborées plutôt que réellement intéressé à l’humain dan sa tragique quotidienneté.

Ces auras que vous percevez autour des gens, ou de certains lieux, ces lignes que vous ressentez à travers le paysage, ce sont des manifestation de cette Anima. Une énergie mystique qui imprègne toute chose vivante, et qui court le long de la Terre en rivières géométriques. Ces rivières peuvent se rencontrer à certains endroits aléatoires, mais ces endroits peuvent être fixés par la Nature sur des structures géologiques particulières, ou bien par la main de l’Homme, dans des structures en général monumentales et, souvent, mégalithiques.

Ces lignes, ces structures, sont essentielles à la bonne marche du monde, car elles sont l’âme de la Terre. Sans elles, la vie disparaîtrait progressivement de la face du monde.
Aussi, de tout temps, certaines personnes qui naissaient avec le don d’utiliser ces lignes se sont-elles organisées en confrérie pour les protéger et les défendre de la cupidité ou de l’ignorance, afin que l’Humanité continue son chemin.
Cette confrérie s’appelle les Marcheurs de Rêve.


Victor reprit une gorgée de café pour laisser à la jeune femme le temps de réaliser toutes les implications de ce qu’il disait. Il n’avait aucun doute sur le fait que, grâce à son intelligence, la jeune femme était allée déjà beaucoup plus loin dans le raisonnement que tout ce qu’il aurait pu faire lui-même.

Je fais partie de ces gens à mon modeste niveau.
Maintenant que je ne peux plus participer aux actions sur le terrain, je reste un peu en arrière pour donner des conseils à qui veut les entendre, et pour aider les nouveaux Marcheurs, ceux qui ne connaissent pas encore leurs dons, à les découvrir, à les accepter et à les maîtriser.
Ce don de perception des Ley Lines, par exemple, je l’ai reçu, moi aussi… Mais je le maîtrise suffisamment pour arriver à le couper et l’activer à loisir.

Il ne tient qu’à vous que je vous aide à maîtriser ce don.
Comme il ne tient qu’à vous de rentrer au sein de la confrérie des Marcheurs de Rêve.


Le Professeur reposa sa tasse. Il attendait avec espoir la réponse de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMer 3 Sep - 15:34

Rêve soufflait sur son café les yeux baissés vers sa tasse.
Pourtant bien que son attitude ne le laisse guère paraitre, elle écoutait attentivement le professeur Victor Van Boylen.
Elle était en premier lieu surprise de découvrir une organisation regroupant plusieurs personnes, autour de quelque chose qu’elle pensait être une anomalie chez elle.
Une anomalie qui avait effrayée sa mère et l’avait conduite chez le psychiatre avant que Rêve ne décide de garder ce secret pour elle.
Elle ne voulait pas être enfermée chez les fous.
Ils ne comprenaient pas que le Cromlech dégageait une musique lancinante et triste empreinte de regret.
Ils ne comprenaient pas que lac était bleu et que la Dame y chantait l’espoir d’un renouveau quand le cycle serait achevé.
Découvrir que d’autres pouvaient non seulement comprendre mais vivaient potentiellement la même chose, était un étonnement mêlé de soulagement dans lequel persistait des zones d’ombres, des questions encore sans réponse.
Mais justement n’était-ce pas cela que lui proposait le professeur ? D’éclaircir ces zones d’ombres ?
La Confrérie des Marcheur de Rêve, cela faisait très mystique, une secte…
Comme les templiers ou la confrérie de tullé en somme.
Le but avait l’air plus noble que cette dernière mais n’y avait-il pas des excès en toute organisation, quelle dérive comportait celle-ci ?
N’allait-elle pas se retrouver à la merci de vrais cinglés pour le coup ?
Rêve leva les yeux vers le professeur et le détailla pensivement.
Il était âgé, parlait un anglais courant et fluide, et avait une voix et une musique agréable qui concordaient à ce qu’elle lui fasse confiance, on était bien loin d’un fou sanguinaire.
Elle faisait rarement confiance au gens de prime abord mais il était comme elle, il percevait les lignes.

J’ai les ai toujours vu, depuis que je suis toute petite.
Elles sont d'un bleu intense et …elles chantent .
Elles ont toutes un chant différent, une musique qui leur est propre.
Toi aussi, tu as ta propre musique.
Avant que j’aille au L2I je n’avais jamais rencontré quelqu’un qui émette de la musique.
Les autres sont muets, inexistants.


Rêve s’interrompit et après un instant de réflexion ajouta

Non…ce n’est pas tout à fait exact, il y en a d’autres qui chantent mais ceux là, les autres, les gens normaux ne les voient pas, …comme sur le lac, tu sais ?
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMer 3 Sep - 17:05

Le professeur savait parfaitement de quoi la jeune femme voulait parler. Le Dr Watson l’avait informé que c’était la vision qu’avait eu la jeune femme de la Dame du Lac qui avait décidé Elizabeth Keith à l’adresser au L2I.

Tandis qu’un sourire nostalgique se dessinait sur les lèvres de Victor, son esprit s’envola un instant sur les ailes de la rêverie et de l’amour.
Dans son esprit se forma le visage de son aimée, son sourire enchanteur, ses mains aussi douces que son cœur et ses yeux qui reflétaient tout l’amour du monde. Il se revit, marchant avec elle sous les pommiers en fleur d’Avallon, main dans la main.
Quand il était en Avallon, Victor n’était plus cet homme vieillissant qu’il était à Paris, mais un chevalier d’âge mûr, dans une armure resplendissante ou bien dans des habits de cour. Il discourait avec Merlin, il parlait aussi parfois avec Morgane, et surtout il aimait tendrement, passionnément, sa chère Gwineth…
Un instant, toutes ces images qui remontaient en lui le firent se redresser, sourire, et paraître ainsi dix ans de moins.
Puis le monde habituel remplaça les brumes d’Avallon dans le regard du Professeur qui s’aperçut qu’il avait laissé quelques secondes s’écouler avant de répondre à son élève.

Excusez-moi, je… je m’étais laissé emporter par un souvenir.
Un souvenir en rapport avec ce que vous avez vu à Glastonbury.


Victor fit signe au garçon de leur servir un second café, puis repris son bref exposé.

Voyez-vous Mademoiselle Parker, les Ley Lines recèlent une richesse surprenante. La plus surprenante, à mon avis, est qu’il y a, au cœur de certains nodes, des portes mystiques qui mènent vers des Mondes Oubliés. Des mondes où la Magie, la vraie magie, existe. Des mondes qui vivent en marge du nôtre.
Celui dont vous avez vu les portes s’ouvrir devant vous s’appelle Avallon. L’on y vit comme au temps du Roi Arthur et de ses chevaliers de la Table Ronde.

On ne pénètre pas dans un Monde Oublié comme cela. La Porte en est solidement gardée parce que ces Mondes recèlent une magie que désirent les hommes et pour laquelle ils seraient prêts à tout détruire. Certains Mondes offrent la guérison de tous les maux, d’autres la jeunesse éternelle… Des promesses trop tentantes pour qu’elles soient laissées à la portée de tous.

Le garçon déposa sur la table deux autres cafés.

Pour aller dans l’un de ces Mondes il faut ou bien être très puissant, ou bien y avoir été invité. Ces invitations sont très rares et ne s’adressent qu’à des individus d’exception dont le destin peut être changé par une visite dans le Monde qui l’a invité.
Et c’est justement une telle invitation qui vous a été adressée mademoiselle. C’est à la fois une chance et un honneur dont tout Marcheur serait fier.

Si vous le souhaitez, vous pourrez apprendre auprès d’un Marcheur, que ce soit moi-même ou d’un autre, les compétences nécessaires pour rejoindre Avallon et répondre à cette invitation.
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMer 3 Sep - 22:05

Le silence et les temps morts ne gênaient pas Rêve.
Elle en marquait elle même souvent, de longues secondes qui déstabilisaient ses interlocuteurs, la faisant même paraître demeurée au yeux de ceux qui ne la connaissaient pas.
Mais pour elle il n’y avait pas de silence, la musique était toujours présente et parfois elle était si forte qu’elle en était distraite.
Elle n’avait pas bu son premier café quand le garçon en apporta un autre et elle l’avala d’une traite pour lui laisser prendre le gobelet.
Voilà qu’on arrivait au cœur du mystère, les mondes parallèles en marge du temps et du monde actuel.
Des mondes visibles et accessibles quand on avait les "compétences".
S'apprenaient-elles ? Où étaient-elles innées ?
Toute son enfance elle avait rêvé de chevaliers et de princesses pour se rendre compte que ni l’un ni l’autre n’existait.
Pas de chevalier à la vertu inébranlable, pas de Dames au pouvoir mystérieux
Il n’y avait que des hommes et des femmes, brutaux, cupides ou malhonnêtes, déçus ou épuisés par la vie, vidé de leur énergie et leur volonté.
Il n’y avait qu’à regarder autour de soi pour se rendre compte que la plupart des gens étaient éteints, ou ne vivaient un instant de bonheur que comme une étoile filante, brillante et éphémère dans le ciel noir et sans fin.
Rien que ses parents qui avaient vécu ensemble sans plus d’amour, par souci des convenances.
Et voilà qu’on la disait invitée dans un monde féerique, un monde magique, Avallon.
Aurait-elle du se réjouir, être fière, heureuse ?
Rêve s’interrogea, elle ne ressentait rien de tout cela.
Très sérieuse, elle pointa directement du doigt ce qui la chiffonnait.

C’est très élitiste ta secte.
Pourquoi tout le monde ne pourrait-il .pas bénéficier de la guérison alors que d’autres y ont accès ?
les Marcheurs de Reves ?
Etes vous meilleurs ? Moins à même de succomber à la tentation que les autres hommes ?
Désolée, Monsieur Van Boyle, tu m’excusera de ne voir ni ma chance ni mon honneur dans cette « invitation » mais je ne crois pas à la supériorité de certains êtres sur d’autres.
Quelque soit le but invoqué, ce n’est au final qu’une excuse de domination et de pouvoir.


La seule chose qui l’intriguait encore était pourquoi cette invitation par la Dame sur le Lac.
Cette curiosité la faisait rester assise là à discuter encore avec le professeur.
Sans se soucier du panneau interdit de fumer, elle alluma une cigarette, en fixant le professeur, attentive à son aura.
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Victor Van Boylen
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeJeu 4 Sep - 11:56

Le professeur Van Boylen eut un sourire. Oh, rien de moqueur, ni de méchant. Juste une marque de joie devant la fraîcheur, la spontanéité, la fougue, et surtout l’idéalisme de la réponse de la jeune femme.
La jeunesse était souvent prompte aux jugements définitifs, aux conclusions immédiates, aux condamnations sans appel. Ce n’était qu’après que les années aient délavé le monde autour de soi que l’on commençait à voir les nuances de gris…
Victor aimait ces discussions, toujours passionnantes et instructives.

Tout d’abord, mademoiselle Parker, sachez que nous ne sommes pas une secte. Il n’y a pas chez nous de gourou, pas de hiérarchie, pas de discipline, pas de reversement d’une somme d’argent, pas d’obligation de rester.
Nous sommes simplement un groupe de personnes qui partageons les mêmes dons naturels, qui avons développé au fil des millénaires des techniques et des compétences, et qui essayons de poursuivre un but commun au service de l’Humanité.
Chaque fois que nous repérons quelqu’un qui a les mêmes dons, nous l’invitons à venir nous rejoindre, nous lui proposons de l’aider à développer ses compétences. A charge pour lui ensuite d’assumer ou pas les responsabilités qui vont avec ces pouvoirs.
Et si nous ne révélons pas notre existence, du moins au grand public, c’est uniquement pour ne pas finir dans un asile d’aliénés.

Quand à l’égalitarisme, je crois qu’il n’est pas de ce monde.
Tenez, un exemple au hasard : vous.
Vous êtes nés dans des conditions incroyablement favorables. Le Destin a été particulièrement généreux avec vous… Vous êtes belle, vous êtes intelligente, vous êtes née dans un pays où la vie est confortable et facile. Privilèges exorbitants que ceux-ci. La vie qui s’ouvre à vous est incroyablement plus riche de possibilités que celle d’une personne née ailleurs et dans d’autres conditions. Et qu’avez-vous fait pour mériter ces privilèges ? Etes-vous meilleure que les autres ? Et sur la base de quels critères en juger ?

La question qui se pose n’est pas de savoir pourquoi on a reçu les dons ou les défauts que l’on a, mais ce que l’on va en faire. Quelqu’un de bon, au sens large du terme, ne se juge pas sur ce qu’il est, mais sur ce qu’il fait. On ne doit pas le juger sur les dons qu’il a reçus mais sur ce qu’il en fait. Et plus il a reçus de dons du destin, plus il semble normal d’attendre de lui plus que ce que l’on peut attendre des autres.

Alors bien sûr, on peut se défaire de certains dons, ou les partager, comme la richesse (encore que je n’ai jamais vu même les plus ardents Tiers-Mondistes refuser de profiter de notre système de soins qui est pourtant un système de riches, mais passons…).
Pour la beauté ou l’intelligence, il n’est par contre pas possible de les partager.

Le don de voir l’Anima est, lui aussi, un don que l’on ne peut transmettre.
Ce don, nous n’avons rien fait pour le mériter. Ni vous, ni moi.
A quoi il est dû, pour l’instant, personne ne le sait. Aucune piste génétique sérieuse, rien. Nous en sommes réduits aux hypothèses les plus empiriques.

En ce qui concerne la guérison ou les autres bienfaits que les Mondes Invisibles peuvent dispenser, la réponse à votre question est simple : ils n’ont pas assez de ressources pour les distribuer à tous. Et quand bien même, il ne serait pas souhaitable que les gens ne meurent plus.
Ils doivent donc choisir les bénéficiaires de leurs bienfaits.

Bien sûr, il s’agit là d’un pouvoir que ces Mondes ont sur nous. Petit pouvoir en vérité, puisqu’il ne s’adresse qu’aux quelques personnes possédant le don de voir l’Anima.
Mais Pouvoir quand même, vous avez raison.
Cependant, le pouvoir n’est pas blâmable en soi. C’est ce que l’on en fait ou que l’on n’en fait pas qui peut-être jugé.
Doit-on distribuer toute sa richesse aux pauvres, sachant que l’on deviendra pauvre soi-même, sans changer durablement la pauvreté des autres ? Ou bien doit-on choisir d’attribuer une partie de ses richesses pour soutenir certaines actions qui semblent apporter le plus de bénéfices pour l’ensemble de la communauté ?
C’est à ce choix que les Mondes Oubliés sont confrontés. Comme chacun de nous, à son échelle.

En fait, les dons qu’ils peuvent octroyer ne sont jamais des cadeaux récompensant des enfants sages qui auraient bien obéi à certaines règles. Ces dons sont des moyens donnés à une personne pour mener à bien une quête dont l’intérêt justifie que l’on transgresse pour elle les lois communes de notre monde.
C’est en cela qu’être invitée en Avalon est une chance, mais aussi un honneur. Il ne s’agit pas d’être invitée à recevoir, mais à servir. Pour une raison que j’ignore votre destin peut être celui d’une personne importante pour les autres.

Bien sûr, rien ni personne ne vous oblige à répondre à cette invitation.
Vous avez eu la chance de recevoir de multiples dons, de naître dans un pays où ils pouvaient éclore… Mais vous êtes seule responsable de ce que vous en ferez.
Pour ma part, je ne peux que vous offrir la possibilité d’en développer certains…
Mais personne ne vous oblige à devenir une héroïne.


Après ce long monologue, Victor espérait avoir répondu aux objections de la jeune femme sans l’endormir…
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeVen 5 Sep - 10:29

Rêve se mit à rire, un rire bref et amusé qui éclaira un instant son regard sombre et transforma un court instant son visage.

Tu es un passionné Victor, c’est surprenant pour un homme de ton age.
Tu dois me croire bien naïve !
Je te rassure, je ne suis pas manichéenne !
Je suis juste moins idéaliste que toi.
A mes yeux il serait plutôt gris anthracite, avec des stries bleues au milieu.
Même les hommes pétris de bonne intention font des conneries au nom de leurs idéaux.

Surtout ceux là d’ailleurs…


Un sourique ironique tordit ses lèvres tandis qu’elle rallumait une seconde cigarette, son regard se perdant dans les volutes de la fumée.
Une pause qui se prolongea tandis qu’elle pensait aux mots choisis du professeur.
Le pouvoir, les justifications « c’est pour ton bien ma chérie »…, le choix pour soi et pour autrui, le bien du plus grand nombre justifiait-il que quelques-uns souffrent ? Question qui aurait pu donner un débat fort interessant mais dont au final aucune réponse ne serait jamais satisfaisante.

Devenir une héroine, c’est presque romantique tiens…
Je vais te dire Victor, je ne sais pas si je répondrais à l’appel de la sacro-sainte-mission-du-Lac mais je veux que tu m’apprennes à maitriser mes « capacités »
Le fera-tu ?
Même si je ne sais pas encore si je rejoindrais ton groupe ?


C’était le mettre à l’épreuve de son discours, serait-il contrarié de voir qu’elle n’accepte pas d’emblée d’entrer dans le cercle fermé de l’Elite ?
Accepterait-il quand même de la former, avec l’espoir de la convaincre ?
Elle pourrait se faire une opinion sur les Marcheurs de Reves et leurs buts réels mais aussi les moyens qu’ils employaient.
Une autre question interessante ça…la fin justifiait-elle les moyens?
Un vrai sujet de philo au bac !
Rêve sourit intérieurement de nouveau en pensant que le professeur devant elle étudiait en autre chose la philosophie.
Elle préférait quand à elle la physique et les mathématiques même si les chiffres aussi pouvaient mentir pour peu qu’on sache les manipuler.
Comme les hommes...
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeVen 5 Sep - 22:13

Par-dessus son café, Victor se mit à sourire.
Cette jeune femme lui rappelait tellement Miss Waterman, une de ses anciennes élèves…
Il lui avait appris beaucoup de choses… Et il s’était parfois demandé s’il avait bien fait de le faire… Elle n’avait pas vraiment suivi le chemin des Marcheurs. Elle avait même un temps travaillé avec les Marcheurs de Cauchemar qui assiégeaient la porte de Dar El Salam avant de reprendre sa route et sa quête personnelle.
Pourtant, Victor ne regrettait pas de l’avoir prise sous son aile. Il pensait que formater tout le monde sur le même moule n’était pas une bonne idée. Qu’il était bon de laisser chacun suivre sa voie. Et que, sans remonter jusqu’à Camille sauvant Rome, le salut pouvait parfois venir de là où il était le moins attendu.
Le manichéisme n’était donc pas sa tasse de thé à lui non plus…

C’est vrai que l’Enfer est pavé de bonnes intentions.
Cependant, je ne pense pas qu’il faille confondre réalisme et cynisme. Croire que la bonté et le courage résolvent tous les problèmes, c’est certainement de l’idéalisme, mais croire qu’il n’y a pas de bonté dans le monde, c’est du cynisme.
Evidemment, c’est à la mode d’être cynique. Peut-être par paresse intellectuelle : c’est tellement plus facile de se dire que le monde est pourri… De tout juger au premier coup d’œil, de tout savoir tout de suite sur tout…
J’avoue que je suis parfois atterré d’entendre ce genre de discours de la part de prétendues élites intellectuelles que je peux fréquenter dans les soirées parisiennes, et qui masquent sous un air désabusé leur constante oscillation entre dépression et mépris des autres…

Quant à l’idéalisme…


Une image douce comme l’Amour passa dans l’esprit de Victor.

Je ne suis idéaliste que pour une seule chose, mais elle m’est très personnelle.
Pour le reste, je pense plutôt être enthousiaste. Il me semble que l’enthousiasme est une vertu. En tout cas, si l’on dit que le corps a l’âge de ses artères, je suis convaincu que l’esprit humain reste jeune tant qu’il est capable de s’enthousiasmer…
Mais j’admets qu’il s’agit là d’une théorie très personnelle.


Le professeur regarda la jeune femme. La manière dont elle utilisait sa cigarette résumait assez bien son attitude générale. Il ressentait en elle comme un défi, un peu sarcastique. Mais il n’aurait pas su dire s’il s’agissait d’une réelle propension à prendre les gens de haut, ou bien d’un essai de sa part de se composer une attitude face à une situation qui la prenait au dépourvu.
Ses capacités mystiques lui auraient permis de lire dans les pensées de la jeune femme pour y chercher la réponse, mais il n’y avait aucune raison pour lui de commettre une intrusion aussi grave.

Pour répondre à votre question : oui, je suis tout disposé à vous aider à accepter, comprendre et développer vos dons.
J’y mets bien sûr certaines conditions, mais l’adhésion à la confrérie n’en fait pas partie.
Pourquoi ces conditions me direz-vous ? Tout simplement parce que, comme tout instructeur ou professeur, je me sens un peu responsable de ce que mes élèves font avec les choses que je leur ai apprises. Je dois d’ailleurs dire que certains de mes anciens élèves m’ont donné bien du tracas… Mais après tout, c’est leur chemin…

La première condition est que, de même que vous êtes libre de quitter mon enseignement quand bon vous semble, je suis moi-même libre de refuser de vous enseigner certaines choses tant que j’estimerai que vous n’êtes pas prête à les assumer.

La seconde condition…


Victor eut un petit sourire malicieux…

C’est qu’il faudrait tout de même dire les mots magiques…

Ghostbusters était un de ses films favoris.
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeSam 6 Sep - 0:17

Le visage de Rêve se ferma quand Victor Van Boyle se mit à discourir sur le cynisme mode de l’élite intellectuelle, se rétractant comme une méduse au contact d’un bâton.
Elle n’aimait pas l’élite intellectuelle.
Ni l’étiquette, ni les gens qui étaient censés en faire partie, ni le fait qu’on la catalogue dedans, avec fierté (et soulagement) pour certain comme sa mère, avec envie pour d’autres ou même avec une sorte d’horreur fascinée comme si elle était un monstre.
Bienvenue à la Grande Foire Annuelle, venez voir notre phénomène unique, Rêve Parker, venez lui soumettre une question ardue pour 1€ !
C’est ainsi qu’on se retrouvait dans des petites cases étroites où l’on étouffait à se conformer à la vision que les autres avaient de vous.
Le pire c’est que l’élite pensant que vous faisiez partie de son groupe très fermé, vous invitait et vous exposait son point de vue sur le Monde.
Rêve avait évité ce genre de mondanité dès qu’elle avait été en âge d’avoir son mot à dire malheureusement Madame Mère Parker avait une autre opinion sur la question.
Elle n’allait pas se priver de briller à travers sa fille et paradait en la promenant à son bras dans les salons en vue du village.
Cette petite élite bigote et bourgeoise, prompte au jugement, donneuse de leçons et qui se posaient en défenseur de la moralité cachaient bien des sombres secrets collaient à sa peau moite et malsaine et donnait la nausée à Rêve.
L’enfant se murait dans un silence obstiné rebelle au Grand Dam de sa mère.
Cynisme et réalisme.
Etait-ce être cynique que de dire que l’hypocrisie régnait en maîtresse dans le monde des humains ?
Quand le curé qui prêchait la vertu et la fidélité dans le mariage, se rendait coupable d’adultère avec ses ouailles ?
Quand le Médecin respectable qui sauvait des vies , en détruisait d’autres, celles de garçons coupables d’être trop jolis et trop jeunes ?
Quand le PDG qui créait des emplois grâce à son entreprise et faisait prospérer des dizaines de famille, battait sa femme à lui briser la mâchoire parce que rôti était trop cuit ou pas assez ?
Peut-être…
Est-ce que les actes bons compensaient ceux mauvais ?
Cependant si elle avait certainement une piètre opinion des ses semblables mais elle ne s’estimait pas meilleure, ni par ses capacités intellectuelles, elle n’était pour rien là dedans, un foutu hasard de la nature, ni par ses actes ou choix de vie.
Les yeux fixés sur le rebord de la table, Rêve gardait obstinément le silence, elle n’avait personne à convaincre.
Rêve dressa l’oreille quand Victor Van Boyle aborda le problème de ses élèves.
Ainsi donc, tous n’étaient pas de sages et gentils Marcheurs de Rêve défenseur des idéaux de Mr Van Boyle et de ses semblables.
Il y avait des « déviants ».
De vilain petits canards qui, Victor en semblait persuadé, pourraient un jour devenir des cygnes.
Il posa ses conditions, la première ne suscita pas de réaction outre mesure, c’était dans l’ordre des choses.
La seconde la paralysa littéralement.
Elle ne comprit pas l'allusion et la plaisanterie en rapport avec le film. Insensible au 7ème art, elle n'était pas une accro du cinéma, ne mettant que rarement les pieds dans une salle.
On abordait là un de ses points faibles…les règles.
Il y avait la société, et il y avait des règles sociales à respecter.
Elle venait de se faire rappeler à l’ordre parce qu’elle n’avait PAS respectée ces règles.
Elle balança devant un choix cornélien
Envoyer bouler la proposition du professeur parce qu’il l’obligeait à faire quelque chose qu’elle n’avait pas estimé utile.
Ou dire les petits mots magiques pour obtenir ce qu’elle voulait, apprendre.
Le silence s’éternisa.
Elle ouvrit la bouche pour les dire mais aucun son ne sortit, les mots s’étranglant dans sa gorge.
Elle se sentait hypocrite de ne les dire que pour obtenir quelque chose, cela la mettait profondément mal à l’aise mais elle avait aussi peur soudainement qu’il lui refuse l’accès à ce nouveau savoir qui l’attirait à présent.
Il était un des seuls qu’elle connaissait qui pouvait lui apprendre, lui faire découvrir, combler cette curiosité et cet appétit de savoir qui la dévorait.
C’était un vieil homme, il devait tenir à ces formes de politesse, piètre justification de son esprit pour céder, elle en était parfaitement consciente.
Elle prit une seconde inspiration et marmonna

S’il te plait.


Dernière édition par Rêve Parker le Sam 6 Sep - 22:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeSam 6 Sep - 22:36

La gentille petite pique de Victor avait eu des effets inattendus. Il n’avait absolument pas voulu mettre la jeune femme mal à l’aise… Tout au plus la provoquer gentiment dans son attitude rebelle…
Mais un lourd silence s’était alors abattu entre eux.
Victor avait été assailli de sentiments et d’émotions en provenance de Rêve, comme s’il venait, par une simple remarque, de déclencher une tempête sous le crâne de son élève. Une image s’était imposée à lui. Il voyait une enfant sur le seuil d’une pièce typiquement anglaise, avec des adultes attablés autour d’un thé et qui semblaient la regarder comme si elle avait été martienne. Et elle, elle les regardait, les lèvres pincées, avec un regard noir… si noir ! Victor s’était senti aspiré par ce regard, et il était sorti de la vision pour se retrouver à nouveau face à un éclat de ce regard noir dans les yeux de la jeune femme.
Le professeur avait aussitôt fermé son esprit aux pensées de la jeune femme, si fortes soient-elles, car il ne voulait rien savoir d’elle qu’elle ne lui ait librement raconté. Cependant, il ne pouvait pas se couper aussi facilement des émotions qui traversaient Rêve comme autant d’arcs électriques. Frustration, écoeurement, tristesse, rébellion, auto dépréciation, colère rentrée, mais aussi curiosité, espoir… Tout cela se mêlait et se déchaînait…
Victor était fort marri de voir qu’il avait, sans le vouloir, déclenché un tel trouble chez son élève.
Par un réflexe humain, il tendit son bras, afin de toucher amicalement sa main et de la rassurer, mais c’est à ce moment-là qu’elle finit par dire les fameux mots magiques.
Victor sentait que la jeune femme venait de remporter là une victoire sur elle-même, une victoire de l’espoir qu’elle mettait dans son avenir sur l’amertume qu’elle ressentait de son passé, et cette victoire, après ce combat intérieur si poignant, l’impressionna beaucoup plus quant aux qualités de son élève que ne l’avait fait, plus tôt, le titre abscons du livre qu’elle lisait.
Victor finit son geste et posa gentiment sa main sur celle de son élève, juste un instant.

Merci, mademoiselle Parker. Je suis… Je ne m’attendais pas à ce que ma petite réflexion anodine soit source de tension pour vous.
Croyez bien que j’en suis désolé.


Victor se leva ensuite et pris son pardessus accroché à la patère, derrière lui.

Si le cœur vous en dit, Rêve, je voudrais, pour commencer nos petites discussions vous emmener faire une promenade dans l’île de la Cité.
Oui, je préfère parler de discussions que d’enseignement. Je ne me vois pas vous faire un cours, ou bien vous demander de prendre des notes pour une interrogation écrite sur le sujet. Ni vous soumettre à un entraînement façon para commando de la Légion Etrangère. Il me semble que le sujet des Ley Lines et de la perception extra sensorielle mérite une approche plus élevée. Je conçois donc mon enseignement plus dans la lignée de celui de Platon, à savoir des conversations entre maître et disciple dans lesquelles chaque esprit enrichit l’autre.


Le professeur Van Boylen posa un chapeau sur sa tête, avec un petit soupir.

Evidemment, dernièrement, avec certains de mes élèves aux aspirations disons plus… sportives et moins… intellectuelles, j’ai dû adapter un peu mon discours.
O tempora, O mores, n’est-ce pas ?


Une fois arrivé sur le bord de l’avenue, Victor tendit son parapluie afin de héler un taxi.

Connaissez-vous Notre Dame de Paris, Rêve ?
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeDim 7 Sep - 14:21

Citation :
Visite à Notre Dame de Paris

Victor lui proposait à présent de commencer son apprentissage par une visite de Paris.
Rêve esquissa un sourire, contente qu’il accepta de devenir son mentor et se détendit quelque peu, relâchant la tension de ses épaules crispées.
Ses excuses la surprirent un peu mais elle fut surtout heureuse qu’il continue son discours sans plus se formaliser.
Elle se raccrocha donc à sa question avec un véritable intérêt !
Bien sur elle connaissait l’histoire de Notre Dame et le livre de Victor Hugo également.

Je suis passée devant tout à l’heure en taxi, c’est une Bâtisse à la merveilleuse musique.

Le chant de la cathédrale l’avait séduite, alternant Joie de Vivre et Mélancolique. Nostalgie dans l’harmonie du Grand orgues et des joueurs de flûtes.
La vie autour d’Elle, quoique toujours animée, s’était muée au fil des siècles.
Aujourd’hui on l’admirait surtout comme un lieu touristique, une œuvre architecturale impressionnante, un vestige alors que jadis on la vénérait comme symbole de la foi, et de la puissance de l’Eglise, du Roi et accessoirement de Dieu.
Mais à présent elle s’éclairait sous un jour nouveau avec l’existence des Marcheur de Rêves et des Ley lines.
Forcement cela ouvrait d’autres perspectives.
Montant dans le taxi, elle se remémora ce que lui avait déjà appris Victor Van Boyle et les constructions qui fixaient les croisement entre les rivières, les nodes si elle avait bien suivit..
Cela pouvait soit être du hasard soi et c’était plus probable une volonté de l’homme de rendre fixe un endroit demanda.

Est-ce que l’évêque de Sully était un marcheur ?
Est-ce que chaque croisement a une porte qui mène à un endroit ?
Et Celle de Notre Dame mène où dans ce cas ?
A la cour des miracles ?


Ajouta-t-elle avec un certain humour.
Elle se voyait bien rencontrer Esmeralda en train de danser et Quasimodo l’admirer du haut de son clocher.
La taxi s’approchait de Notre Dame et la musique s’amplifiait.


Dernière édition par Rêve Parker le Mer 10 Sep - 9:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeLun 8 Sep - 0:03

Une rafale de questions… Rien ne pouvait faire plus plaisir au Professeur Van Boylen.
D’abord parce que cela montrait qu’il avait su capter l’intérêt de sa jeune élève, et ça, c’est le Graal de tout professeur. Ensuite, et peut-être surtout, parce que cela lui donnait l’occasion de discourir, ce qui était, il faut bien l’avouer, son péché mignon…

Je ne sais pas si l’évêque de Sully était un marcheur, mais je puis vous assurer qu’il y a eu plusieurs compagnons bâtisseurs de cathédrales qui en étaient. Ils ont fait ce qu’il fallait pour assurer à cette bâtisse une présence suffisante pour capter et stabiliser les Ley Lines alentour.
...
Victor Hugo, lui, était un Marcheur …


Quant à votre question sur les nodes et les Portes, non, tous ne donnent pas sur une Porte. Seuls une douzaine de nodes dans le monde donnent accès à une Porte. Les autres nodes ne sont que des croisements, des lieux où les Ley Lines et les marcheurs changent de direction.

Sans trop se préoccuper du chauffeur de taxi qui, de toutes façons, écoutait « Les Grosses Têtes », Victor demanda à sa jeune élève comment elle percevait la cathédrale. Il comprit qu’elle en avait une perception plutôt sonore, ce qui n’était pas le cas le plus fréquent.
Il lui décrivit alors comment lui la voyait, avec sa perception plutôt basée sur le visuel.
Quand Victor se concentrait sur son pouvoir de perception extra sensorielle, il voyait Notre Dame baigner dans une lumière divine, comme éclairée depuis le ciel, avec, tout autour, des projections de lumières multicolores, comme si cette lumière céleste passait à travers un vitrail merveilleux avant d’être renvoyée dans toutes les directions, en une aura chatoyante et irisée.

Cependant, il faut que vous sachiez que Notre Dame, comme quelques autres nodes et Ley Lines sont des cas particuliers. Ils ne canalisent pas uniquement l’Anima naturelle, mais aussi l’Anima humaine.
Lorsque les hommes sont unis par une même pensée collective, par une même volonté, leurs rêves, leurs ambitions, leurs puissances vitales conjuguées sont capables de créer des Ley Lines. Au temps de la chrétienté, ces Ley Lines étaient très puissantes et arrivaient toutes à Rome, ce qui a donné naissance à un dicton célèbre.
Aujourd’hui que la Foi chrétienne décline, ces Ley Lines ont presque disparues. Seules subsistent les plus puissantes. Notre Dame de Paris est un node sur le chemin de l’une de ces Ley Lines encore actives.

Mais ne croyez pas que seule la foi chrétienne, ou même la religion soit capable de générer de telles énergies. Et ne croyez pas non plus qu’il n’y a que des énergies positives dans l’Anima humaine.


Victor se tut un instant, l’esprit encore traversé par l’horreur sans nom qu’il avait rencontrée lors de sa visite du camp de Treblinka.

Lorsqu’ils furent arrivés sur l’île de la Cité, le taxi les déposa et ils continuèrent à pied jusqu’au parvis de Notre Dame.
L’immense bâtisse les écrasait de ses siècles d’histoire accumulés. Ils prirent quelques instants pour la contempler avant d’entrer à l’intérieur. Victor avait activé sa perception extra sensorielle et, comme à chaque fois, il était transporté devant la beauté si pure qui émanait de cet édifice, cette beauté qui n’avait pas été ternie par tous les crimes que l’on avait commis en son nom.

Victor les emmena au pied de l’escalier qui montait sur le toit de Notre Dame.
La porte était fermée. Victor frappa avec la poignée de son parapluie. Au bout d’un moment, un vieil homme à l’air revêche coiffé d’un béret finit par ouvrir.

C’est fermé, revenez dem… Oh ! Ca par exemple ! Professeur Van Boylen !
Entrez, entrez, je vous en prie…


Un sourire illumina la face du gardien, et il s’effaça devant le Marcheur et la jeune femme.

Bonjour Augustin. Merci de nous ouvrir.
Permettez-moi de vous présenter mademoiselle Rêve Parker, une jeune anglaise qui souhaite en apprendre plus sur notre confrérie. Elle a accepté d’être mon apprentie quelques temps.


En apprenant que la jeune femme était une Apprentie, le dénommé Augustin enlèva son béret et lui tendit la main.

Oh, bonjour Mademoiselle. Très honoré de faire votre connaissance. J’espère que vous serez bien à Paris. N’hésitez pas à venir me voir si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Après avoir pris congé fort civilement d’Augustin, le professeur Van Boylen commença à gravir les escaliers de Notre Dame, en précédant son élève, ainsi qu’il sied à un gentleman.

Augustin est un Ami. C'est-à-dire quelqu’un qui n’a aucun pouvoir particulier, mais qui connaît notre existence et soutient nos travaux. C’est un homme bon et généreux. Un homme comme on en voit rarement, je vous assure.

Arrivés en haut, Victor s’appya un instant sur le parapet.
Devant eux, le soleil se couchait sur Paris. Dans l’aura multicolore de l’Anima de la cathédrale, le spectacle était à couper le souffle tant par sa beauté que par la sérénité qui s’en dégageait… Comme si la Cathédrale avait eu le pouvoir d’effacer de la vue tout ce qui était terne et triste pour en faire sortir le noble et le beau.

Au bout d’un moment, Victor sortit de sa contemplation et se retourna vers Rêve.

Est-ce que vous sentez quelque chose de particulier ?
Je veux dire… En vous concentrant, arrivez-vous à percevoir les lignes qui arrivent et repartent de cette terrasse ? Est-ce que vous arrivez à les toucher, à les entendre ? Est-ce que vous pourriez vous projeter à l’intérieur, en tout cas essayer de restreindre votre champ de conscience à cette sensation que vous procure la cathédrale ?


Victor consulta sa montre.

Oh, et, si vous n’êtes pas trop pressée de manger, est-ce que vous aimez la bouillabaisse ?
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeLun 8 Sep - 17:14

Citation :
Bouillabaisse sur le Port de Marseille

Rêve devait se concentrer pour ne pas se laisser submerger par les sensations.
C’était la première fois qu’elle était en présence d’un batiment qui résonnait autant dans sa perception des Ley lines.
Même sur le lac, même à Westminster les sensations étaient plus diluées.
Ou plus exactement, sur le lac elle s’était laissée submergée en douceur jusqu’à croiser la barque d’Avallon et elle n’était restée qu’à l’extérieur de l’abbaye de Londres.
Quand au Cromlech près duquel elle avait vécu enfant, il n’avait aucune commune mesure avec un édifice tel que Notre Dame.
Rêve s’approcha à son tour de la corniche, encadrée par les gargouilles de pierre qui veillaient inlassablement sur la foule de visiteurs en contrebas.
Son regard se perdit dans la masse bleue ardente, diffuse qui entourait la cathédrale.
La musique montait et descendait en vague crescendo et elle percevait les différents airs qui suivaient les courants bleus venant se jeter littéralement sur Notre Dame.
Si elle tendait l’oreille, elle pouvait percevoir leurs musiques indépendantes qui s’harmonisaient au fur et à mesure de leur approche pour se lier en une sublime mélodie.
Même Victor se fondait dans cette perception et participait à son niveau à comme un instrument dans un orchestre sous la houlette de quelque invisible chef d’Orchestre.
Rêve se demanda si elle-même participait à cette Harmonie, elle ne se percevait pas au milieu de cet océan sonore et lumineux qui lui donnait vaguement le tournis.
Et la musique s’amplifia.
Il lui était difficile de rester concentrée pour se souvenir de son existence propre comme si son seul désir était de se fondre dans le node, de se jeter dans le courant et de se laisser emporter.
Elle lutta contre ce désir insensé et eut un instant de panique en constatant que le monde réél n’existait plus.
Rien n’existait hormis le batiment, le node, les ley lines qui le composaient et Victor.
Elle s’accrocha à sa présence comme un naufragé à sa bouée.

Victor , je…

Et ce fut la bouillabaisse qui la sauva.
Quand Victor parla de manger, une sensation bien terre à terre de faim rappela à l’ordre Rêve.
Un grognement de son estomac la fit brutalement redescendre sur terre ramenant les perceptions des Ley Lines à un niveau acceptable et lui permettant betement de distinguer à nouveau elle du monde des anima.
La jeune femme se concentra sur sa faim et recula vers l’escalier pour descendre vivement, passant devant Augustin qui se demanda si elle avait croisé le diable ou le bossu de ND.
Enfin l’Ami des marcheurs ne se formalisait plus guère des petites bizarreries de ses membres ed la Confrérie, surtout chez les apprentis.
Une fois dehors elle s’éloigna de quelques mètres et respira profondemment attendant que le professeur la rejoigne, ce qu’il fit à un rythme plus conforme à son âge.
Un peu pâle mais se sentant déjà mieux, elle expliqua à son nouveau mentor

Les voir ce n’est pas un problème
C’est ne pas se faire aspirer dedans qui est difficile.
Et toute cette musique bleue, c’est trop !

Je ne sais pas ce qu'est la bouillabaisse mais j'ai faim.


Dernière édition par Rêve Parker le Mer 10 Sep - 9:30, édité 1 fois
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Victor Van Boylen
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeLun 8 Sep - 23:07

La réaction de Rêve avait été si forte et si rapide qu’elle avait pris Victor au dépourvu. Il espérait tout de même qu’elle n’avait pas été trop effrayée. Il aurait été dommage qu’elle ait pris l’Anima en aversion, même si cela arrivait parfois.
Victor descendit rapidement les escaliers que la jeune femme avait dévalés. Il arriva devant Augustin, encore tout surpris d’avoir vu la jeune femme sortir de Notre Dame comme si elle avait le diable à se trousses.
Par la porte encore ouverte, Victor pouvait voir la jeune femme en train de reprendre ses esprits, appuyée sur l’un des parapets qui bordent le parvis.

Elle a vu Quasimodo ?

Non, pas encore. Mais c’est la première fois pour elle. Et elle est très douée. Très. Elle a de qui tenir…

Oh… Vous allez remonter ?

Oui, avec votre permission, Augustin. Vous savez, quand on tombe de cheval, il faut remonter en selle immédiatement…

Sans se presser, pour laisser le temps à son élève de reprendre son souffle, Victor traversa le parvis et alla la rejoindre.
Elle semblait vraiment douée puisque, pour elle, il semblait plus difficile de ne pas se laisser entraîner dans le Temps des Rêves que d’y monter.

Vous n’avez rien à craindre Rêve. Vous laisser aspirer, comme vous dites, c’est accéder au Temps des Rêves, la dimension qui nous permet de voyager dans les Ley Lines.
C’est justement ce que nous allons faire tous les deux maintenant.
Non, ne craignez rien, tout se passera bien. Je viendrai avec vous. Et puis, le node de Notre Dame est très particulier, c’est pour ça que j’aime bien y amener mes élèves : ici, il y a quelqu’un qui nous attend de l’autre côté, comme Augustin dans le monde réel. Ca facilite les choses…


La jeune femme n’avait pas l’air très rassurée, mais elle accepta pourtant de remonter sur la terrasse, avec Victor.
En passant de nouveau la porte, Augustin lui adressa un petit sourire d’encouragement :

Vous verrez mademoiselle, ça se passera très bien.

Une fois arrivés sur la terrasse, Victor donna le bras à la jeune femme, puis ils avancèrent jusqu’au milieu, entre les tours.

Bien… Voilà qui est parfait.
Maintenant, Rêve, il va falloir que vous vous laissiez simplement aspirer dans cette musique, dans ce monde. Ne craignez rien, je suis là, vous ne risquez absolument rien.
Pour aujourd’hui, ne cherchez pas à contrôler quoi que ce soit. Essayez plutôt de ressentir le passage, de voir quelles sensations cela déclenche en vous pour pouvoir ensuite, plus tard, les reproduire et les contrôler.


Victor avait à peine fini de parler qu’il vit Rêve qui commençait déjà à se dématérialiser. Aussitôt, il se concentra pour passer lui aussi dans le Temps des Rêves.

Quand ils furent arrivés, le Professeur Van Boylen prit le temps de regarder autour de lui.
Cela lui faisait toujours le même effet.
Il se voyait sur la bâtisse de Notre Dame, mais celle-ci était composée de lumière multicolore, comme un immense vitrail. La ville autour d’eux scintillait des millions de petites auras bleutées, chacune représentant l’esprit d’un humain. C’était une spectacle inoubliable et miraculaux.
Victor allait demander à son élève comment elle percevait la scène quand une voix retentit derrière lui.

Bienvenue à vous, chevalier !

Victor et Rêve se retournèrent ensemble.
Devant eux se tenait un homme grand, puissamment bâti, et beau comme un dieu grec. Le nez droit, il avait dans le regard une expression de noblesse et de bonté qui réchauffait le cœur de qui le croisait. Il était habillé à la mode médiévale, comme un seigneur d’autrefois en son château.

Bonjour à vous, chevalier…
Rêve, qu’il me soit permis de vous présenter celui que vous connaissez sous le nom de Quasimodo.
Chevalier, permettez-moi de vous présenter Rêve Parker, ma dernière élève en date. Elle m’a été envoyée car elle a reçu une invitation d’Avallon.


La dernière phrase du Professeur avait semblé donné un coup au chevalier, tout comme Rêve semblait regarder ce dernier avec un étonnement non feint.
Le jeune homme mit un genou en terre devant Rêve.

Considérez-moi comme votre serviteur, damoiselle.

Sans laisser à son élève le temps de répondre, ni, surtout de poser trop de questions, Victor la prit par le bras et s’adressa à Quasimodo, qui s’était relevé et les dominait maintenant de toute sa haute et noble stature.

La damoiselle fait aujourd’hui son premier voyage. Seriez-vous assez bon pour bien vouloir sonner les cloches pour nous, chevalier ?

Si fait, chevalier. J’y cours. Que le seigneur vous ait en sa Sainte Garde où que vous alliez.

Alors que Rêve, l’air assez sidéré tout de même, allait ouvrir la bouche pour poser une question, Victor la reprit par le bras.

Allons, allons, il faut nous presser. Nous allons marcher une grosse demi heure jusqu’au restaurant. Je vous invite. Si si si…
Voyez-vous, nous allons emprunter un de ces Ley Lines que vous percevez dans le paysage. Celle-ci, dit-il en désignant un coin de la terrasse.
Lorsqu’une Ley Line traverse une ville, la vitesse à laquelle on voyage à l’intérieur est considérablement réduite. Mais, comme je vous l’ai dit, Notre Dame est très particulière…
Donc, lorsque Quasimodo sonne les cloches, et si nous allons vers une autre cathédrale ou basilique, notre vitesse est grandement augmentée.


Et ainsi, lorsqu’ils s’approchèrent du coin de la terrasse, ils entendirent résonner le bourdon de Notre Dame. Aussitôt, ils se sentirent comme aspirés dans la Ley Line.
Victor sentit Rêve qui s’agrippait à son bras. Puis, au bout de quelques minutes, elle sembla suffisamment rassurée pour marcher d’un pas un peu plus alerte.
Ils marchèrent donc ainsi, bras dessus bras dessous pendant trois quarts d’heure.
Victor refusait de répondre aux questions de Rêve, lui expliquant qu’elle vivait une expérience unique, et qu’il fallait qu’elle se concentre sur ses sensations. Plus vite elle deviendrait familière avec elles, plus vite elle apprendrait à maîtriser sa capacité à passer d’un monde à l’autre.

Au bout d’une grosse demi-heure, ils arrivèrent à un node plus important que la plupart de ceux qu’ils avaient traversés en route.
Victor les y fit stopper, puis redescendre dans le monde habituel.
Ils descendirent ensuite une volée d’escaliers pour se retrouver en bas de Notre Dame de la Garde, la « Bonne Mère » des Marseillais.
Victor soutint un peu son élève pour monter dans le bus, car elle avait l’air un peu fatiguée par son voyage.
Fort heureusement, elle retrouva rapidement des couleurs lorsqu’ils se furent attablés à la terrasse d’un restaurant donnant sur le Vieux Port où Victor avait apparemment ses habitudes.

Tout en entamant sa soupe de poisson sauce rouille, avec petits croûtons frottés à l’ail (un délice réservé à l’âge avancé, lorsque la question d’embrasser la jeune femme en face de vous à la fin de la soirée ne se pose plus), Victor finit par lui demander :

Eh bien, Rêve ? Ce premier voyage ? Vos impressions ?
Vous avez des questions ? N’hésitez pas, je suis là pour ça.
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMar 9 Sep - 18:07

Rêve huma son assiette et trempa sa cuillère dedans remuant le liquide orangé.
Elle commença à manger tandis que le professeur discourait.
Il aimait bien parler et elle avait faim.
Elle aurait été bien peu à même d’émettre un jugement sur ce qu’elle avalait.
C’était chaud et nourrissant, ça remplissait donc la fonction qu’on demande à un repas, enfin ce qu’elle, elle demandait, elle qui se nourrissait essentiellement de scones, sandwich et pizza.
Tout en mangeant elle réfléchissait, repensant à son étrange voyage.
La première impression avait été un instant de panique pure quand elle était entrée dans la Ley lines se laissant volontairement aspirer ainsi que lui avait dit Victor.
Elle avait eut l’impression d’éclater en multitude de note de musique se perdant dans l’Harmonique du courant bleu.
Faisant peu cas de la délicieuse gastronomie française titillant son palais, elle avait mangé la moitié de son assiette quand elle leva sa cuillère et commenta

Je crois que j’aurais perdu conscience de mon existence si le chevalier, (qui d’ailleurs est pas bossu du tout, il avait craqué Victor Hugo ! ), si le chevalier n’était pas arrivé.
C’est sa voix qui m’a remis en phrase musicale, tu vois ce que je veux dire Victor ?
Sinon j’aurais été une multitude de notes éparpillées dans la Ley lines, rien de plus.


Une fois la conscience de son corps et de son existence propre récupérée, elle avait été surprise de constater que Quasimodo n’était pas bossu mais Victor ne l’avait pas laissé exprimer son amusement, peut-être était-ce un sujet délicat qui fâchait le chevalier de ND ?
Ensuite la route s’était révélée plutôt facile, il fallait juste s’habituer à cette sensation étrange de marcher sans plancher. Le Lutin des Arc en Ciel devait certainement faire pareil avec son chaudron, chevaucher les couleurs pour voyager. Si elle l’attrapait en cours de route, elle pourrait avoir son trésor ^^

Après c’est ….
C’est difficile de se repérer, il y a du bleu et des croisements partout où la musique se mêle en cacophonie ou au contraire se mélange et se fond dans un même air.
Y a-t-il des cartes « routières » pour voyager ?

Un moment j’ai failli te perdre, et pourtant l’instant d’après tu étais à coté de moi, mais je me suis dit que toute seule, je ne saurais pas sortir de là…
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMer 10 Sep - 20:06

Une petite brise marine soufflait sur le Vieux Port, faisant s’agiter doucement les mâts des bateaux de plaisance amarrés là.
Dans l’air flottait une odeur d’iode, de sel, et de vacances… Les tables autour d’eux étaient encombrées de pastis et d’aïoli et, partout sur le port résonnait la tonalité chantante et gouailleuse de l’assent marseillais…
Le fond du restaurant s’ornait d’un immense drapeau bleu et blanc orné de deux lettres : OM et d’une devise « droit au but ». Des filets de pêche étendus sur les murs peints eux aussi en bleu et blanc complétaient la décoration du lieu.
Victor, pourtant pas passionné de football pour deux sous, se sentait bien dans cette ambiance un peu familiale et bon enfant.

Ah… Une carte du Temps de Rêves… Objet légendaire…
On dit que les aborigènes auraient fait cette carte à l’aube des temps… Une carte qui changeait avec les variations des Ley Lines… J’ai vu aussi une fois un Marcheur revenant de l’Atlantide et qui suivait les indications d’une boussole qu’on lui avait donnée là-bas pour se repérer dans le dédale d’énergie.

Voyez-vous, les Ley Lines changent tout le temps de place. Elles oscillent, changent d’orientation, se croisent différemment, bref, elles ne sont jamais les mêmes.
Les seuls points de stabilité sont les nodes que le hasard a posé à certains endroits, ou bien ceux qui ont été faits de main d’homme. Ces points là sont bien cartographiés, bien connus, mais il arrive souvent qu’un chemin qu’on avait pris pour joindre deux nodes bien connu ait changé depuis la dernière fois… Il faut alors s’en remettre à sa perception, son expérience, son flair… C’est principalement pour cela qu’il faut un apprentissage et un compagnonnage suffisant avant de pouvoir voyager seul dans ces lignes d’énergie.
L’autre raison c’est que, parfois, on tombe sur des choses dangereuses au détour d’une Ley Line…


Une fantastique ovation suivi d’un brusque tonnerre d’applaudissements et de bravos s’éleva dans la salle, coupant la parole du professeur.
L’OM venait de marquer.
La Terre arrêtait sa rotation un instant pour saluer l’évènement.
Partout dans le restaurant, des inconnus se donnaient des accolades et se félicitaient mutuellement de cet exploit, donnant une image de fraternité bien plus émouvante que tout ce que l’on pouvait voir le dimanche à la messe… Sauf si on était supporter du PSG, bien sûr…

Un fois le roulement des conversations revenu à un niveau supportable, Victor, imperturbable, reprit son laïus.

En ce qui concerne le Chevalier au Lys, celui qui est connu comme étant Quasimodo, c’est une histoire bien étrange que la sienne…

C’est un être issu d’un Monde Oublié. Il est né en Avallon, un Monde oublié où l’on vit comme au temps du Roi Arthur.
Il est Chevalier dans ce monde, le Chevalier au Lys.
Mais un jour, il décida de se convertir au christianisme, ce qui est une abomination en Avallon. Il fut aussitôt banni par la Dame du Lac et s’exila à Paris.
Les êtres des Mondes Oubliés baignent depuis leur plus tendre enfance dans l’Anima. Cette omniprésence de l’Anima rend possible l’utilisation de la Magie dans les Mondes Oubliés, mais elle rend aussi leurs habitants dépendants de sa présence. Le Chevalier au Lys, privé de la source d’Anima de son monde, fut contraint de vivre dans le monde réel. Là, son corps se déforma, son esprit se troubla, mais son cœur resta pur et bon.
C’est dans cet état que Victor Hugo le découvrit, mendiant sur le Parvis de Notre Dame, et c’est ce personnage qu’il introduisit dans son roman.
Il fit même mieux que cela : étant Marcheur, comme Jules Verne, Victor Hugo alla en Avallon plaider la cause du jeune homme. Emue, la Dame du Lac accepta de lever son bannissement.
Cependant, Quasimodo ne voulait pas abjurer la foi chrétienne, même s’il avait pris une grande distance avec le catholicisme… Il resta donc vivre à jamais dans le node de Notre Dame, où il reprit son apparence première et accueille désormais les visiteurs égarés.


Victor consulta sa montre.

Dites-moi, avez-vous un endroit où dormir à Paris ? Quelqu’un qui vous attend peut-être ?
Sinon, il y a des chambres chez un ami des Marcheurs, en Crète. Deux heures de marche.
Qu’est-ce que vous en pensez ?
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMer 10 Sep - 23:27

Citation :
retour à Paris

Rêve regarda passivement la cohorte de supporter se congratuler parce que des hommes avaient réussit l'exploit de mettre une balle dans un filet... Pays de Galles 470620
Ils étaient joyeux et passablement imbibés sans être ivre toutefois mais malgré leur joie qui avait l'air commnucative, elle ne se sentait pas concernée.
Ca lui fit penser à son père quand il regardait le Rugby en buvant de la bière tachant par là d'imiter le gallois moyen alors qu'il n'aimait ni le sport ni la bière, Rêve le savait bien.
Encore un rituel à sacrifier...
Avec les explications du professeur, elle se dit qu'elle devrait certainement relire ses classiques et la quête du Graal car bien que le Chevalier au Lys ne lui soit pas tout à fait inconnu, elle ne savait plu quelle légende exacte tournait autour de ce personnage.
Un sourire ironique étira ses lèvres.
Et ca serait bien qu'elle en apprenne un peu plus sur sa future hotesse.

Si ca ne vous dérange pas, j'aimerais rentrer à Paris.
Elisabeth a réservé une auberge de jeunesse pour moi près de Montmartre et il y a une conférence donnée par Maxim Kontsevitch à laquelle je voudrais assister demain à la Cité des Sciences.


Rêve aceva son café et demanda avec une légère répugnance

Je suppose que nous allons rentrer par le même moyen ?

Malheureusement Victor acquiesca, d'un autre coté il leur faudrait une grosse demi-heure pour regagner Paris alors qu'en transport, ça se comptait en heure, et pas qu'une seule !
Elle fut assez fière de vaincre sa peur et de rentrer dans la Ley Lines en se laissant absorber par celle ci.
Victor était un point de repère indispensable pour elle se répérer et ne pas avoir l'impression de se désagréger elle même .
Puisqu'il y avait un Autre, il y avait forcément un Moi.
Ca aidait à la conscience de soi.
Il regagnèrent assez facilement Paris même si Rêve aurait été incapable de dire s'ils empruntaient la même voie ou pas.
Certaines musiques lui paraissaient parfois si ce n'est familière du moins pas inconnue, mais elle n'aurait pu en jurer.
Rêve était épuisée, elle avait eu une journée bien remplie.

Je vous remercie Victor, non ne vous dérangez pas plus, je vais prendre un taxi.
Voici mon n° de téléphone portable.


Rêve tendit une carte toute simple sur laquelle était seulement marqué un n° de plusieurs chiffres.
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeVen 12 Sep - 23:30

Citation :
Cité des Sciences - Paris

Rêve était sagement assise au premier rang tout à droite dans le coin de la salle de conférence, avec son carnet et son stylo à la main.
Le casque de traduction sur les oreilles, elle écoutait distraitement les éloges dithyrambiques du présentateur sur le Docteur Kontsevitch, le mathématicien russe qui venait de recevoir le Prix Crafoord conjointement avec Edward Witten.
Enfin Maxim Kontsevitch parut sous un tonnerre d'applaudissement et la conférence sur l'application de la théorie des cordes à la géométrie moderne commença.
Rêve gribouilla de temps à autre des notes sur son calepin, tandis que la salle se dépeuplait discrètement au fur et à mesure des deux heures que durèrent l'exposé.
Il ne restait qu'une dizaine de forcenés à la fin de la conférence.
Rêve ne vit pas le temps passer, tout à la résolution de l'intégrale de Feynma et à son application dans l'espace quadridimensionnel.
Le professeur les remercia chaleureusement et tout le monde sortit en discutant en petit groupe.
Rêve s'éloigna seule et alla prendre un café à une terrasse.
Elle ralluma son iphone et constata qu'on avait essayé de l'appeler plusieurs fois.
Deux fois l'Hopital, une fois Elisabeth et de nouveau l'Hopital...
Fronçant les sourcils en voyant le numéro elle rappella aussitot

Rêve Parker

à l'autre bout du fil, la standardiste lui demanda d'attendre et lui passa le Dr Fergusson.

Rêve?
Je suis désolé de vous appeler ainsi mais...
Votre mère a eut un nouvel accident cérébral, elle est actuellement dans le coma.
Je suis navré d'être brutal mais le pronostic n'est pas bon, si vous pouviez venir au plus vite



un long silence suivit les explications du Dr.Fergusson.
Celui ci finit par s'inquiéter

Rêve ? Vous êtes toujours là ?
Je suis au regret d'insister mais...nous allons devoir prendre des décisions et nous avons besoin de vous pour cela...


.............
Je suis à Paris.
Je vais prendre un vol dès que possible.


Elle racrocha et resta un long, très long moment immobile sans que son visage figé ne révéla le tourbillons d'émotions qui chahutaient en elle.
Puis elle repris son téléphone et chercha sur internet le n° de tél de Roissy pour la commande d'un billet

Bonjour je voudrais un vol pour Londres, aujourd'hui si possible
oui j'attend

...

demain ?

...

Très bien

...

Rêve Parker
P - A - R - K - E -R, oui c'est ça.


Elle donna son adresse, son n° de passeport et son n° de carte de crédit et raccrocha
Enfin elle se leva et erra un long moment dans les rues de Paris sans rien voir d'autres que de vieux souvenirs intérieurs.
Après quelques heures à marcher sans but, elle échoua dans un bar de nuit ambiance métal au coeur de Paris, le Kata Bar.
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeSam 13 Sep - 23:39

Citation :
Londres

L'avion atterrit sur la piste de l'aéroport d'Heathrow.
Rêve descendit sans écouter l'hôtesse les remercier d'avoir choisi British Air lines et fila héler un taxi pour rejoindre la banlieue.
Le paysage défilait par la vitre de la voiture noire et Rêve se perdit dans ses souvenirs.

-----------------

Rêve ?!!! Rêve ?!!!
Où es-tu donc ?
Nous devons être prêtre pour aller chez Heather !
Elle nous a invité pour le thé et nous allons être en retard !
Dépêche toi !
Mets ta robe noire et tes souliers rouges ma chérie.
Oh et le pasteur Gulliver sera là, je suis si EXCITEE
!!


-----------------------

O Quoi ? Tu veux vraiment aller à Oxford ?
Mais ma chérie....je sais que tu es très intelligente et que tu peux étudier dans n’importe quelle université, ne veut tu pas en trouver une plus près de la maison ?
Justement le pasteur Gulliver m’a dit qu’il y en avait une très bonne à...


Réponse butée : non je veux aller à Oxford

--------------------------------

Oh Rêve mais qu’est ce que je vais devenir sans ton père !!!
C’est affreux !!!
Le pasteur m’assuré que Dieu me soutiendrait mais…on en discutait justement ensemble, ça serait peut-être mieux si tu revenais par ici ma chérie..
Je vais avoir besoin d’aide et …


----------------------------------

Ca fait 35 livres mademoiselle

Rêve paya et sortit du taxi qui s’était arrêté devant l’Institution Bon Repos, clinique pour longs séjours médicalisés.
Elle remonta l’allée décorée de rosiers et d’hortensia et marqua une pause devant l’entrée.
Nerveuse, elle n’entra pas tout de suite mais alluma une cigarette, son regard se perdant sur le gazon propret bien entretenu.
Une infirmière poussait un fauteuil dans lequel une mémé bavait gentiment.
Une contraction nerveuse fit tiquer le coin des lèvre de Rêve.
Elle écrasa sa cigarette et entra dans la clinique.
Moins d’une heure plus tard elle repartait ayant signé toute les décharges et les papiers de sortie pour sa mère et réglé la dernière note de la clinique, faisant plonger ses finances dangereusement dans le rouge.
Quant au affaires de sa mère, il n’y avait pas grand chose de valeur à récupérer, elle reviendrait plus tard chercher le misérable carton qui contenait toute une vie.
Elle gagna l’arrêt de bus et patienta sagement pour prendre la ligne qui la mènerait à l’hôpital St Thomas au centre de Londres.


Dernière édition par Rêve Parker le Jeu 18 Sep - 22:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeDim 14 Sep - 18:33

Une maison anglaise, dans la campagne anglaise, avec un jardin anglais sous un temps anglais.
A l’intérieur, une pièce au charme discret et un peu suranné, tapissée d’un motif floral. Quelques meubles recouverts de velours, quelques portraits de famille aux murs, à côté d’aquarelles romantiques. Un bouquet de fleurs champêtres toutes simples, joliement disposées dans un vase ancien. Sur une table en bois ciré, recouverte d’un napperon de dentelle de Calais, un service à thé en porcelaine bleue et une théière de laquelle la fumée s’échappe sans hâte. Le tic tac de l’horloge emplit la pièce d’une présence familière.
Le chat de la maison, venu se mettre à l’abri de l’ondée matinale, ronronne doucement sur les genoux de la maîtresse de maison, une femme dont les cheveux blancs arrangés avec goût trahissent gentiment l’âge, mais dont l’allure est encore pleine de charme et le visage de douceur. Elle est vêtue d’un tailleur de tweed à la coupe sobre et élégante.
Face à elle, confortablement installé dans le canapé, un homme de son âge, ayant encore la prestance de l’âge mûr sous les cheveux blancs, et dont les yeux rieurs trahissent la vivacité d’esprit. Il porte un bouc et un collier de barbe fine et soigneusement entretenue. Il s’est habillé d’un costume sombre et de bon goût. Dans le vestibule, sur une patère, sont accrochés son pardessus, son chapeau et son parapluie.

Vous ne vous en séparez jamais, n’est-ce pas, Victor ? ...
Vous n’êtes donc pas fatigué de votre rôle ? ... Vous pourriez rentrer en Avallon à présent…


Victor eut un sourire pour la femme qui lui parlait ainsi avec douceur. Un sourire qui disait plus que certains mots. Un sourire qui disait qu’ils avaient fait un bout de chemin ensemble. Autrefois…

Non, Elizabeth, je ne m’en sépare jamais. Peut-être un jour me seront-ils utiles, qui sait ?
Quant à rentrer en Avallon… Peut-être… Une fois que tout cela sera fini…


La femme versa une tasse de thé à son invité, puis un nuage de lait, et lui tendit le sucrier.

Alors vous y croyez ?

Je ne serais pas digne de la confiance de la Dame du lac si je n’y croyais pas…

Et vous croyez que c’est elle ?

Le chevalier au Lys n’a pas hésité une seconde… Si Quasimodo pense que c’est elle, qui suis-je, moi, pour penser le contraire ?

Le lui avez vous dit ?

Victor sourit, comme s’il repassait en son esprit certaines pensées. Il prit le temps d’attraper deux sucres qu’il déposa au fond de sa tasse.

Non… Pas encore…

Pourquoi ? Elle a le droit de savoir…

Oui… Oui… Naturellement, il faudra qu’elle sache… Elle a sa destinée à accomplir…
Mais elle n’est pas encore prête…
...
Elle a le caractère de sa mère…


Victor jeta un regard amusé à son hôtesse. Celle-ci laissa échapper un petit soupir et porta la tasse à ses lèvres.
Pendant un moment, le silence de la pièce ne fut plus troublé que par le bruit des cuillères tintant sur la porcelaine, et le tambourinement léger de la pluie aux carreaux.

Votre fidèle parapluie va vous être utile, Victor…
C’est vraiment un temps d’enterrement.


Oui… Sans aucun doute…
Rêve était-elle très attachée à sa nourrice ?


Jusqu’à preuve du contraire, Victor, il s’agit de sa mère… Et, en ce qui concerne Rêve, elle n’a pas de raison d’en douter.

C’est juste…

Viendrez-vous avec nous pour la soutenir ?

C’est mon élève… Ma place est à ses côtés...
Cependant…


Oui ?

Je ne la connais que depuis peu. Je peux difficilement être considéré comme un intime… Je ne voudrais pas qu’elle pense que je cherche à m’imposer dans sa vie… Cela risquerait de la braquer contre moi…

Le regard de Victor de teinta d’une certaine inquiétude.

Pourtant, elle a besoin d’aide… de protection… Au moins pour un temps. Même si elle va détester ça.
Voyez : elle n’est mon élève que depuis hier et déjà ils ont tué sa nourrice. Nous ne sommes pas les seuls à penser savoir que c’est elle…
Si jamais ils l’enlevaient… s’ils la corrompaient… ce serait terrible. Pour elle comme pour nous tous…


Elizabeth regarda par la fenêtre, comme si elle pesait les paroles de son invité, puis elle laissa tomber, un peu distraitement…

Sa mère, Victor. Elle va enterrer sa mère… Quoi que vous en pensiez, c’est ainsi qu’elle va le vivre…

Elle regarda l’homme les yeux dans les yeux.

Je pense que vous devriez le lui dire, Victor. Et le plus tôt sera le mieux. Personne ne devrait être obligé de pleurer deux fois sa mère.

Le professeur Van Boylen laissa échapper un long soupir.

Vous avez sans doute raison, Elizabeth. En tout cas pour ce qui est des sentiments…
Mais je me préoccupe de sa sécurité avant tout. Si, comme je le crains, elle doit me rejeter lorsque je le lui dirai, je préfère qu’elle soit capable de se défendre seule, pour pouvoir leur résister.


N’attendez pas trop, Victor. Sinon, lorsqu’elle saura, elle risque de nous détester tous tellement qu’elle risque de se jeter dans leurs bras…

L’homme passa une main fatiguée sur son visage… Il semblait ne pas être fait pour ce genre de problèmes compliqués…
Son hôtesse le regarda avec l’air de tendre reproche qu’ont les femmes lorsqu’elles constatent une fois encore que les hommes deviennent assez gauches dès qu’il s’agit de sentiments…

Accepteriez-vous de m’accompagner à cet enterrement, Victor ?

Avec plaisir, Elizabeth.
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeLun 15 Sep - 21:47

Citation :
Enterrement au pays de Galles

Il pleuvait
Le ciel pleurait à la place de Rêve.
La jeune femme se tenait droite et immobile sous la pluie tandis que les fossoyeurs descendait le cercueil dans le trou de terre noire et riche du Pays de Galle.
Pour la première fois depuis la mort de son père, elle avait remis les pieds dans une église.
Volontairement arrivée en retard, elle s'était glissée, ombre silencieuse, jusqu'au premier rang et s'était assise là à écouter l'homélie du prêtre.
Il n'y avait pas grand monde, juste d'autres ombres dans la pénombre de l'Eglise triste et froide.
Cette église ci ne chantait pas, n'était pas traversée de lignes bleues, cette église n'était qu'un batiment moderne sans âme qui ne réchauffait même pas le corps tant il y faisait glacé.
Rêve laissa son esprit s'envoler sur ces dernières heures à l'hopital

........................

Une main si petite et si maigre reposant sur un drap immaculé
Dans cette chambre à l'odeur aseptisée, Rêve regardait sa mère ou plutot celle qui l'avait été.
A présent ce n'était plus qu'une enveloppe sans âme maintenue artificiellement en vie par le miracle de la technologie.
Les souvenirs se bousculaient en pagaille dans la tête de Rêve mais ils avaient tous pour but de répondre à une seule et unique question désormait sans réponse possible.
M'avait-elle vraiment aimé cette mère avide d'exposer le talent monstrueux de sa fille, qui lui faisait peur et la fascinait tout en même temps ?
Qui aujourd'hui pouvait répondre à cela ?

..........................

Rêve jeta une poignée de terre humide qui s'écrasa dans un bruit mat sur le cercueil.
Ensuite chacun défila faisant de même.
Il n'y avait pas grand monde.
Deux ou trois bigotes, le curé du village qui avait fait le déplacement.
Elisabeth et Victor.
La prsence du vieil homme avait un peu surpris Rêve mais elle n'en avait rien laissé paraitre.
La pluie avait transpercé son pull qui pendait lamentablement et lui avait collé les cheveux sur le sommet de son crâne, lui donnant un air de chat des rues.
Elle essuya sa main pleine de terre grâce sur son jean noir et son regard fit le tour des tombes avoisinantes.
Un peu plus loin, un homme encore jeune se tenait face à un petit monument de pierre blanche.
En costume et par dessus de laine très chic, sous un parapluie, tout de noir vétu, il s'était tourné pour regarder l'enterrement.
Mais il n'y avait aucune curiosité malsaine ou de pitié dans son regard, juste une lueur de ...reconnaissance ? Comme un autre être qui souffre sait en reconnaitre un autre.
Rêve sentit quelque chose d'étrange, cet homme là ne brillait pas d'aura bleue comme les Marcheurs et pourtant elle entendait en lui comme un écho de musique.
Un écho.
Elle battit des paupières sous la pluie et revint à la fin de la cérémonie.
Le prêtre lui adressa quelques paroles de réconfort qu'elle n'écouta pas et rentra vite se mettre à l'abri tandis que la pluie redoublait.
Rêve resta encore un peu devant la tombe de sa mère tandis que les fossoyeurs terminé de reboucher le trou, de tourner une page de sa vie.


Dernière édition par Rêve Parker le Jeu 18 Sep - 22:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeMar 16 Sep - 23:58


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La pluie tombait. Quelle situation banale en Angleterre… Et pourtant…
Quinze siècles plus tôt il pleuvait aussi sur le champ de bataille de Camlan… Sur la fin des espoirs de la Dame du Lac… Sur les portes d’Avallon qui se refermaient, retirant avec elles la magie du monde.
La boucle était bouclée… Elle repartait en avant… Avec des acteurs renouvelés et pourtant étrangement similaires.
La Dame avait longtemps attendu… longtemps espéré une deuxième chance… L’espoir était né puis s’était enfui…
Et aujourd’hui… Rêve était là.
Savait-elle seulement l’enjeu qu’elle représentait ? L’accepterait-elle ?
Mordred… Où était-il aujourd’hui ? Etait-ce lui ce jeune homme triste qui avait échangé un regard avec son élève ?

Victor secoua la tête. Il avait laissé son esprit vagabonder
Sous son cher parapluie, il abritait Elizabeth qui s’accrochait à son bras. Il regardait Rêve se recueillir une dernière fois sur la tombe de celle qui avait protégé sa vie jusque là. Qui avait été si fière de cette mission… qui y avait consacré sa vie, avec toute sa bonne volonté, bien qu’elle n’ait sûrement pas compris tout ce que cela impliquait.
Et maintenant, c’était à lui de continuer… Mais comment pouvait-il faire alors qu’il la connaissait à peine ? Comment faire en sorte qu’elle lui fasse confiance ?
Elizabeth avait raison : il fallait lui dire la vérité… Mais, pour le moment, elle n’en savait pas assez pour la comprendre. Victor n’avait pas le choix : il faudrait avancer doucement avec elle.
Il était sûr d’une chose : si c’était bien Elle, elle apprendrait très vite à se mouvoir dans les Ley Lines… Pauvre sirène élevée hors de l’eau…

Elizabeth s’était rapprochée de Rêve, et elle était en train de lui dire quelques mots de réconfort. Victor n’avait aucun doute sur le fait qu’elle saurait bien mieux s’y prendre que lui pour cela. D’ailleurs, est-ce que cela n’avait pas toujours un peu été ça, sa vie ? Juste… être là.
La pluie continuait à tomber sur le cimetière désormais abandonné.

Soudain, le cœur de Victor fit un bond dans sa poitrine.
Devant eux était apparue, comme flottant dans l’air, à demi transparente, l’image d’une jeune femme qui leur souriait. De longs cheveux, un sourire d’ange, elle était vêtue à la mode médiévale.
Sans mot dire, sans cesser de sourire, elle posa ses mains sur le front de Rêve, en signe de bénédiction, puis elle disparut…
Victor n’en croyait pas ses yeux : ainsi c’était donc vrai…

Le professeur se retint à grand peine de mettre un genou à terre devant son élève, comme l’avait fait le Chevalier au Lys à Notre Dame. Mais il n’y avait plus de doute dans son esprit maintenant. Il savait que c’était Elle, et qu’il devait la protéger coûte que coûte.
Il savait aussi qu’elle avait vu l’apparition : il faudrait répondre à certaines questions… Mais le principal c’était de la mettre à l’abri.

Rêve, venez, nous devons partir.
Je sais que le moment est mal choisi pour vous le dire, mais votre vie est en danger. Vous devez me croire : les personnes qui parcourent les Ley Lines ne sont pas toutes animées de bonnes intentions. Et j’ai de bonnes raisons de croire que ces personnes maléfiques ont provoqué la mort de…


Il avait failli dire « de votre nourrice », mais il s’était retenu à temps.
Il désigna juste de la main la tombe fraîchement creusée.

Victor tendit son portefeuille à Elizabeth.

Tenez, Elizabeth, prenez ce qu’il faut pour régler les affaires de Rêve. Je vous recontacterai dès que nous serons en sécurité.

Victor serra dans ses bras celle qui avait été la professeur de Rêve dans le monde normal.

Prenez bien garde à vous. Méfiez-vous des carrefours, des plages. Ne sortez pas au crépuscule ni à l’aube. N’ouvrez jamais à personne à minuit. Ne…

Je sais, je sais, chevalier… Prenez garde à vous, et à elle.
Adieu Rêve. Sauvez-vous vite. Faites confiance à Victor comme vous m’avez fait confiance.


La vieille dame serra la jeune étudiante dans ses bras. Sur ses joues, l’eau coulait sans que l’on sache si c’était de la pluie ou des larmes.

Semblant venir de la chapelle, un cri déchirant s’éleva, glaçant le sang de tous ceux qui l’entendaient. Un cri lugubre et sauvage à la fois. Un cri inhumain et terrifiant.
Victor regarda Elizabeth :

Une Banshee…

Elle n’avait pas de don mystique, ni n’était une marcheuse. Mais elle savait ce que cela signifiait…
Ils se serrèrent dans les bras l’un contre l’autre encore une fois, puis le professeur Van Boylen se dirigea vers la voiture qu’il avait louée, ouvrit la porte, et fit signe à Rêve de le rejoindre.

Venez… Venez je vous en conjure… Ne restons pas là…
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MessageSujet: Re: Pays de Galles   Pays de Galles Icon_minitimeJeu 18 Sep - 22:39

Citation :
Banshee !

fuite irréelle

Rêve se laissa entraîner, regardant en arrière derrière elle Elisabeth qui la suivait un instant des yeux pour ensuite partir de son coté et disparaître sous le rideau de pluie qui coulait sur la vitre de la voiture.
Ils s’écoula un moment où ils parlèrent ni l’un ni l’autre, Victor concentré sur la conduite « du mauvais coté » pour un français et Rêve stupéfaite par les évènements.
Elle regardait défiler le mouvement régulier et hypnotique des essuie-glaces sur le carreau
Toute la journée était marquée par une impression étrange.
L’impression d’être englué dans un brouillard épais où les sons étaient étouffés comme dans ces rêves où l’on marche au ralenti alors que les autres courent et où l’on voit les évènements se produirent sans avoir aucun contrôle sur eux.
Son esprit savait mettre un mot là dessus
Choc post-traumatique
Ce qui ne l’empêchait nullement d’en ressentir les effets
Rêve toucha son front là où la femme avait posé ses mains.
Elle vit le professeur qui lui coula un regard avant de regarder devant lui de nouveau attentif à la route et elle sut qu’il comprenait son geste.

Ma vie est en danger ?
Mais qui et…pourquoi…pourquoi aurait-ils tuer ma (elle faillit dire maman comme une enfant de 5 ans perdue dans le noir)… ma mère ?


Sa voix était légèrement trop aiguë pour ne pas démentir son visage impassible
Puis elle crut se souvenir d’un souvenir de lecture dans le passé, un roman de science-fantasy lut dans le train.
Sa voix monta d’un cran dans les aigus révélant son inquiétude qui craquelait le masque de ses expressions.
Tendue comme un arc, elle était au bord de la rupture.

Victor ?
Les banshee ? Ce ne sont pas ces créatures dont le cri annonce une mort proche ?
Elisabeth est resté là bas toute seule !
Retournons y ….s’il vous plait.


Sa voix se fit implorante et elle posa le bout de ses doigts gelés par le froid qui la glaçait à l’intérieur sur la manche du vieil homme, geste rare elle qui n’avait pas toucher les gens qu’elle ne connaissait pas ou peu, même pour une poignée de main.
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