Ley Lines
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 Demeure des Lusignans

Aller en bas 
AuteurMessage
Bérénice de Lusignan
Ancien
Ancien
Bérénice de Lusignan


Nombre de messages : 206
Age : 39
Localisation : Cluny
Date d'inscription : 22/08/2008

Informations pour le rp
Langues parlées: égyptien classique, hébreu, arabe, anglais, espagnol, français
Capacités spéciales: intellect supérieur, Anima Humaine
Equipement (Armes, matériel...): un pendule

Demeure des Lusignans Empty
MessageSujet: Demeure des Lusignans   Demeure des Lusignans Icon_minitimeMar 2 Sep - 17:22

Demeure des Lusignans Mini-104_0485_r1





Bérénice sentait son humeur se dégrader à chaque instant. D'abord, à la sortie du cimetière, Alexis ne lui avait pas laissé d'autre choix que de l'amener à l'hôtel particulier où vivait la famille de Lusignan. Dans la berline, aucun d'eux n'avait desserré les lèvres, comme s'ils attendaient que l'autre se mette à attaquer en premier.
Les nerfs de Bérénice semblaient prêts à lui jouer des tours. Elle n'avait soudain qu'une envie, lui faire mal physiquement. Le blesser comme son mépris la rendait hors d'elle. Mais elle s'était abstenue. Elle avait affiché tout au long du chemin une décontraction qu'elle était loin de ressentir. Elle avait étendu ses jambes, pris une pause simple, comme si elle avait toute confiance et elle avait fixé l'asphalte. Elle gardait toujours Alexis dans son champs de vision comme si elle craignait qu'il lui sautât soudain à la gorge.

Ensuite elle était descendue le plus vite possible de la voiture, n'attendant pas qu'on lui ouvrit la
porte ni qu'on arrivât la saluer. Alexis semblait même ne pas avoir eu le temps d'esquisser un geste. Elle s'était enfermée dans ses appartements. Ils étaient composés de sa chambre, d'un grand dressing, d'une salle d'eau et d'un bureau fonctionnel d'où elle menait ses recherches préalables.

Elle brancha immédiatement son ordinateur, puis se retourna pour verrouiller sa porte. Elle inspecta
les yeux d'un bref coup d'oeil. Elle vérifia que personne n'avait fouillé. Ces derniers temps Constance semblait tendue et Bérénice se demandait si sa confiance en elle ne commençait pas à baisser.

Mais non, pas même une feuille n'avait bougé. Tout était parfait et en l'état. Elle regarda une immense carte du monde qui s'étendait sur tout un pan de mur. On ne voyait ni montagnes, ni pays, ni villes. Mais juste de grands traits bleus, des tirets, quelques points rouges de tailles variés. Et puis des points verts.

Bérénice prit une pastille jaune et la colla sur Montségur à la place d'une pastille verte.
Ici il n'y avait rien pour l'instant. Elle était à court d'indices. Elle tapota son menton de son index, perdue dans ses pensées. Puis elle colla une pastille verte en lieu et place de Cluny.

Elle entendit du bruit dans sa chambre attenante. On débarquait ses affaires. D'ici peu, une employée
de maison rangerait tout à sa place. L'image la cloua sur place. Elle se sentait dans une prison dorée. Après tout ce que Constance avait fait pour elle, pour la garder dans les sphères du pouvoir sans qu'on sache son passé, elle faisait tout ce qu'elle attendait d'elle.

Cluny en revanche... Que trouverait elle là bas ? Une porte ? Une autre monde ? Une réponse au moins ? De toute façon elle y allait surtout pour éviter trop de questions sur son dernier voyage. Et puis pour changer un peu de registre et d'époque.

Elle s'installa à son bureau et consulta ses mails. Un bref coup d'oeil et elle vit le mail d'un
jeune étudiant qui travaillait avec elle, Antoine. Il lui avait trouvé deux sources sur Cluny. Une de Raoul Glaber, et une de Saint Bernard de Clairvaux. Mais pour ce dernier, il faudrait qu'elle fasse le déplacement elle même dans son château natal. Situé ) l'ouest de Dijon, sur les hauteur, dans ce qui était à l'époque une place avancée. Aujourd'hui c'était une ville assez riche, du nom de Fontaine les Dijon.
Il y avait là bas un texte mais les propriétaires refusaient qu'il sorte de l'enceinte du château.

Elle consulta son agenda papier. Elle avait deux semaines. Son exploration superficielle de Cluny lui prendrait deux ou trois jours. Plus le voyage et son passage dans la ville des Ducs de Bourgogne, il lui faudrait...

Elle fixa cinq jours sur son agenda. Alexis devrait prendre ce créneau. Un point c'est tout. Après tout, qui était une marcheuse de rêve... pas lui déjà... même si parfois elle était persuadée qu'il avait
des dons. Mais elle devenait paranoïaque. Elle en avait croisé tellement. Ils avaient eu des noms bien différents selon les époques. Mais elle avait toujours vu les mêmes figures. Les gentils, les curieux de comprendre... et ceux que l'avidité ou l'envie perdaient dans l'inconscience. Elle avait fait parti de ces derniers. Mais aujourd'hui elle faisait surtout partie des blasés. De ceux qui pensaient que les hommes ne devraient même pas voir ça. Qu'ils devraient tout éviter avec soin même et se protéger. Il y avait un tel poids à porter une fois qu'on franchissait le cap. Elle avait d'ailleurs toujours refusé d'amener Constance avec elle. Inutile de lui faire prendre des risques. Constance lui ressemblait trop quand elle était une simple apprentie. Et elle avait commis une erreur fatale qu'elle ne lui donnerait pas l'occasion de commettre.

Elle leva les yeux vers les armoiries des Lusignans. Ils avaient mis l'emblème des rois de Chypre, de Jérusalem et d'Arménie. La fierté de la famille. Une famille noble ET royale. Le blason était divisé en quatre parties qui représentaient les armes de leurs royaumes, Chypre étant représentée deux fois.

Elle posa son menton sur ses mains croisées et se mit à rêver à son prochain voyage.
Revenir en haut Aller en bas
Bérénice de Lusignan
Ancien
Ancien
Bérénice de Lusignan


Nombre de messages : 206
Age : 39
Localisation : Cluny
Date d'inscription : 22/08/2008

Informations pour le rp
Langues parlées: égyptien classique, hébreu, arabe, anglais, espagnol, français
Capacités spéciales: intellect supérieur, Anima Humaine
Equipement (Armes, matériel...): un pendule

Demeure des Lusignans Empty
MessageSujet: Re: Demeure des Lusignans   Demeure des Lusignans Icon_minitimeDim 14 Sep - 16:31

Elle rêvait pour de bon. Elle ne savait pas quoi mais elle dormait. Un coup. Deux coups. Une porte qui s'ouvre.

Madame de Lusignan ?

Bérénice sursauta. Finalement elle somnolait. Elle regarda d'un air contrit le majordome tiré à quatre épingles qui faisait une moue désapprobatrice. Il était pire qu'une nurse. Pour lui, on dormait dans un lit, à des heures convenables. Pas de sieste, ni de somme et surtout pas avachie sur un bureau.

Oui ?
Nous allons passer à table.
Merci.

Elle se leva et passa dans sa chambre. Elle tiqua soudain. Elle était sure d'avoir fermée la porte du bureau à clef. Elle haussa les épaules. La fatigue altérait sa mémoire. Elle se changea rapidement, mettant une tenue un peu plus décontractée. Après tout, inutile d'aller en tailleur pour souper.

Dévalant deux à deux les marches en se rendant compte qu'elle était affamée, elle entendit un rire sarcastique dans son dos et s'arrêta net. Elle savait parfaitement qui s'amusait à ses dépends.


Bonsoir Alexis.

Visiblement il avait fait un effort de tenue lui. Il était habillé d'un costume trois pièces qui, même de loin, paraissait plus que coûteux. Il descendit très lentement au goût de Bérénice. Il prenait son temps. Elle faillit lui faire remarquer qu'elle seule avait l'éternité devant elle. Quand il arriva à son niveau il la détailla des pieds à la tête, toujours aussi lentement.

Tu fais comment ?

Elle le regarda surprise. De quoi parlait il ?

Même... ça... il insista lourdement sur le « ça »... un peu trop au goût de Bérénice... ça te va bien.

Elle hésita... Compliment ou insulte ? Elle se résigna à ne pas relever de peur de mal interpérer ce qu'il disait. Il tendit son bras et elle le saisit. Il avait beau la détester royalement, ça ne l'empêchait pas de rester un homme poli et avec d'excellentes manières.


Ils descendirent donc ensemble les escaliers. Ils ne disaient rien. Ils n'avaient rien à se dire. Le majordome leur ouvrit la porte de la salle à manger.

Constance était déjà assise en bout de table où elle présidait toujours les repas. Il y avait comme toujours quelques membres de la famille. Ils changeaient tous les soirs. Mais la table était toujours complète. Dans cet hôtel particulier, seuls Alexis, Constance et Bérénice y résidaient.

Ils saluèrent les convives de la soirée et s'installèrent. Comme de coutume ils étaient de part et d'autre de la table, à deux angles opposés pour éviter tout esclandre.

La conversation générale était sur la dernière loi passée, de conservation du patrimoine. Bérénice écouta. Ses recherches l'avaient coupées du monde et elle chercha à en savoir un peu plus.
Mais Constance avait d'autres préoccupations en tête. Elle lui posa une main parfaitement manucurée et aux ongles d'un rouge sang sur l'avant bras.


Alors ? Qu'as tu trouvé ?
Strictement rien.

Autant être honnête. De toute façon, connaissant Constance, elle le saurait... ou bien...
Bérénice glissa un regard vers Alexis... elle le savait déjà.


Et que comptes tu faire ?
Chercher autre chose. À Cluny.
Pourquoi faire ? Ça n'a pas de rapport avec ta chaire.
Dois je te rappeler ce à quoi j'aspire ?

Constance ne semblait pas convaincue. Elle non plus ne comprenait pas ce qu'il y avait de désagréable à être maudite. Elle avait pourtant perdu un fils à cause de ça.
Elle regardait sa désormais vieille amie. Le temps a vait fait son oeuvre. Bérénice elle était figée depuis tellement de siècles. Elle avait presque fini par arrêter de compter si certains livres d'histoire n'avaient pas modifié sa biographie.

Citation :
Assassinée par son fils.

Charmant acte de décès.

Je t'ai offert mon fils pour que tu ais la voie libre.
Constance... Ne recommençons pas je te prie. Je veux en finir avec ce poids. J'ai vu tellement de gens que j'aimais mourir... J'ai perdu plus que tu ne crois.

Elles chuchotaient. Si la famille savait parfaitement que Bérénice était une marchande de rêve, seule Constance savait qu'elle était une Ancienne. Et son passé aussi.


Et tu crois qu'à Cluny ?
Je cherche à aller en Avalon en fait. Mais je dois éviter certains... Gardiens... Les Maudits ne passent pas comme ils veulent dans les mondes. Encore moins facilement que les autres. Je dois voir Merlin. Parce que s'il y a Arthur, il y a Merlin... il saura quoi faire pour me sauver.
Revenir en haut Aller en bas
Bérénice de Lusignan
Ancien
Ancien
Bérénice de Lusignan


Nombre de messages : 206
Age : 39
Localisation : Cluny
Date d'inscription : 22/08/2008

Informations pour le rp
Langues parlées: égyptien classique, hébreu, arabe, anglais, espagnol, français
Capacités spéciales: intellect supérieur, Anima Humaine
Equipement (Armes, matériel...): un pendule

Demeure des Lusignans Empty
MessageSujet: Re: Demeure des Lusignans   Demeure des Lusignans Icon_minitimeSam 20 Sep - 1:00

Le repas était fini. Chaque membre de la famille discutait, en petits groupes, à l'exception d'elle. Bérénice avait réussi à s'éclipser aussi rapidement et aussi loin que possible, c'est à dire dans son bureau. Elle avait laissé tout le monde en plan, prétextant une migraine foudroyante dûe à la longueur du voyage. On voulut volontiers la croire. Après tout le repas avait été un rien éprouvant pour tout le monde.

La tension à table avait grimpé d'un cran quand ils en étaient venu à parler de Montségur. La famille Lusignan finançait de façon quasi exclusive les recherches de Bérénice. Elle leur devait presque des comptes. Pas de manière officielle. Mais la pression était souvent telle qu'elle se sentait obligée de dévoiler ce qu'elle faisait. Or quand il avait fallut avouer qu'il n'y avait rien d'intéressant là bas... comme toujours il y eut les critiques. Quelques murmures de soutien. Mais quand on évoqua le fait d'y retourner et que Bérénice annonça qu'elle préférait renoncer pour le moment, l'hostilité avait été très nette. Il ne fallait surtout pas baisser les bras. Le but était de trouver le trésor des Templiers. Après tout il fallait le protéger... Certains pourraient le trouver avant eux... des gens bien moins intentionnés évidemment.
Lorsque Bénénice avait lâché qu'il y avait des siècles qu'il avait disparu et que nul ne savait où il était...

à cette pensée, Bérénice soupira. Elle aurait mieux fait de se taire.


Il paraît que cette Ley Line passe désormais un peu plus au nord.

Bérénice fit un saut de carpe en entendant la voix d'Alexis.

Comment Diable ?

Elle était sûre d'avoir vérouillé sa porte cette fois ci. Elle se gratta la tempe dans un geste perplexe. Alexis haussa les épaules, les mains dans les poches, lui tournant le dos, comme si c'était très simple.

Par ta chambre.

Elle s'installa au fond de son fauteuil, contrariée de ne pas avoir pensé à ça. Elle décida d'en revenir à sa remarque.


Je sais mais elles bougent sans cesse. Je ne fais que marquer les nodes pour l'essentiel.
Et en Asie ? C'est trop vide...
Ça bouge trop. ça... saute en fait. Il y a de quoi rester perplexe. J'espère que les scientifiques de Ponapé font les recherches appropriées. Pour les fixer. Quoique le mal que l'Homme a infligé là bas sera difficilement réparable.

Alexis ne répondit pas de suite. Son doigt passait de Notre Dame à Cluny. Il prit son temps, comme s'il réfléchissait à la façon de dire ce qu'il avait besoin de demander.
Il dut se décider à être direct.


Irons nous via les Ley Lines ?
Où ? À Cluny ?

Bérénice le regarda. Enfin son dos. Large, bien bati... il se tenait très droit, le menton relevé. Elle le rejoignit vers la carte. Elle se plaça à côté de lui.

Non.
Pourquoi ?
Je n'aime pas ça. Je... ça me mets mal à l'aise.

Il tourna la tête vers elle, une expression incrédule peinte sur le visage. Elle esquissa un sourire contrit.

Mais enfin... Tu vis... par elles en quelques sorte. Sans elles... pas de Temple d'Anubis... pas ta chère immortalité.


Le voilà à reprendre son air sarcastique.

J'ai cru à l'époque... que ce serait différent. Bref... Toute cette magie... je vis par la magie en effet. Mais... J'en suis à un point saturée... Si lasse d'en dépendre. J'aimerais une fois dans ma vie être normale et comme tout le monde.

Il éclata de rire. Pas méchamment pour une fois, mais franchement amusé. Il joua avec une de ses mèches et la replaça derrière son oreille.

La reine immortelle se rêve une vie de travail et de souffrance.
L'Immortalité ne préserve pas du malheur. Au contraire.

Elle avait un air sombre. Les yeux baissés sur ses mains qui tremblaient. Elle ne comptait plus les gens qui avaient comptés pour elle et qu'elle avait fini par enterrer.

Je vois... mais j'aimerais connaître ces Ley Lines. S'il te plait.

Elle releva les yeux vers Alexis, surprise. Cette note dans sa voix. Plus qu'une demande. Presque une supplique.

D'accord.

Elle avait dit ça tranquillement. Si ça pouvait lui faire plaisir. Et puis cela instaurerait peut être une trêve dont ses nerfs avaient bien besoin. Il sourit. Gentiment. Ses yeux étaient si doux... presque enfantins... On aurait dit qu'il était un petit garçon au pied du sapin le matin de Noël. Il relâcha – enfin – sa mèche, laissant ses doigts courir sur le visage de Bérénice. Dans ses yeux, elle aurait juré voir deux flammes. Pour un peu il l'aurait embrassé. C'est du moins la sensation qu'elle eut juste au moment où il retira presque avec violence sa main et pivota. Il serrait à présent sa main en un poing ferme. Comme s'il s'apprêtait à frapper le mur... ou elle.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Demeure des Lusignans Empty
MessageSujet: Re: Demeure des Lusignans   Demeure des Lusignans Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Demeure des Lusignans
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ley Lines :: Ley Lines - Roleplay autour de la Terre :: 1-Europe de l'Ouest-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser