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 L'Oeil d'Horus

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Carlos Denacasta
Humain
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Carlos Denacasta


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MessageSujet: L'Oeil d'Horus   L'Oeil d'Horus Icon_minitimeVen 5 Sep - 21:46

Juste à temps !

A peine eu-il franchi le pas de la grande porte isolant la cour d’entrée de la rivière d’acier du boulevard Saint Germain, que le taxi s’échouât à quelques encablures du trottoir, empiétant sans vergogne sur le couloir réservé aux bus…

Carlos s’empressa d’ouvrir la porte…Le chauffeur ne donna qu’un bref regard dans le rétroviseur pour s’assurer que son client avait bien embarqué pour une traversée de Paris qui serait à n’en pas douter, vue l’heure avancée, une véritable course aux insultes de tous bords…


-On pourra y être avant 17 :00 ? demanda Carlos au chauffeur…

-Quoi vous croyez que mon taxi a des ailes mon bon monsieur ? Vous avez vu l’heure ?

Carlos regarda sa montre…16 :15…Quarante cinq minutes pour rallier le boulevard Saint Germain à la rue Hegesippe Moreau…

-Ecoutez… il faut absolument que j’y sois avant 17 :00…

Il sort de sa poche quelques billets verts…

-Un pour vous, en plus de la course si nous parvenons entiers à destination juste avant 17 :00….

La main de Carlos se posa sur la banquette avant du taxi… Un billet de 100 dollars…Ca ne se refuse pas, surtout pour un chauffeur de taxi…

Toujours un œil rivé devant le capot, l’autre dans le rétroviseur, il faisait la moue…Il savait bien que la tâche était impossible…Pour deux cent ?...peut être son taxi se verrait-il pousser des ailes… ?
Il détacha sa main droite du volant, fit signe à Carlos que deux valait mieux qu’un…


Carlos se croyait revenu dans les rues de Mexico…Marchandage sur le prix de la course, marchandage sur la longueur de la course… Paris, capitale touristique n’échappait pas à la règle…Quand les billets verts ondulaient sous le vent tels de merveilleux papillons de ce pays, jadis de cocagne, tous les marchands du temple s’empressaient de sortir leur filet à papillon…
Deux cent dollars pour rejoindre Nick à l’agence ! Il n’en revenait pas ! Mais il n’avait pas le choix…Même les plans les plus foireux de Nick rapportaient cinq fois plus que cette misérable obole âprement arraché au pseudo touriste qu’il était…


Il s’exécuta…glissa un deuxième billet entre les doigts du chauffeur qui jubilait à l’idée de l’arnaque…

-Quarante cinq minutes ….et le deuxième billet à la fin de la course…

Le chauffeur de taxi continua d’épier Carlos dans le rétroviseur… Evidement ce loustic de client n’était pas un touriste… Seulement un homme d’affaire pressé…Il prit le premier billet, en espoir du second…Un challenge de plus pour les Taxis Parisiens…

La Mercedes se transforma en flèche d’argent…Par quel miracle se fut-elle pourvue d’ailes invisibles? Encore un mystère bien gardé de la confrérie des Paris Road Runners…

Traversée de la Seine, bordée d’une myriade de fourmis aux yeux bridés délaissant leurs navires de verre et de métal…

Quelques invectives à droite, à gauche…À ces malheureux banlieusards qui seraient encore en retard pour le JT, ce qui n’était encore rien à côté de cette abstinence d’apéro journalière…

Un bref salut aux deux tours de pierre qu’une cohorte de touristes tentait encore de prendre d’assaut…Le pire passage où tous les espoirs du vaillant capitaine de la flèche d’argent risquaient de voir s’envoler à tout moment…Le bougre connaissait bien les passes…Et gare à qui se mettrait en travers de l’étrave de son navire !!!
Changement de cap, le vert courant du boulevard Sébastopol miraculeusement dégagé…Quelques coups de rames encore…Enfin les deux mamelles du sacré cœur…

Quelques minutes encore coincés par des japonais en quête de terres exotiques, papillonnant autours de néons rouges, impatients de leur Paris by Night…

Enfin le port…16:55… Record battu… !!! Deux cent dollars pour le cap’taine !!! Il y a des courses qu’il faut savoir gagner !!!


*******




Carlos descendit du taxi…Puis, d’un pas alerte, s’engouffra dans les entrailles du bâtiment abritant l’agence M-Photos…

Un bref salut au gardien de l’immeuble…L’ascenseur jusqu’au dernier étage…et poussa la porte de l’agence…

A cette heure, presque tout le monde était parti…Une fourmilière sans vie…
Nick apparu soudain, toujours aussi afféré, des dossiers sous les bras, toujours la tête dans le guidon, comme si le dernier job, le dernier scoop devait arriver…
Il devait avoir un sixième sens… Sans même avoir relevé la tête, il sut que Carlos était présent…


-Entre non de dieu, dépêche-toi… J’ai encore deux ou trois truc à…

Nick regarda sa montre, les dossiers glissèrent de dessous ses bras…

-Et merde… Shooter, tu sais que je n’aime pas être en retard !!!!

Carlos se précipita pour l’aider à ramasser les dossiers jonchant le sol…

-Ben quoi je suis à l’heure !!!! En avance même pour une fois !!!

-Tu parles… !!! Bon, suis-moi dans mon bureau… !!!

Nick s’empressa de mettre son costume… Hésita à remettre sa cravate... Pas le temps…

-Bon, mon Shooter… en deux mots… »On » a demandé à ce que tu fasses une séance photo… »On »…, « On » a expressément demandé à ce que ce soit toi et personne d’autre… « On »…

-Bon hé Nick… « On »…je connais ?

-« On »…m’a dit de ne rien te dire, juste de conduire vers elle…
-« On » est bien mystérieuse….
-« On » … Si je te dis son nom tu vas t’enfuir….

-Ne me dis pas que c’est…

Nick hocha la tête en signe d’acquiescement…

-Si … Carla Brunswick… elle même…

Carlos fit mine de tourner les talons…décidément Nick était le roi des plans foireux…Carla Brunswick...

La dernière fois que Carlos avait fait des photos pour elle, il avait failli finir dans le musée à sex toys de la dame…Enfin dame était un grand mot…

Carla Brunswick…Pseudo de Françoise Béri…


Belle femme en effet, dont l’âge selon les dires de certains n’était connu que de certains membres du gouvernement… les anciens, ceux d’avant la fermeture des maisons…

Carla Brunswick, pourtant affichait éternellement ses quarante printemps…Un secret jalousement gardé par ses deux gardes du corps dont elle était toujours flanquée…

Deux molosses élevés en Germanie…Les yeux aussi froids que l’acier de Silésie, la mâchoire taillée à la serpe…Blonds comme les blés, et ce corps à faire pâlir d’envie un sumotori en herbe…

Carla Brunswick, le seul et unique exemplaire d’une expérience réussie durant la seconde guerre mondiale…Juste entretenue par les doigts agiles, et le scalpel magique de l’élève de son créateur d’antan…
Son secret de jouvence ? Personne ne le connaissait, à part de rares initiés…Juste savait-on qu’elle se shootait avec une poudre étrange, une poudre de cristaux bleus comme l’azure…


-Bon dieu… Nick… tu m’avais promis…

Nick pris Carlos par le bras…Ils étaient en retard…

-Pour dix mil dollars… ma promesse… tu sais où tu peux te la carrer ?

Dix mil dollars ? Pour ce prix là qui devait-il tuer ? Il se savait bon photographe mais à se point…

-Dix mil ? Merde… Elle a pété un câble la vieille ?
-Ecoute j’en sais pas plus moi… Ils nous attendent…


Les deux hommes passèrent devant le comptoir de l’entrée…

-Ah au fait …

Nick se pencha cherchant une enveloppe qui était adressée au nom de Carlos…

-Un coursier à livré ca pour toi il y a deux jours…

Il éteignit les lumières, poussa Carlos sur le pallier…

Carlos farfouilla dans l’enveloppe… Deux bobines de film dont la marque lui était inconnue…Une note…

-Go, go , go... Nous n’avons pas le temps de rêver Shoot… on y va... Tu verras ça dans la voiture…

Les deux hommes montèrent à bord du Cayenne de Nick…Silence, et presque complicité de dix mil dollars… A ce prix là les amitiés pouvaient rester nouées, qu’importaient les coups foireux…

...


Dernière édition par Carlos Denacasta le Dim 14 Sep - 19:26, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: L'Oeil d'Horus   L'Oeil d'Horus Icon_minitimeSam 6 Sep - 19:42

Dix mil dollars…Dix mil…

Une manne verte tombée du ciel !

Pour Nick, l’occasion rêvée de se refaire, mais à Vegas cette fois, à Paris il était grillé !!!

Nick, ce pauvre Nick qui passait ses nuits à faire glisser quelques bouts de carton entre ses doigts, cherchant à retrouver ces sensations de grand frisson qu’il avait connu quand il était encore sur le terrain à chasser le scoop…

Et puis un jour, une planque pourtant des plus aisées, une journée sans plus d’histoire, les sandwiches et la bière chaude, quelques courses poursuite sur Bel Air…Pas vu, pas pris…Une planque comme les autres, le canon du téléobjectif bien posé, attendant sagement de shooter, mitrailler la proie…

La horde cyclopéenne s’agglutinant dans le quartier, chacun trouvant l’affut qui lui conviendrait… Combien furent-ils sur ce coup ? Il ne le sut jamais…

Cette planque ce fut LA Planque…L’affaire du siècle, le shoot que tous rêvaient de faire…Tous, et ils furent nombreux sur le coup...Mais Nick avait confiance en lui, les petits trucs du métier, les trucs que Carlos lui avait appris…Il serait le seul à qui la Star ferait risette…

Deux compères…Nick et Carlos, Nick pratiquement le seul ami, la seule famille de Carlos…Inséparables alors, sauf ce jour là où Carlos devait remplir les obligations d’un contrat à l’autre bout du monde…

Nick seul avec son trac, son impatience…ses doutes...Toute sa vie future au bout du doigt crispé sur le déclencheur du Nikon…

Les heures défilèrent…Les paparazzi aussi…Les néophytes déjà blasés quittèrent les places pourtant prometteuses d’un cliché exceptionnel…Les anciens, eux…méditèrent sur l’assurance vie que leur procurerait les images vendues aux tabloïdes du monde entier…

Nick médita…La villa prés de Coconut Drive, la piscine et sa guirlande de naïades pulpeuses, les fêtes orgiaques…Le paradis s’annonçant prometteur…

Quelque chose bougea…Tout ses sens furent mis en alerte…Il l’espérait, sa proie dans son œil de verre, prête à se fondre sur la toile d’argent, se révélant au monde sans ses strass, sans ses paillettes, sans ses fards…Humaine…Ange déchu de son piédestal…Pas fait attention au soleil qui tapait…Juste un rayon, un maudit rayon de soleil qui se refléta dans l’œil avide du téléobjectif…Juste un putain d’éclat de lumière qui ruina toutes ses attentes…

Le branle bas de l’autre côté de la rue, derrière les grilles les ombres noires des agents de sécurité qui se bousculèrent, s’avancèrent, menaçantes…Il ne craignait rien, bien placé, bien planqué…Pas vu…Ils ne pouvaient le voir…

Cris et invectives de toutes sortes fusèrent dans la rue devenue un champ de bataille médiatique…On se toisa, parlementa, se bouscula…Les jeunes chiens de guerre, avides au gain ne s’en voulurent pas laisser compter…Les baffes volèrent, saisie de l’armement lourd…Quelques cyclopes aveugles…

Pourquoi Nick se senti soudainement épié ? Les vigiles s’avancèrent vers sa planque...Il ne bougea pas un orteil…Faire le mort…
Maudit rayon de soleil qui le révéla aux yeux aguerris d’un des vigiles…Un geste à ses comparses, et Nick fut encerclé par les preux défenseurs de la star…

Quelques gnons plus tard, un Nikon éventré sur le sol, ne lui resta plus que les souvenir de paradis…Et la peur de sa vie…
Jamais plus on ne l’y reprendrait…Juste un bureau et faire taffer les autres…Le paradis attendrait…

Nick, le pourvoyeur de scoop de Carlos, à eux deux ils avaient pu faire quelques bonnes chasses, lui au téléphone, Carlos sur le terrain…Ne restait que, Nick, le joueur avide te trouver sa voie vers le paradis espéré, collectionnait tous les plans les plus foireux imaginables…Perdant sur quelques tables d’alcôves secrètes les quelques deniers si chèrement gagnés...



***********





Bien calés au fond des sièges de cuir du Cayenne, ils traversèrent les quelques rues qui les séparaient du périphérique, puis s’enlisèrent dans le flot dense de la rivière d’acier, direction porte de Saint-Cloud….

Carlos resta muet durant tout le trajet.

Il en profita pour découvrir le contenu de l’enveloppe…deux rouleaux de film de marque inconnue et une note lui étant personnellement adressée…

Quelques mots le félicitant sur la qualité de son travail, et ce qui l’intrigua au plus haut point furent ces quelques explications succinctes sur sa capacité à percevoir l’âme du monde, l’âme des gens au travers de l’objectif de son Leica…Puis suivant un éloge qu’il ne parvint pas à comprendre, la proposition lui étant faite de tester cette nouvelle émulsion de film aux possibilités artistiques étonnantes…Quelque chose ayant de prés ou de loin à voir avec l’effet Kirlian…

Il prit les deux rouleaux et les glissa dans la poche…Encore de la pub…

Il interrompit le silence, pour demander à Nick :

-Kirlian…L’effet Kirlian ça te parle ça ?

Nick ne voyait plus que les deux s barrés devant ses yeux, et ses rêves qui refaisaient surface…Inespéré…

-Oh Nick...Je te cause…

-…Kirlian…Kirlian…Ce n’est pas un truc employé pour donner une sorte de couleurs autours des objets qu’on a photographié ?

-… J’sais pas… surement encore un truc new âge…

Ils sortirent du périphérique direction les hauteurs de Saint Cloud…Après quelques minutes ils arrivèrent enfin devant la grille d’une grande propriété…


L’œil de la caméra de surveillance pivota doucement, fit un zoom inquisiteur sur le visage de Nick…Les deux lampadaires surplombant les piliers enserrant la grille s’allumèrent…

Le haut parleur de l’interphone s’ébranla…

-Vous êtes en retard !!!! Je vous ouvre….

Deux Doberman arrivèrent prestement, les crocs reluisant dans le faisceau des phares du Cayenne…Nick et Carlos se regardèrent…Les chiens, que de souvenirs….Il haussèrent les sourcils…attendant bien abrités derrière leur forteresse allemande que la grille leur libère le passage…

...


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MessageSujet: Re: L'Oeil d'Horus   L'Oeil d'Horus Icon_minitimeMar 9 Sep - 17:51

Un petit hôtel particulier, bien discret…Sur le perron les deux gardes du corps de Clara, les chiens sagement aux ordres, les crocs toujours en alerte…


Nick gara le Cayenne juste devant les escaliers. Deux ou trois secondes d’attente pour que les sbires daignent garder les chiens en respect, et qu’ils leur fassent signe de sortir de la voiture…Les chiens, Nick et Carlos en avaient de biens sombres souvenirs, leurs fesses et leurs mollets aussi…

Un des gaillards leur fit signe d’approcher, l’autre leur ouvrit la porte.
L’entrée couverte de marbre rose, un escalier monumental richement ouvragé de feuilles d’acanthes en bronze, quelques tentures des Gobelins dont le sens l’histoire tissée ne laissait aucun doute sur les activités de la maison. Plus loin dans quelques recoins secrètement illuminés par la lumières d’ersatz de bougies, un cupidon faisait la nique au négrillon vêtu d’or et de pourpre…Deux grandes portes de chêne au liserés dorés et fresques tout autant suggestives que les scènes sur les tentures séparaient le hall du petit salon…

Quelques murmures de rires, de désir semblaient sourdre discrètement de l’épaisseur des murs de pierre de taille soigneusement alignées au cordeau…Quelques murmures d’un temps passé, comme si leurs souvenirs s’étaient inscrit dans la pierre…

Les deux sumotoris allemands fermèrent la porte sur eux, leurs clebs repartis dans le parc en quête de quelques malfaisants…

Nick et Carlos furent priés d’entrer dans le petit salon, ce qu’ils firent sans poser de question…

Le petit salon, son bar art déco, ses tentures du plus grand kitch, quelques toiles de maitres en nus grassouillet à loisir…Toutes ces vénus plantureuses aux charmes impudiquement dévoilés, exhibant au regard du chaland la nature de ce qu’offrait la maison…

Ils s’assirent sur un canapé de velours rouge, qui certainement aurait lui aussi à conter les frasques que ses jambes largement ouvertes ont du supporter…

Encore ces murmures qui semblaient hanter la pièce, et cette musique lancinante qui remplissait les oreilles de Carlos, le crincrin d’un vieux phono qui déversait la gouaille d’une chanteuse aux paroles interdites…
Carlos regarda sa montre…Ils étaient en retard, mais « on » les faisait poireauter…

Un éclat de rire vint rompre le charme de ce lieu d’antan…Carla préparait son entrée dans les coulisses…Le rideau rouge au fond de la pièce allait s’ouvrir et comme à l’accoutumée, elle ferait son spectacle de fausse femme du monde…


-Mes chéris… Enfin vous voilà…

La Carla, diva de l’amour et du sexe, toujours aussi éclatante, allumerait bien encore le bourgeois, pour peu que sa bougie ne s’allume pas le soir en cachette sur canal…

Carla, dernière vestale d’Eros ou déesse grecque, parée de ses étoles vaporeuses qui s’enroulaient autours de son corps à chacune de ses ondulation…Ses yeux qui pétillaient autant que les bulles encore prisonnières de sa flûte de champagne tenue entre deux doigts… Elle minauda, en fit des tonnes. Ses yeux élancés, finement sertis de faux cils s’élançaient vers le regard du ciel pour retomber, papillonnant à l’excès sur l’eau d’azur de ses yeux en désir…

Deux beaux mâles à croquer…Pour l’un, elle le savait à sa portée...Pour le second, une terrible chasse serait à venir…

Les deux compères, même s’ils n’étaient pas hommes du monde, n’avaient pas les manières de vilains garçons…Ils allèrent se lever quand la divine maitresse des lieux leur fit signe de rester assis…Elle s’approcha d’eux, légère, limite entreprenante, ses lèvres à l’affut de prendre au piège celles de sa proie numéro un…Nick

Nick eut un léger mouvement de recul, mais trop tard, pris au piège entre les lèvres échauffées de Carla et le dossier du canapé, il ne put que se laisser attraper par la terrible croqueuse…Elle en profita alors pour glisser sa main sur le genou de Carlos, qui tenta de rester de marbre…Deux compères figés, ne voulant pas finir au musée des sex toys de la dame…
La supercherie avait fonctionné…Carla savourait sa victoire. Elle fit volte face et se dirigea derrière le comptoir du bar…


-Alors mes amours...Vous m’accompagnerez bien…un doigt de champagne ? dit-elle en faisant glisser le Dom Pérignon de sa robe de glace…
Nick et Carlos se regardèrent…La même question devait leur traverser l’esprit au même moment…Dix mil dollars, dix mil…pour une partie de jambe en l’air ?
Carlos se leva et se dirigea vers le bar…


-Miss Carla…ce n’est pas pour être impoli, mais…

-Et bien mon petit Carlos, on est bien pressé à ce que je vois…Toujours aussi précoce avec les jeunes filles ?
-Précoce, mais heu, attendez, c’est vous qui nous avez fait remarqué notre retard, et…
-Et ?...

Elle tendit une de flûte de champagne à Carlos…
-Et bien nous attendons… Quelle est la nature de ce mirifique contrat à dix mil dollars ?

Carla transforma ses lèvres en forme de cœur…Fit un clin d’œil à Carlos avant de poursuivre…

-Mon petit…Patience…Nous attendons encore un invité…Il s’habille et vient nous rejoindre…

Carlos émit un souffle d’impatience…Les coups foireux de Nick…Il le dévisagea, avec cet œil noir d’une gorgone en manque de statue…
Quelques minutes, et quelques flûtes plus tard, le rideau rouge s’ouvrit sur le second acte…



Un homme à l’allure fort élégante, écarta la lourde tenture…Clara s’approcha de lui et le prenant par le bras fit les présentations…

-Mes petits choux, que je vous présente à mon invité…Herr Franz Joseph Weismann, industriel, allemand…Je sous sert mon ami ?
Carla lâcha le bras de son hôte, puis se dirigea de nouveau vers le bar…
-C’est pour Franz, que je vous ai demandé de venir ici… N’est-ce pas Franz ?

Franz Joseph resta impassible…Un raideur, quelque chose de monolithique chez cet allemand guindé. Ses petits yeux pourtant semblaient être le siège d’une puissance terrifiante, presque hypnotique. Un court instant, il daigna poser son regard sur cette fourmi qu’était Carlos…Toujours muet, le toisant des pieds à la tête, ce qui mit Carlos bien mal à l’aise. En un coup d’œil, il put jauger toute la personnalité de Carlos…Fort de sa certitude d’avoir l’ascendant sur le jeune homme, Franz Joseph laissa alors ses lèvres dessiner un léger sourire de circonstance…Sans plus d’effusions d’une amitié qu’il savait improbable, il claqua les talons, se planta raide comme un piquet sur le parquet du petit salon, plia l’acier raide de sa nuque dégarnie, et salua Carlos dans un français impeccablement teinté d’accent bavarois…

-Herr Denacasta…

Carla garda un œil attentif sur ses invités…L’affaire qui les avait réuni était trop importante pour que ces trois hommes ne se regardassent en chien de faïence…

-Franz voyons…Oubliez donc votre sacré raideur germanique…Allez détendez vous un peu…

Carla se rapproche de Nick qui commençait lui aussi à se demander si ce contrat de dix mil dollars valait bien toute cette mise en scène d’un autre temps. Il se leva à son tour, et s’approcha de Carlos…

-Moi c’est Nick…Nicolas Dampierre…

L’aigle allemand ne fit même pas attention à la main tendue de Nick qui se perdait dans le néant. Son regard puissant se tourna vers Nick juste une fraction de seconde, pour qu’il comprenne qu’il n’était pas le bienvenu dans le cercle très fermé qu’il venait de dessiner, dont lui et Carlos étaient les deux points d’un seul et même centre.
Nick se masqua d’une moue dubitative. Dix mil dollars…en croquerait-il ou ne serait-ce que les gages du valet Carlos ?
Il délaissa les murailles invisibles du cercle « magique » de Franz, et se rapprocha de Carla, qui elle, tendait le charme de ses filets amoureux…


-Mon petit Nick… Dit-elle en le prenant par le bras…
-Laissons ces deux là faire connaissance… Poursuivit-elle alors que sa main commençait à explorer quelques étapes de cette terre convoitée, se tenant prête à la brûler sous les sabots de son feu brûlant de désir…
Nick oublia doucement l’âge et la légende de la dame…Fasciné par l’éclat de sa beauté, la splendeur de ses lèvres aux mots ensorceleurs…Oubliés les dix mil dollars…bradés contre dix mil caresses de la déesse de l’amour…Plus de Nick juste un nouveau jouet…qui finirait au musée…




***********




Carlos et Franz semblaient comme suspendus dans le temps…Juste un moment, le moment où toute la partie devait se jouer… une partie à dix mil dollars, en une seule main…Carlos n’était pas le maître du jeu, et le Poker n’était pas son for…Quelque part, il sut trouver en lui la force de se soustraire un instant de la force hypnotique de ce regard d’acier…

-Alors, Franz, vous permettez que je vous appelle Franz…? Puisque c’est vous qui semblez être le commanditaire de ce contrat, dix mil dollars, c’est une grosse somme pour quelques photos…
-Herr Denacasta…Qui vous parle de photos ?

-Et bien, le fait que je sois photographe, que Nick et moi travaillons ensemble pour l’agence M-Photos…

L’allemand fixa de nouveau Carlos droit dans les yeux…

-Vous ne savez pas tout mein herr…Je suis là pour vous expliquer que la photographie, en fin celle que vous faites, n’est rien à côté de ce que vous pourriez faire…Avec le talent que vous avez, bien guidé, bien conseillé, votre art ferait pâlir bien des professionnels reconnus…
-Mon art ? Vous rigolez ou quoi ? Quels talents ais-je donc en plus que ceux des lieux et des gens qui viennent illuminer l’œil de mon objectif et se poser sur le film de la pellicule… ? Certainement herr Weissmann, certainement que vous vous fourvoyez sur l’étendue de mon « art »…
-Je reconnais bien là l’esprit de votre père…

Carlos eut un moment l’impression que ses oreilles avaient entendu l’illusion du nom de son père…

-Mon père ? Que connaissez-vous de mon père ?

Weissmann avait lâché un mot de trop. La rigueur germanique avait laissé se craqueler le vernis épais qui la recouvrait…Il fit mine de ne pas comprendre la question.

-Ah, votre père, excellent anthropologue que j’ai rencontré au Caire alors qu’il était encore jeune étudiant…Je me souviens bien de son talent, celui de reproduire aussi fidèlement que possible sur ce carnet à dessin qu’il emportait toujours avec lui, les lignes, les courbes de ces vestiges de l’histoire qui abritaient les peuples qu’il visitait…

Carlos fut perplexe…Somme toute, le Herr machin chose savait bien des choses que lui ignorait…

-Mais que vient faire mon père dans ce contrat…Il est mort, avec ma mère au Mexique…il y a bien longtemps…

Quelques frissons qui parcoururent son corps, comme une décharge électrique, un mauvais flashback…

-Vous avez raison Herr Denacasta, le fait que j’ai eu à connaître votre père n’a rien a voir avec notre contrat…

Weismann tourna légèrement la tête l’air soupçonneux…Son regard se posa sur Carla et Nick…

-Mais suivez moi dans le bureau, nous seront plus tranquilles pour parler de notre affaire…

Carlos eut aussi son regard qui se dirigea vers le pauvre Nick englué dans la toile de la vieille épeire…Juste un vœu, qu’il ne finisse pas au musée…

...


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MessageSujet: Re: L'Oeil d'Horus   L'Oeil d'Horus Icon_minitimeVen 12 Sep - 21:33

Arrivés dans le bureau, Weismann fit un signe à Carlos pour qu’il prenne possession d’un des deux grands fauteuils de cuir…

Tout deux s’assirent, mêlant le mutisme de leurs lèvres aux paroles discrètes de leurs yeux inquisiteurs…

Pour Weismann, la question ne se posa pas de savoir si son interlocuteur devait être le bon. Sa hiérarchie lui avait confié la tâche d’entrer en contacte avec Carlos ; elle savait de quoi il retournait, lui n’était que le commissionnaire ne connaissant juste que ce qu’il devait apprendre au photographe…

Pour Carlos, cette entrevue avec un inconnu connaissant son père avait quelque chose d’étrange, une sensation de malaise alimentée par la simple idée que son ami Nick ne perdit les pédales et se fit croquer par Carla…

Les deux hommes restèrent quelques instants encore à se fixer dans le blanc des yeux…Le regard de Weismann tentait de rompre toutes les défenses de Carlos…Puis, sentant le moment venu il se décida à parler du contrat.

-Herr Denacasta…Les gens qui m’emploient, enfin le groupe auquel j’appartiens suit de près le travail que vous effectuez de par le monde…Votre travail, la photographie, ce rendu des lieux et des gens, votre façon de poser votre regard sur vos contemporains, le monde qui les porte…Ils ne comprennent pas que vous soyez encore ce photographe dépendant d’une agence, qui au demeurant est reconnue de par le monde pour la qualité des clichés qu’elle met sur le marché…Je vous rassure, notre groupe n’est pas une fondation philanthropique venant en aide à des hommes et des femmes dont les talents seraient encore cachés aux yeux du monde…

Ses yeux se plissèrent légèrement, son attention portée vers les yeux de Carlos, qu’ils entendent les images qu’il allait lui décrire, qu’elles impriment sur le fond de sa rétine vierge lui dévoilant l’espace d’un instant l’importance de la mission de Franz…

Carlos sentit ce malaise qui grandissait en lui…Il se sentait prit par ces yeux au pouvoir hypnotique…Résister au bleu intense mais froid du regard de Weismann, résister au charme de la bavaroise mélodie, des mots sucrés cachant sans nul doute la trame d’une tragédie qu’il ne saurait comprendre…Résister à la tentation de se laisser berné par l’orgueil de la reconnaissance…

-Franz…je vous ai déjà dit que…

Weismann ne devait pas le laisser se reprendre…

-Je sais Mein Herr, Je sais…Vous n’êtes qu’un pauvre petit photographe qui ne cherche rien d’autre qu’a vivre votre petite vie…Quelques voyages au bout du monde, pour vous sentir vivre, recevoir les émotions des autres, les prendre au piège et les enfermer dans la petite boîte noir…Garder un instantané du présent, voler cette parcelle de temps à des âmes que vous ne saurez jamais connaitre…

-Des âmes…voler du temps…mais que racontez-vous là…. ??? Je fais mon job !!!Je ne cherche pas à faire de l’art, d’autres sont plus doués que moi pour cela…Voleur d’âmes, on ne me l’avait pas encore faite celle là…Allez Franz, crachez le morceau !!!....Le contrat…Les dix mil dollars…et puis arrêtez donc de me passer de la pommade…

Weismann eut un instant de flottement, la dernière réplique de Carlos lui avait rivé le cul dans le cuir anglais...Il avait pourtant été bien briffé par les membres du groupe que la tâche ne serait pas facile avec ce gars là…Déjà qu’avec son père ils s’étaient passablement cassés les dents…Trouver la faille de Carlos eut été plus approprié, mais il n’en avait pas le temps…Tout lui dire du projet HORUS ? Il restait seul face à cette décision à prendre…Une de ses mains tenta de se frayer un chemin vers la poche de son veston…Un petit boîtier, quelques touches à cliquer, et de l’autre côté, l’ordre, la réponse, la voie à suivre…Mais aussi le risque pour le groupe, le risque que Carlos se serve, même inconsciemment, de cette faculté de mémoire photographique dont Weismann avait été instruit par les membres du groupe…Il se ravisa…

-…Le contrat…Voyons…Herr Denacasta…Puis-je être assuré que ce que je vais vous révéler restera entre nous ?

Son visage devint plus rude, la voix acide, les yeux comme un lac gelé…Carlos lui fit un geste de la main, l’invitant à confesser la terrible révélation que contenait ce contrat...

-Bon allez... Je vous donne cinq minutes… Là il est tard… je me suis tapé le Mexique pendant quinze jours, j’ai encore du taf pour les tirages de cette campagne, plus le taf de la dernière expédition à faire mettre sous presse… Vous voyez, je suis un homme assez pris en ce moment... Alors pour dix mil dollars, et par amitié pour Nick, je veux bien écouter toutes vos salades… Mais faites dans le rapide…

Weismann n’eut pas le choix… Lui parler du projet HORUS, enfin les grandes lignes…Le tout étant de le faire venir au siège du groupe…Les autres s’occuperaient bien de la suite à donner…

-Cinq minutes ?...Je crains qu’il ne m’en faille plus Herr Denacasta…Le projet HORUS ne peut être résumé en quelques phrases…Moi même je n’en connais pas toute l’étendue, et je vous assure que le peu que j’ai à en connaître, ce que je peux vous en dire demandera à se que vous m’accordiez une bonne partie de la nuit…

-Cinq minutes… !!! Je vous laisse cinq minutes, et passé ce délai, je sors Nick des griffes de Miss Carla…

L’aigle Germanique perdit quelques plumes, et de l’altitude par la force des choses…Carlos aussi pouvait évaluer son interlocuteur, et ses expéditions dans les coins les plus reculés, les plus inhospitaliers de la terre, lui avaient appris quelques notions de self défense, renforcé sa capacité de résistance face à l’adversité…

Franz- Joseph ne pouvait que dévoiler son jeu, enfin la main qu’il avait en sa possession…Reprenant son attitude monolithique il entreprit alors de dévoiler la nature du projet HORUS…

-…HORUS…Je vais donc être le plus concis possible, mais je doute que vous compreniez bien les implications…

-Ne vous inquiétez pas mon cher Franz…Les histoires à dormir debout, nombreuses furent celles qui ont bercé mon enfance… et ce que j’entends de par le monde n’est pas à piquer des Hannetons…

-Fort bien, mein Herr…D’abord, sachez que mon entreprise est spécialisée dans la confection d’optiques très spécialisées, et que nous travaillons pour des études de firmes privées ou d’officines gouvernementales…Mais, je passe sur les détails administratifs…Venons en au projet en lui-même, mais avant tout , permettez que je vous demande ce que vous savez des Ley Lines ?

L’aigle fit ses tours de passe-passe au dessus de l’esprit de Carlos, un zeste de mystère, des mots inconnus du publique, inconnus de Carlos…Weismann pensa encore que le vermisseau se trouvant devant lui pourrait être subjugué comme la foule innombrable en quête de nouveau mystères, de ces révélations tendances du moment, les conceptions new âges du moment…

Ley Lines…Bien sur qu’il savait qu’il ne savait pas ce que c’était, juste les quelques recherches succinctes sur un moteur de recherche, juste quelques phrases entendues au détour d’une conversation, juste… un connard de voisin de siège sans le vol Mexico Paris...et bien cela en faisait du monde qui savait de quoi parlait Weismann…Mais Carlos n’en savait rien lui, que son idée du moment…Un truc new âge…un nouveau truc à la mode pour une élite d’intello…Ley Lines… et son père, son carnet à dessins…Juste…

-Ben comme tout le monde…Ley Lines…une nouvelle conception de ….

-Nouvelle conception…Vous ne savez rien mein Herr…Vous ne savez rien…

-Et bien allez Franz... Courage, je ne vais pas vous prendre pour un illuminé de Bavière, c’est plus l’époque de toute façon…

Aux derniers mots prononcés par Carlos, Weismann finit par presque se décomposer…Que savait Carlos au sujet des illuminés de Bavière ? Savait-il vraiment ce qu’impliquaient ses dernières paroles ? Devait-il rentrer dans son jeu et lui faire dévoiler les atouts qu’il possédait ?

-Herr Denacasta, on m’avait bien prévenu de votre arrogance face à ces sujets... disons… subtiles, que peu d’hommes et de femmes peuvent appréhender correctement…Oui Ley Lines…Pas une conception nouvelle, mais une tradition qui remonte à la nuit des temps…Une tradition qui se perpétue jusqu’à nos jours, enfin tradition n’est pas le terme exacte, disons une conception de l’univers ancienne, plutôt qu’une tradition ancienne.

-Oui et alors ? Une ancienne conception vaudrait un contrat à dix mil dollars ?

-Certainement… !!!

-Bon quoi, vous avez quelques shamans cachés dans un coin reculé de la terre, un endroit encore vierge de toute civilisation ?

-Ne soyez donc pas arrogant Herr Carlos…

-Hé Franz, Carlos c’est pour le peu d’amis que j’ai…

-Nous en sommes conscient...

-Et vous êtes aussi conscient que l’heure tourne ?

-Plus vite que vous le pensez Herr Denacasta, plus vite que vous ne le pensez…

- Alors !!!!! Y’a mon pote qui s’englue dans les filets de Carla là…

-Bien nous avons besoin de votre talent de photographe durant une expérience liée au Ley Lines…Cette expérience est dors et déjà en cours en Egypte…Il nous manque seulement un seul élément pour que nous menions cette expérience au bout…

-Quoi, vous rigolez, un élément ? Moi ?...Pour dix mil dollars ? Tous frais payés, en Egypte ? Avec Nick ?

-Oui vous… et votre ami Nick….

-Mais bon dieu, en quoi puis-je vous servir pour cette mystérieuse expérience ?

-Vos photos, votre capacité à rendre l’âme des lieux, votre sensibilité à l’ambiance…

-Des foutaises çà…Je n’ai aucune sensibilité pour qui ou pour quoi que ce soit, et certainement pas pour quelques vieilleries tout juste bonnes à être mises en boîte par le photographe officiel du musée du Louvre…

-Mais ce n’est pas vous Herr Denacasta… Vous seul pouvez révéler l’Œil d’Horus…

-L’Œil d’Horus… On va entrer dans le roman de la momie là je le sens bien !!!

-Ne fanfaronnez pas…Permettez que je poursuive…

-Mais faites mon cher Franz, faites donc…Je me réjouis à l’avance de ces quelques jours de vacances que vous nous proposez à Nick et à moi…

-Mais vous ne voulez pas en savoir d’avantage ?

-Savoir quoi ? Que vous êtes un vil chasseur de trésor ?

-Je ne vous permets pas…

-Mais si, mais si vous me permettez de m’offrir ces dix mil dollars…et je vais les prendre…Quelques photos et nos routes se sépareront… Juste que je vous demanderais de ne pas citer mon nom, ni celui de Nick quand vous vous pavanerez devant la horde des journalistes venant saluer votre découverte…

-Mais ce ne sera pas quelques photos… Nous allons avoir besoin de votre présence pendant quelques semaines…

-Quelques semaines…Dix mil dollars ?

...


Dernière édition par Carlos Denacasta le Ven 12 Sep - 21:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Oeil d'Horus   L'Oeil d'Horus Icon_minitimeVen 12 Sep - 21:34

Carlos s’enferma un instant dans une tour de silence…Quelques semaines…Dix mil dollars pour lui et Nick, quelques semaines de « vacances » tous frais payés…C’était tentant…mais tellement ennuyeux à mourir…Photographe de chasseur de trésor…même à ce prix…Il savait déjà que Nick n’allait pas apprécier la perte de sa villa sur Coconut Drive…

-Bon, mon cher Franz, les cinq minutes sont passées…Vous êtes bien gentil dans votre costard étroit, mais bien qu’alléchante, je vais refuser votre offre, ma liberté, vous comprenez, et le peu de réputation que j’ai dans le milieu…Alors on va se quitter comme si nous nous étions jamais rencontrés…Pour votre job... Je suis certains que de jeunes loups feront l’affaire…

Carlos se détacha du collant cuir du fauteuil, tourna le dos à Franz qui lui adressa une dernière salve…

-Vous le regretterez peut-être toute votre vie… Comme votre père…!

Carlos eut un moment le sang bouillonnant, respira un grand coup…Puis se retourna vers Weismann…

-Ne mentionnez jamais plus la mémoire de mon père…Je vous salue Herr machin chose…!!!




Carlos rouvrit la porte du bureau et s’empressa de retrouver et sauver Nick des bras ensorceleurs de Carla…

Deux corps chauds, et humides qui se lovaient entre les jambes accueillantes du canapé... Quelques voiles de tulles vaporeux qui battaient des ailes et ces chuchotements de désir qui semblaient prendre possession de l’âme du petit salon…

Juste à temps !!! Nick encore vivant, son corps encore indemne des assauts de la Carla…

-Allé Nick, remet ton froc, on se casse… !!

Carlos venait de rompre le charme… Nick se réveillait d’un possible long cauchemar qu’i l n’aurait pas à connaitre…Une pièce qui ne serait pas exposée au musée de la Carla…

-Ah bon alors ? le contrat ?

-On se casse je te dis…Donnes moi les clefs du Cayenne… vu ton état, je préfère conduire…

Nick ramassa ses fringues, fouilla dans la poche de son pantalon, une patte de lapin accrochée au trousseau de clefs…les clefs de la liberté…

Les deux boyscouts de la dame gardaient l’entrée, enfin la sortie…et comme par miracle des deux cerbères grignotaient allégrement les barreaux de la porte, ils se faisaient les dents les petits monstres…

Nick, encore ses fringues sous le bras suivit Carlos, et tous deux s’engouffrèrent dans l’allemande…

-Putain Carlos… Qu’est-ce que tu as fait ?

-La bonne décision… C’est un malade le bosh !!

-Dix mil dollars, tu te rends compte à côté de quoi nous passons ?

Carlos toisa Nick des pieds à la tête…

-Oui… je viens de te sauver la vie…

- Je ne comprends pas…

-Oublie…T’inquiètes pas la villa… une autre fois…

Carlos mit le contact et lâcha les bourrins du Cayenne…





Retours vers la civilisation, les lumières de Paris, le phare de la tour Eiffel qui les ramènerait à bon port…

Nick était dans tous ses états... Dix mil dollars… pas que pour la villa…Les dettes de jeux au cercle…La raclée qu’il allait se prendre…Il supplia Carlos au nom de leur amitié…

Carlos allait flancher. Nick était bien le seul ami qu’il avait et sur qui il pouvait compter…Et cette amitié il la savait réciproque… Et puis merde… dix mil dollars…

Une, deux, trois seconde, pour faire le tour de la question, trouver la solution, se décider et revenir à l’hôtel particulier…

-….O...

Il n’eut pas le loisir de finir sa phrase qu’au même moment il aperçut quelque chose qui traversa devant les troues du Cayenne…Quelque chose qui lui semblât ressembler à une paire d’ailes…Une paire d’ailes baignant dans une sorte de vapeur bleutée, une paire d’aile avec ses plumes à l’allure de deux yeux qu’il semblait reconnaitre…et derrière comme deux tours fantomatiques, comme un monument qui lui était familier…Il porta tout le poids de son corps sur les freins…Nick se fracassa la tête sur le pare brise…

Et plus rien que le silence, juste au loin le bourdonnement du flot de véhicules navigant sur le ruban d’asphalte ceinturant la capitale…

Nick releva doucement la tête… rien de grave…Carlos avait les mains encore enfoncées dans le volant…terrifié…

-Allé on rentre…

Nick ne posa pas plus de questions…Il avait son compte, enfin presque car quelqu’un n’allait certainement pas tardé à venir lui réclamer les intérêts…





...



Dernière édition par Carlos Denacasta le Dim 14 Sep - 19:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Oeil d'Horus   L'Oeil d'Horus Icon_minitimeDim 14 Sep - 19:24

L’hôtel particulier de Carla retourna dans son anonymat…Les Lourdes grilles garderaient derrière elles les crocs des cerbères…Une porte encore fermée sur le couloir menant aux enfers, mais qui le saurait ?
Nick et Carlos s’en étaient bien sortis…Nick surtout, et il n’en saurait jamais rien…Carlos lui se posa quelques question lors du retour vers Paris…Cette apparition soudaine alors qu’il décidait de retourner vers la porte infernale…Et puis ce souvenir s’enfuit…L’important était que Nick et lui se soient sortis de cette foireuse affaire…

Pendant ce temps là, deux comparses d’un autre temps réglaient leurs comptes…


Franz et Carla restèrent seuls face à face, l’un et l’autre se demandant qui de l’un ou de l’autre avertirait les autres…

Franz resta figé…Qu’un simple cancrelat comme Carlos ait pu résister à son regard d’acier, et que cette vermine ait pu secourir son ami des griffes de la redoutable Carla…Tout son orgueil y passa…
Carla dévisagea son ami Franz, lui adressant quelques mots de réconforts... de supplication…


Carla brulante de désir, insatisfaite, qui n’avait pas eu sa dose de sexe, aucun trophée à accrocher sur le mur privé de son musée...Et Franz, l’amant de toujours, vieil amant mais qui la connaissait parfaitement, sachant lui donner ce qu’elle attendait, Franz saurait éteindre ce feu qui la rongeait…


Il la regarda, cette pitoyable créature créée de toute pièce pars ses amis d’une autre époque…Cette « chose » dont il se servait pour assouvir ses plus vils et bas instincts, cette « chose » vouée aux plaisirs du corps, cette âme qui n’existait plus que dans les souvenirs de Françoise Béri, absente depuis plus de 60 ans, laissant la place à cette Carla mangeuse d’homme…Carla, l’âme damnée de Franz…Franz son dealer en poudre bleue…


Le visage de Carla sembla se déliter, se creuser sous les assauts de la mémoire du temps. Son teint devint plus pâle, ses lèvres rebondies, pulpeuses, étranglées, pressées par les millions de lèvres qui les avaient sucées, se flétrirent comme deux rouleau de parchemin usés par le temps…Franz connaissait cette épreuve qu’elle endurait, toujours la même pour celle qui se nourrissait du désir des autres… En manque, comme d’un orgiaque repas auquel elle fut invitée, et dont elle n’aurait regardé que le ballet des plats servis par d’invisibles laquais...




Il sorti un petit sachet de sa veste, le jeta à Carla comme on jette une obole au plus vil des mendiants...Enfin il se sentait redevenir un Maitre, un Seigneur, le Seigneur de cette créature…Elle lui devait tout, il était tout pour elle, l’homme qui lui apportait l’immortalité de ses sens, la vie d’une âme nouvelle, la mort d’une âme éternelle…C’était là son « paradis » un enfer teinté de poudre bleue…



Franz la regarda un moment, le temps qu’elle se fourre bien l’intégralité du sachet dans le nez…Un cadeau de chez IG Farben…Un cadeau qu’il savait être empoisonné...


La firme allemande ne pouvait plus concevoir cette poudre magique…Non qu’elle n’ait encore le secret de sa fabrication, mais elle ne pouvait plus accéder à l’endroit où se trouvaient les composants utiles à sa confection…IG Farben pourvoyeuse de mort pour une multitude, pourvoyeuse de vie pour une seule, pour quels desseins étranges ? Françoise Béri devait-elle avoir une destinée spéciale ? Elue d’un nouvel ordre ? Nouvelle Eve, attendant l’ordre discret d’un serpent ayant changé sa peau ? Quel fruit ce serpent lui donnerait-il à croquer cette fois, pour que le monde se trouvât dans un nouveau cercle de l’enfer ?
Depuis tout ce temps que le groupe se terrait derrière quelques sociétés plus ou moins secrètes, perpétuant dans son cercle restreint la transmission de codes, de secrets que le monde devait ignorer. Depuis la scission entre deux groupe, chacun se voulant le champion de l’humanité, son sauveur, deux groupes qui divergeaient par la méthode, et qui finalement divergèrent sur le but, la mission ultime…Depuis tout ce temps, et eux perdirent l’accès privilégier des portes secrètes…Interdits d’arpenter les terres sacrées pour apporter à l’humanité toute la force des trésors qu’elles portaient en elles…Le but, la méthode, mais quelle devait être la fin en soi ? Les deux groupes connaissaient-ils vraiment ce qu’ils représentaient ?


Pour les commanditaires de Franz, la question ne se posât pas, ou plus…Que certaines portes leur furent interdites ne les inquiétait pas outre mesure…Ils avaient les mêmes connaissances, pouvaient puiser aux mêmes sources, sauf que pour eux, le moyen d’y parvenir serait de reconstituer le processus qui alimentait les Ley Lines…


Le temps et la technologie était propice pour que de tels moyens puissent être mis en œuvre…Leur groupe cherchait tous les indices, tous les écrits sur ces mondes dont ils furent chassés…Une longue attente pour que le monde portât en lui la connaissance technologique suffisante afin que le miracle arrive…


Ils touchaient au but, juste quelques pièces manquantes, comme l’Œil d’Horus…




L’Œil d’Horus, la clef d’une des portes…


Une porte que le linceul du temps couvrit de son mystère, dont la nature réelle fut couverte par la plus insupportable des trahisons : la mystification magique de la connaissance, le travestissement de la vérité par quelques preux et faux initiés, à moins que les autres ne fussent en mesure de faire que cette « vérité » ne restât à jamais cachée ?
Quels trésors pouvaient bien renfermés ces terres sacrées, séparées de la réalité du monde pour que deux groupes s’en disputaient la garde depuis des milliers d’années ?


Le combat pour la domination sur des portes ouvertes ou fermées au bout des Ley Lines…


Des nodes plus au moins importants, dont certains apparaissaient ou disparaissaient comme par enchantement, qu’aucun marcheur, qu’il fût de Rêve ou de Cauchemar ne puisse jamais trouver l’ultime secret des Ley Lines…


Quelle révélation ultime justifiât cette guerre impitoyable que se livraient les deux groupe ?
En fin de compte, chacun cherchait le, les trésors, à les regrouper comme d’autant de pièces manquante à ce puzzle qui taraudait une infime partie de l’élite de l’humanité…Une élite de marcheurs, une élite de rêveurs ne faisant pas le même rêve, et pourtant, pourtant, s’ils avaient su voir…


...


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MessageSujet: Re: L'Oeil d'Horus   L'Oeil d'Horus Icon_minitimeVen 3 Oct - 18:59

Carla s’éclipsa un instant, laissant Franz seul à prendre la décision d’appeler les « autres »…

Quelque part à Philadelphie, au fond de la poche d’un complet veston, un portable se mit à vibrer silencieusement…


-Allo ?.....Franz ?...Please just wait a minute…

Une assemblée d’hommes se tenant assis autour d’une grande table ronde...Une salle de réunion plongée dans la pénombre, quelques mots feutrés, des signes convenus…Une réunion particulière, pour des gens particuliers…

L’un de ces hommes, le correspondant de Franz était un homme sensiblement du même âge que lui, la même allure distinguée du parfait honnête homme, un peu moins étriqué peut-être dans son complet veston…

Martin.M Mariner, talentueux ingénieur en électronique, recruté dans sa jeunesse par ce groupe très discret, avait fini par gravir les échelons, de ce groupement d’intérêts bien particulier…

Certains étaient des marcheurs, d’autres de simples « amis » servant les intérêts du groupe…

Le groupe de Philadelphie était particulièrement spécialisé dans l’étude des champs vibratoires, tout ce qui avait attrait à l’électromagnétisme…


Quelques décennies à œuvrer dans l’ombre pour engrangé pas mal de découvertes et finalement en laisser quelques bribes au conglomérat militaro-industriel des states. Belle manne financière qui leur permettait le financement de leurs activités occultes, et notamment la dernière en date, le projet des projets, somme de toutes leurs connaissances : le projet HORUS.
Il s’excusa poliment auprès de ses acolytes, se leva de son siège et s’isola un instant…


-Allo… Franz… Yes… In french ? … Ok…

-Martin…désolé, mais l’entrevue avec le fils de Denacasta… Un échec…

La mine de Martin se figea un instant… Son regard se porta vers les autres hommes attendant poliment qu’il en termine avec sa communication…Ne pas leur laisser voir son trouble…Un signe des lèvres, juste un léger sourire et un signe de la main pour les rassurer, que tout allait parfaitement bien…

-It’s Franz… Calling from Paris…

Il reprit à voix basse…

-Franz…Vous savez bien que cette mission ne supportait aucun échec de votre part…Il est absolument essentiel que le fils de Denacasta nous rejoigne au Caire !

-…Martin… tout comme moi vous connaissiez bien le père…Le fils est son portrait tout craché... le même esprit rebelle… le même… pire encore… et…

-And what Franz…, Il n’est pas initié, n’a aucun don, ne sait rien…C’est une bonne recrue pour le groupe…Vous avez été initié pour cette mission…Rappelez-vous que vous ne pouvez échouer alors que nous sommes si près du but…Je ne vous rappellerais pas comment l’on traitait les membres de votre unité ayant failli lors d’une mission pendant la seconde guerre mondiale…Nous sommes en guerre Franz…les autres…il ne faut pas que nous cédions… si près du but…

- Ja, ja, Martin, j’en suis conscient… Laissez-moi encore quelques jours, une semaine…

-Vous avez quarante huit heures Franz…Pas une de plus… après…je ne réponds plus de rien… et même notre vieille amitié… vous comprenez…

Martin se retourna une nouvelle fois vers les hommes en veston sombres…Leur visages sévères ne promettaient rien de bon…

-Quarante huit heures…et nous nous retrouvons au Caire…Passez le bonjour à Carla…

-…Martin…

Martin coupa net la télécommunication…Quelques mots pour le groupe et les rassurer…Lui aussi jouait sa tête dans cette histoire, car chez les marcheurs de cauchemar, il ne pouvait y avoir de place pour les faibles…

**************


De l’autre côté de l’atlantique, Carlos et Nick, toujours silencieux naviguaient sur l’asphalte désert de la capitale endormie.


Carlos gara le Cayenne devant la porte de l’immeuble de Nick…

Les deux hommes échangèrent quelques regards muets…Que pouvaient-ils se dire après cette étrange soirée ?
Carlos coupa le contact serra le volant et regarda droit devant lui…


-Nick… je suis désolé… pour la villa, pour le reste…Ben ils ne vont quand même pas faire une descente ici pour se faire rembourser les dettes ? Non ?

Nick regarda la porte de son immeuble. Derrière, dans l’ombre quel serait son avenir ? Puis se retournant vers Carlos :

-Putain Carlos dix mil dollars pour une ballade…Juste un petit job pénard…et toi tu fous une merde sans nom…

-Mais Nick…

-Bon dieu, mais juste une fois… juste une fois pense un peu aux autres et pas qu’à ta réputation !

-Ok, Ok, t’énerves pas Nick…Mais tu sais le frisé…son plan ne me dit rien qui vaille…

-Et alors, des plans foireux…ben ce n’est pas le premier… !!! Et on s’en est toujours bien sorti…

-…je… je sais pas Nick…c’est étrange... Quelque chose de nouveau c’est produit… comme...

-Pfff…Carlos…J’te reconnais plus…tu vieillis ou quoi ? L’aventure, pourtant c’est bien ce qui te motive…Découvrir, explorer…Alors c’est ça… c’est fini… tu raccroches ?

Carlos avait toujours les yeux fixés vers un point qu’il était seul à voir…Les paroles de Nick inondaient son cerveau, mais son âme était comme absente, juste en mémoire de ces images fugitives qui l’avaient fait renoncer à ce job mirifique…

Le scintillement de deux phares le sorti de sa torpeur…La voix de Nick résonnait encore dans sa tête…Il lâcha le volant et se tourna vers Nick, comme pour le rassurer…que tout allait parfaitement bien..

-Écoutes Nick…Pour le job… n’en parlons plus…Pour tes dettes… c’est combien cette fois ci ?

Nick baissa les yeux…et balbutia timidement…

-…Cinq mil euros…mais...

-Cinq mil… ok…écoutes, demain je passe à l’agence et je te donne la somme…Tu payes les molosses du cercle et tout est ok…

-Mais Carlos... non… je ne peux pas accepter...

-T’es mon ami ou pas Nick ?

-Ben… ouai…

-Alors… faits pas ta mijaurée… acceptes et basta !

Nick avait toujours ses yeux qui cherchaient à plonger dans ses godasses…Encore une fois Carlos le remettait en selle…

-Ok Carlos…mais à charge de revanche...

Carlos sourît un instant…A charge de revanche…Nick semblait ne plus savoir la charge qu’il portait depuis tout ce temps que Carlos se sortait de ses foireuses combines…et comme ce soir, Nick ne saurait jamais comment il avait eu la vie sauve…

-Allé Nick… rentre chez toi…et n’y penses plus... On se voit demain à l’agence...Heu juste, je peux garder le Cayenne pour la nuit ?

Nick fit la moue, réfléchît un instant…Pouvait-il le lui refuser… ?

-Ok Carlos... mais fais-y gaffe hein…

-Pas de souci mon Nicko…

Nick adressa un dernier regard à Carlos…Un sourire gêné…Ouvrit la porte du Cayenne et se dirigea prudemment vers la porte cochère...Un momment d'arret, puis il se retourna, fit un geste de la main à Carlos, lui indiquant que tout allait bien, puis il disparut dans l’ombre…

Carlos resta un moment sans bouger, les yeux tentant de retrouver ce point qui l’intriguait…Rien de plus que le clignotement des feux au bout de la rue…


Il remit le contact, et se faufila dans la ruelle direction le boulevard Saint-Germain…




...
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MessageSujet: Re: L'Oeil d'Horus   L'Oeil d'Horus Icon_minitimeSam 11 Oct - 20:25

Paris scintillait de ses ors incandescents…

Palais secrets, palais officiels, monuments sans plus aucuns secrets pour les hordes de touristes qui investissaient ses murs…

Paris et ses îles, comme deux témoins de sa grandeur… Cité, et Saint-Louis, rattachées au reste de la terre de France par les bras puissants de ponts aux noms évocateurs…

Carlos ne voyait plus ces lumières, ces ors, son esprit était encore perturbé par l’apparition, cette image furtive de ces yeux étranges, de cette lumière qu’il lui semblait bien familière…

Ce bleu, couleur de France, ce rayonnement blanchâtre qui le traversait comme un sillon portant en lui les germes de quelques formes, noms, ou musique, comme une portée à laquelle se raccrocherait blanches et noires, lignes vibrantes sans début et sans fin, symphonie héroïque ou inachevée… un crépuscule des dieux…sans le rose, sans le pourpre, juste le bleu… comme un sang royal…

Son esprit vagabonda ainsi sur quelques notes bleutées, silencieuses. L’ouverture de l’opéra, la lecture de son livret, son impression encore dans les limbes de son auteur…Son auteur… inconnu…et pourtant l’œuvre maitresse défilait devant ses yeux…

Un automate au commandes du Cayenne qui frôlait les grilles du parvis de Notre Dame désertée et endormie, libérée de la multitudes d’étranges dévots de l’impression photographique, étrangers à l’art sacré…Un feu passa au rouge, et machinalement il appuya sur la pédale du frein pour stopper le véhicule…Etrangement tout semblait être sans vie…

Sur sa droite les deux tours de la cathédrale pointaient vers le ciel orange de la cité…

Comme le son d’un triangle, imperceptible, cristallin, venu d’ailleurs, donnant le la... fixant le là, la première note, le premier mot du livret. Il tourna la tête vers le parvis de la cathédrale… deux tours…. DEUX TOURS !!!!



L’image aperçue lui revint en mémoire... Les deux tours qu’il lui semblait connaitre, évidement ce ne pouvait être que les deux tours de Notre Dame…

Il fronça les sourcils…

Le feu passa alors au vert…lui était encore dans le bleu de ses pensées, accroché aux deux tétons qui voulaient se joindre au ciel…

Un coup de klaxon le sortit de sa rêverie…Il fit un signe de la main pour s’excuser de mettre en retard un survivant de la nuit parisienne… Le Cayenne fit quelques tours de roue, puis il le gara à cheval sur un bout de trottoir…


Quelque chose, comme une énergie l’attirait vers le centre du parvis…Il s’arrêta net, leva les yeux en direction des deux tours, ses saisit de son Leica et se mit- à mitrailler les deux piliers du ciel parisien…Quelques clics plus tard, sa frénésie inachevée, il dégaina les deux rouleaux de pellicule se trouvant dans sa poche, ouvrit le paquet de l’une, l’enfourna dans le boitier du Leica et continua ses prises de vues sans savoir ce qu’il faisait…

Son œil rivé dans le viseur se trouvait quelques fois ébloui par bref flash bleu…Mais il ne s’en soucia pas….



Une demi-heure plus tard et deux rouleaux de pellicule impressionnée par le drapé de pierre de la Diva nocturne, il s’en retourna vers le Cayenne, jetant un dernier coup d’œil à la dame de Paris…

Deux rouleaux rouges, les rouleaux de la pub… Il souri…pensant qu’au moins, si ses clichés étaient foirés, ce ne serait pas grave …la boite de Philadelphie n’en saurait jamais rien…

Il s’engouffra dans le Cayenne, se disant qu’il devait être devenu cinglé…Deux rouleaux sur Notre Dame de Paris….de nuit…

L’heure était bien avancée dans la nuit, le jour ne tarderait pas à pointer, et lui avait un sacré coup de bambou…Grosse soirée… grosse fatigue… Une dernière pensée pour Nick qui devait dormir du sommeil du juste…assuré qu’il était que Carlos le sortirait encore de la panade dans laquelle il s’était fourré…

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