AVANTLa lumière du jour déclinait doucement dans la véranda qui donnait sur le jardin.
Sur un fauteuil en osier se trouvait un jeune homme perdu dans ses pensées.
Pour la première fois de sa vie, Gregor se sentait comme perdu, mal à l'aise, sonné par ce qu'il venait d'apprendre.
Il fallait qu'il digère la masse d'informations invraissemblables qu'on venait de lui donner et ce n'était pas une mince affaire, le doyen de l'université l'avait bien compris et lui laissait à présent le temps de la réflexion.
Hé quoi, qui accepterait de but en blanc l'existence de phénomènes paranormaux sont seuls quelques êtres détenbaient les clefs?
Qui accepterait le fait qu'il avait vécu et travailler pour l'un deux sans se rendre compte de rien depuis plusieurs années.
Gregor se sentait comme St Thomas, lui qui ne percevait nullement les ley lines dont on venait de lui expliquer le principe.
Il oscillait entre fascination et incrédulité.
Etaient-ils donc tous fous ?
Etait-il tombé dans une secte qui aurait kidnappé le professeur ?
En cet instant, même si le doyen avait parût sincèrement inquiet de la disparition d'Artemus Linghton, Gregor n'excluait pas cette hypothèse.
Ce n'était pas plus dur à accepter que l'existence de monde parallèles et de lignes bleues parcourant le monde et se rejoignant en nodes de pouvoir.
Il n'arrivait à assimiler tout ce qu'on lui avait expliquait et se sentait le cerveau embrouillé, pédalant dans la mélasse, sensation des plus désagréable pour un garçon débrouillard et sans prise de tête dans son genre.
Il se passa une main dans les cheveux en soupirant.
Sil s'attendait à cela losqu'il avait repris l'avion pour le Caire pour tacher de retrouver le professeur.
Il avait signalé sa disparition aux autorités aux USA, puis au Caire et au bureau du ministère et à l'ambassade, essayant d'ameuter le plus de monde possible sans grand succès semblait-il jusqu'à ce que qu'une femme se présente à lui, comme appartenant à l'organisme dont dépendait le Professeur et que Gregor connaissait de nom.
Maintenant qu'il y repensait, à chaque fois qu'Artemus avait des réunions à l'Université de Mycène, Gregor était gentiment envoyé en vacances.
Il comprenait mieux pourquoi à présent.
Mais quand bien même ces gens seraient des doux-dingues d'une secte à laquelle adhérerait le professeur, c'était les seuls ayant manifesté une réelle volonté de retrouver ce dernier.
Qui plus est ils avaient l'air d'avoir les moyens se dit-il en parcourant du regard le superbe jardin exotique sur lequel donnait la véranda.