Ley Lines
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 Vol Pan-Am Mexico Paris 1 septembre 2008 09:47 [clos]

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Carlos Denacasta
Humain
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Carlos Denacasta


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Vol Pan-Am Mexico Paris 1 septembre 2008 09:47 [clos] Empty
MessageSujet: Vol Pan-Am Mexico Paris 1 septembre 2008 09:47 [clos]   Vol Pan-Am Mexico Paris 1 septembre 2008 09:47 [clos] Icon_minitimeLun 1 Sep - 15:07

1.1

Ouverture sur le ciel…

Bleu à perte de vue, juste quelques nuages qui flottent comme une mer éparse. Un reflet brillant sur le hublot, changement de cap, et au loin le quadruple sillage rattachant le passé à l’avenir…

Un instant ses yeux sans vie, aveuglés par l’explosion d’un rayon de lumière, il baissa machinalement le store du hublot…

9 :47….Carlos regarda sa montre……Encore quatre heures à rester cloitré dans le bleu des fauteuils de la Pan Am…

Devant lui, son espace personnel, mince tablette de plastique, quelques objets épars, qu’il avait délaissés alors qu’il se laissait sombrer dans un demi-sommeil qui n’avait rien de réparateur…

Un bout de cellophane froissé, les vestiges d’un frugal repas de la classe touriste, un gobelet en plastique couché et calé entre l’assiette en carton et son carnet de notes…Et encore, fringante, attirante, une bouteille de Desperados, a demi entamée, chaude surement, et sans plus de vie que ses fines bulles auraient disparues durant son bref sommeil…

Il fronça les sourcils, se frotta les yeux, pas encore sorti de ce bref sommeil…Il caressa sa barbe plus drue que d’habitude, leva un peu la tête, léger coups d’œil sur sa droite pour découvrir quelques passagers encore les yeux couverts de ces lunettes noires gardiennes d’un profond sommeil …
Machinalement il se saisit de la Despé… Ne pas laisser son nectar finir dans les méandres de soutes glaciales…Et puis il se ravisa. La tentatrice, bien que son corps aux lignes galbées, à la robe dorée, à demi dévêtue, lui fisse encore les yeux doux, il la savait chaude, et pour cette maitresse là, chaude n’était pas la qualité qui satisferait son désir…

9 : 50…. Encore un coup d’œil sur le cadran de sa montre…Interminables voyages intercontinentaux dont il avait une sainte horreur… Lui qui ne cessait de parcourir les terres du globe, n’appréciait en rien d’être figé, prisonnier des entrailles d’un oiseau de fer, quand bien même fut-il aussi confortable de voyager en son sein…
La bouche pâteuse, asséchée par cet air conditionné sans saveur, sans odeur, comme l’air d’un monde stérile préparé pour une foule de touristes à peine encore sortis des mirages de leurs vies de pseudo migrants, pseudos aventuriers, conquérants bêlants aux ordres de GO avides de leurs billets plus verts que toutes les plaines fertiles que ce monde avait porté, il porta son doigt sur le bouton d’appel du steward…Le temps d’un bon café bien serré était arrivé…

10 :00…Enfin une âme charitable vint à sa rencontre…Un sourire, un visage que le Leica pourrait garder dans sa mémoire d’argent…Des mots convenus, souvent répétés, rabâchés, mais qui satisfaisaient le plus endurci des hommes…



-Bonjour monsieur…Vous désirez quelque chose ?


L’ange s’était posé entre les sièges de l’étroite allée…Un main posée sur le siège avant, l’autre hésitante, assurée pourtant de sentir si tout le corps de Carlos était parfaitement installé…

Il esquissa un timide sourire caché sous les poils de sa barbe, l’ange n’en saurait jamais rien…Les yeux de Carlos, enfoncés et noirs de fatigue étaient comme des messagers muets, implorant l’ange qu’enfin son corps puisse s’ouvrir au matin…

L’hôtesse débarrassa la tablette encombrée…Il se saisit rapidement de son carnet, l’enfouissant dans le secret de son costume d’explorateur…


-Un café bien serré…Vous pouvez me faire çà ? Deux sucres et pas de lait… Et… heu non et rien d’autre avec…Merci…


-Bien monsieur...Un café bien serré, deux sucres et pas de lait…Je vous apporte cela tout de suite…

Elle étend ses ailes, et prend son envole dans l’ombre des travées bleues, une ligne aérienne interne maintes foies parcourue…

Carlos garda un instant ses yeux rivés sur les courbes cachées par le tailleur moulant…Et ces jambes effilées aux mollets fermement rebondis du saut d’escarpins aux talons élancés faisant de l’ange comme libéré de toute apesanteur…

Quelques minutes de solitude, vagabondant dans ses souvenirs…Quelques images des jours passés au Mexique…Souvenirs fugaces, que seul le carnet avait en mémoire…

Il palpe son costume, cherche la poche, trouve le carnet et le dépose sur la tablette vierge de toute histoire…Ses deux mains posées sur la couverture, ses doigts grignotant le fil d’acier s’enroulant, spirales aérées d’un lien entre les pages fragiles de secrets griffonnés, témoins manuscrits des souvenirs argentiques…

Un instant encore avant de rouvrir sa mémoire, un instant laissé à l’ange pour qu’un noir breuvage fumant réveille son corps endormi, réveille son esprit embrumé…
Ses doigts qui entament un solo de batterie sur le carton léger, trahissant l’impatience de relire son passé récent…L’ange de nouveau de retour, lesté d’un chariot de fer, précédé des sonnailles timides de bouteilles s’entrechoquant…Et l’exquise odeur de l’arabica fumant qui d’un coup rend un semblant d’humanité à cet air stérile…


-Un café serré, deux sucres et pas de lait… Dit-elle avec son sourire de circonstance accroché à ses lèvres…


-Merci….Vous êtes charmantes… Lui répondit-il, réflexe charmeur d’un homme venant de passé quinze jours dans quelques endroits désertés de la civilisation…

Elle lui adressa le sourire officiel de la Pan Am… D’ange, en fait elle n’était que la carte de visite de la compagnie…
La tasse de café fumait timidement. L’ange disparaissait derrière le rideau séparant la classe touriste de la classe affaire…Pas aujourd’hui qu’un ange se poserait sur le sol en attente d’un rendez-vous…En plus il n’avait pas le temps à perdre à ce que l’ange s’initie à l’art du pilotage en sa compagnie…
Il ingurgita son café, reposa la tasse et se décida enfin à ouvrir les pages de sa mémoire…


Dernière édition par Carlos Denacasta le Mar 2 Sep - 18:21, édité 2 fois
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Carlos Denacasta
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MessageSujet: Re: Vol Pan-Am Mexico Paris 1 septembre 2008 09:47 [clos]   Vol Pan-Am Mexico Paris 1 septembre 2008 09:47 [clos] Icon_minitimeLun 1 Sep - 18:11

1.2

Une brève lecture en diagonale pour remonter les routes du temps, quelques quinze jours annotés avec des mots clefs qu’il était seul à connaître, et il se replongea dans ses souvenirs…


*
Paris, l’appartement de ses parents, ouverture des volets et une nouvelle lumière qui remplissait toutes les pièces…
Dans sa poche, toujours le carnet, avec cette note qu’il avait prise la veille lors de la conférence…Une note capitale, une porte qui s’ouvrait enfin sur le sombre couloir de sa quête improbable…
Un mot, un seul mot sous la date : Ley Lines, entouré de plusieurs point d’interrogation…
Ley Lines…comme un leitmotif qui ne parvenait pas à sortir de sa tête…
Etait-ce là un terme nouveau employé par ces farfelus charlatans, vendeurs de new âge à tous ces gogos voulant trouver un sens à leur misérable vie ? Ou bien un mythe, une légende fraichement découverte, ayant un sens profond ?
Le peu que ses oreilles indiscrètes avaient pu capter çà et là lors de la réception suivant la conférence, ne lui permettait pas d’en savoir plus sur les Ley Lines… Peut-être, peut- être les archives de ses parents mentionnaient-elles l’existence de ces Ley Lines, mais il ne ses souvenait pas qu’ils lui en eussent parlé…
Il poussa la porte du bureau, toujours encombré d’une multitude d’objets, papiers et dossiers en attente d’archivage…Bureau, ou ce qu’il en restait, absent de l’effervescence jubilatoire des recherches de ses parents…Poussière couvrant comme un voile pudique tous ces souvenirs de voyages , toutes ces études qui resteraient à jamais inachevées…*


La pensée de ses parents le sorti un moment du souvenir de l’aventure mexicaine, enfin de ce qui avait été le début de l’aventure mexicaine…Il releva le store du hublot…Le ciel était toujours bleu…Quelque fois, il lui semblait que par endroit ce bleu n’était pas le même, certainement l’effet de quelques nuages dilués à l’extrême…
Sa main encore posée sur la page du carnet glissa doucement sur sa cuisse. Pensif, mélancolique à la seule pensée de ses parents disparus, il ne réalisa pas que le secret de ses notes s’offrait à la lumière du monde…

Il ne s’aperçût pas de l’œil curieux de son voisin de siège qu’il croyait plongé, submergé dans le sommeil artificiel des quelques dix mignonnettes de whisky qu’il avait ingurgité …

L’homme referma les yeux, retournant à l’état d’anonyme voyageur, laissant Carlos à sa légitime mélancolie…
Le soleil reluisait sur le fer effilé de l’aile du Boeing…Carlos machinalement regardait encore le cadran de sa montre…Le temps paraissait comme suspendu, les aiguilles ne semblaient pas bouger…encore tout ce temps à attendre pour atterrir à Roissy, chopper un taxi et enfin être de retour à Paris…

De retour sur le carnet et ses interrogations…
De retour dans le passé, sans ses parents, juste lui et le mystère des Ley Lines…


*
…Trouver le PC de son père, allumer l’ordi, l’écran comme sésame, une porte qui devait le mener sur la voie des Ley Lines…Recherche de dossiers et de fichiers sur le disque dur….Aucun résultat…Une rapide connexion sur le net, google devrait avoir une info…Rien de bien probant…

Il s’assit alors dans le fauteuil de son père et regarda au travers de la fenêtre de l’appartement parisien…

Ley Lines, Ley Lines…Lignes, quelles lignes ? Etait-ce l’expression moderne de ces dessins qui revenaient sans cesse, ces spirales, ces vagues, gravés depuis la nuit des temps sur toutes les roches sacrées du monde?

Ley, legis, une loi alors ? Une loi des lignes ? Géométrie sacrée comme ces lignes tracées dans la cordillère des Andes ? Toutes ces pistes qui semblaient menés vers nulle part, visibles du ciel, visibles pour l’azure du ciel, tracées par des astronomes avertis…

Carlos se souvint alors des légendes Andines racontées par son père…Les routes du condor, de l’araignée, du singe…

Une idée, trouver le sens de Ley, puisque Lines il pouvait le concevoir aisément…Google cracha sa réponse en moins d’une seconde… " La loi naturelle est l’ordre normatif harmonique ayant des relations d'interdépendance qui en découlent, à laquelle toutes les créatures visibles sont liées par le simple fait d’exister. Dans ce cas ce sont des notions d'ordre, d'harmonie et des relations entre les différents états de la vie.”

Ordre, relation, harmonie, loi naturelle…Etait-ce cela les Ley Lines ? Des lignes interactives ? Des directions à prendre ? Mais pour mener où ?
Il se rappela alors un carnet de croquis que son père aimait à feuilleter…S’empressa de le trouver sur l’étagère encombrée d’idoles précolombiennes…Là un autre carnet aux souvenirs d’études, ce carnet qu’il reconnaissait rien qu’à la couverture avec ce dessin caractéristique : un cercle ayant en son centre deux L renversés comme dans un miroir et sur le fond, la figure d’un cheval ailé portant une corne…

Sans plus attendre il ouvrit le carnet à dessin…Son père avait reproduit des tas de figures représentant des lignes aux traits plus ou moins figuratifs, et en dessous, comme annotation, seulement une série de chiffres…

*


Le son d’un léger carillon, et le voilà revenu à bord du vol transatlantique 324 Mexico-Paris…

-Mesdames et messieurs, la Pan-Am espère que vous avez passé un agréable voyage … Nous allons atterrir dans vingt minutes à l’aéroport de Roissy Charles de Gaule…Nous vous prions de bien vouloir relever vos tablettes et vos sièges, et d’attacher vos ceintures…

S’en suivirent les mêmes directives en anglais et en espagnol…

Son voisin de siège ouvrait enfin les yeux…Agréable compagnon de voyage qui sut rester discret…


Carlos n’avait pas encore refermé son carnet…Inattentif, encore plongé dans ses souvenirs, il ne fit pas attention à la main de son voisin qui se porta sur le carnet…

- Excusez-moi….Les Ley Lines…. Vous vous intéressez aux Ley Lines ?


Carlos reprit un peu de ses esprits, et arracha le carnet des griffes de son voisin.

-Les Ley Lines ?... je ne sais pas de quoi vous parlez monsieur… Lui rétorqua t-il gentiment…

L’homme souri l’air convenu…

-Je comprends monsieur, je comprends…

-Moi je ne comprends pas monsieur…Merci…

-Permettez que j’insiste…

-Vous avez vingt minutes pour cela non ?

-Plus de temps qu’il ne m’en faut…

L’homme se leva, ouvrit la soute à bagage se trouvant au-dessus de leurs siège, s’empara d’une veste, visiblement la sienne, puis, fouillant dans une de ses poche intérieure trouva de quoi rassurer Carlos…


-Ma carte monsieur…Je me présente….Théodore Blauberg, antiquaire à Paris…


-Oui ? Et ?...

-Gardez cette carte de visite…Je vous en prie…Les Ley Lines… Vous comprenez ?...

-Je comprends surtout que vous êtes bien curieux monsieur…. Monsieur Blauberg…Et je vous répète que les Ley Lines ne me disent rien à moi…

-Monsieur, j’insiste vraiment, peu de gens s’intéressent aux Ley Lines… et vous…

Il montre le carnet de Carlos…

-…Vous avez ces mots marqués sur ce carnet… avec ces points d’interrogation qui en disent plus long que tous les discours possibles…Cherchez-vous le sens de ces mots ?

Carlos se frotta la barbe …Prisonnier de l’oiseau de fer, il ne pouvait que subir la compagnie de ce voisin soudainement devenu importun…

-…Acceptez cette carte… un jour peut-être vous sera-t-elle utile…

Il accepta à contre cœur l’offre de Blauberg…Pris sa carte de visite et la glissa machinalement entre les pages de son carnet…Puis il regarda par le hublot comme pour lui indiquer que la conversation n’irait pas plus loin…


Les lignes grises des rubans urbains se dessinaient plus nettes sur le sol…Une mosaïque de cubes de béton, de toits de tuiles dessinait les contours d’une capitale tentaculaire…Paris enfin, presque à porté de main, et Roissy comme dernière escale…

Un nouveau carillon et l’ordre donné au passager de rester assis et d’attacher leurs ceintures…


-Je crois que nous arrivons… dit Carlos à son voisin de siège…

-Vous repartirez… Lui répondit Blauberg…

Carlos s’enferma alors dans un mutisme bien poli…

Le vol Pan-Am 324 Mexico –Paris venait d’atterrir à Roissy Charles de Gaulle…

Formalités de débarquement, passage de la douane, le pied de grue devant les tapis roulant de l’aéroport… enfin son sac de voyage sur le tourniquet…Un taxi et faire couler un bain...Puis dormir dans un vrai lit…. Demain serait un autre jour
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