Ley Lines
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 Sicile

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Lucrezia de Rossi
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MessageSujet: Sicile   Sicile Icon_minitimeJeu 9 Oct - 0:01

Planque de Lucrezia - Palerme


1 -

Tssss… beurk…

Malgré ses mots celle jubilait. Vraiment. Elle applaudissait en tournant autour de sa proie. Elle affichait un sourire en coin, mauvais comme tout. Elle détestait ce genre de type.

Nan vraiment… Daniele ?
Naaan… j’veux rien voir.

Daniele, son avocat et amant à ses heures perdues, était assis à une table un peu plus loin, le nez dans son journal sportif. Visiblement les derniers résultats de Naples l’inquiétaient davantage que le sang dégoulinait de la dernière victime de Lu.

Les talons claquaient au sol quand elle se mit à râler !


Rhoooo ! Une goutte de sang sur mes chaussures. Tsss tsss tsss. Une paire à 400$... aucun respect pour le luxe de nos jours.

Une porte s’ouvrit derrière elle, se refermant très vite. Il suffisait qu’il soit là pour qu’elle le sache. Tout son être se tendait vers lui. Son mari entra avec une élégance indéniable, cigarette à la bouche. Il l’enlaça par derrière, une main possessive autour de sa taille. L’embrassant dans le cou il murmurait.

On a quoi là ?
Tout son C.V ou le chef d’inculpation ?
Les deux.

Daniele abaissa son journal avec un grand sourire. On voyait une tasse fumante devant lui et il arborait un grand sourire.


Salut Vincenzo.
Alors on a là… Guillermo Da Vila. Trafiquant d’armes en Afrique sub-saharienne…
Tututuutut…

Vincenzo secouait la tête d’un air navré.

Recherché par Interpol, le FBI et douze pays à travers le monde pour tout un tas de larcins, fraudes surtout à l’assurance pour des sommes dépassant 300 000 euros… quoi d’autre ?

Lucrezia glissa une main dans la poche de sa veste et en sortit une longue chaine en or au bout de laquelle pendait un scarabée en or et avec de multiples pierres précieuses.

Et il semblerait que ce vilain petit cachotier face de le recel d’objets d’art.
Hum hum !

Il avait pris un ton très intéressé, attrapant le bijou et tournant autour de l’homme ligoté sur sa chaise. Lu tournait dans le sens inverse. Le prisonnier, bâillonné, semblait inconscient. Pourtant il laissait parfois échappé de petits gémissements.

Et tu lui as fait quoi pour t’avoir caché ça.
Deux rotules d’explosées.

Il releva la tête surpris.

Deux rotules ? C’est pas le tarif habituel !
Nan… mais il m’a traité de grosse vache. C’est sorti tout seul qu’il a dit… ben comme la balle de mon arme.
Et elle a fait ça avec calme et sang froid. Comme elle te l’a promis.
Elle t’a payé combien pour faire croire qu’elle est calme ?
Des honoraires mirobolants et un super café ! t’en veux un ?

Vincenzo et Daniele ricanèrent et le mari de Lu s’installa pour savourer un café. Pendant ce temps elle continuait de faire le tour.

Au fait mon cœur… ça vaut combien ?
J’en sais rien… On va devoir aller à l’université de Mycènes.
Et lui ?

Elle lança un coup d’œil aux hommes.

Vous m’en débarrasser. Et vous évitez de saloper tous les murs cette fois hein. Allez… hop hop hop !
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MessageSujet: Re: Sicile   Sicile Icon_minitimeVen 10 Oct - 17:53

ISOLA SAN PATALEO

2 -

La musique résonnait à fond dans la maison. Lucrezia balança les clefs sur la console de l’entrée et grimpa directement à l’étage d’un pas pressé.

Consueeeelo !

C’était ainsi qu’elle surnommait amicalement la nounou de sa fille. Mais deux couettes se dressèrent dans l’encadrement d’une porte, au dessus d’une frimousse malicieuse.

Mamaaaa !
Leonora !

L’air un peu trop malin de sa fille convainquit immédiatement Lu d’une nouvelle bêtise.


Tu as fait quoi encore ? Hein mon cœur ?

Comme toujours au début elle se voulait ferme et autoritaire. Et finalement elle lui cédait. Elle avait une autorité et un charisme indéniable du haut de ses quatre ans.


Où est ta nounou.
Tachée.
Tachée ? Tu lui as encore envoyé ton repas sur elle ?
naaaan… Attassée.
Aaarffff…. Encore.

Lucrezia se dirigea donc vers la chambre de Léonora pour y trouver… Eurf… Elle allait engager deux nounous de plus… la chambre était dévastée. Des jouets partout et un amas de peluches de toutes tailles et de toutes les couleurs autour d’une chaise. Sur cette chaise la dernière nounou en date – la 3è ce mois ci – attachée des pieds à la tête. Lucrezia se demanda comment la petite avait obtenu un tel résultat.
En plus elle avait été maquillée. Lu pria intérieurement pour que ce ne soit pas SON maquillage. Mais la petite revenait avec sa palette magique. Elle soupira de soulagement et se décida à détacher la nounou. Elle hésitait. Soit elle démissionnerait… Soit Lu devrait la virer… Encore que tenir une semaine entière relevait du défi.


J’en peux plus !

Bingo !

C’est une terreur ! vous devriez la ligoter elle ! et pas moi !
J’y songerais !

Mais la nounou partait déjà, folle furieuse. Les couettes de Léonora, elles, semblaient danser de joie.

T’es fière de toi !
Voyaaaage !
Pardon !
Voyaaage !
Voui… maman part en voyage.
Et moi aussi !
Ah ça non.
Siiiii !
Ma chérie ce n’est pas possible tu es trop petite.
veux aussi aller dans les tubes !

Les tubes ? Lucrezia s’accroupit pour regarder sa fille. Serait-il donc possible qu’elle voit les Ley Lines ? Elle-même ne les voyait pas mais les ressentait dans chaque fibre de sa peau. Son père les voyait lui aussi et lui avait appris comment les emprunter sans les voir, ce qui n’était pas toujours évident. Elle tendit la main à sa fille.


D’accord. On va faire deux petits sacs.

La fin de la journée se passait vite. Lucrezia prépara leurs sacs tout en parlant à son mari de ce qu’elle venait d’apprendre.


Tu te rends compte ? Elle a un don visiblement.
Une nouvelle héritière est née.

Lucrezia le regarda les yeux brillants de joie et de fierté. Elle avait donc décidé de partir pour Mycènes avec Léonora. Elle en aurait pour la journée ou un petit peu plus. Ça sortirait Léonora de l’île où ils vivaient tous.
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MessageSujet: Re: Sicile   Sicile Icon_minitimeLun 13 Oct - 0:15

Palerme

3 -

Lucrezia et Léonora étaient parties très tôt le matin en bateau. Lu disposait d’un yacht qui les conduisit jusqu’à Palerme. Le trajet se fit de nuit. Aucune envie de perdre de temps et puis les autorités portuaires pourraient vouloir faire un contrôle. Or le bijou qu’elle transportait, elle ne tenait pas vraiment à ce qu’il soit trouvé. Ce serait encore bien trop de questions auxquelles elle n’aurait pas de bonne réponse. Surtout que ses idiots d’hommes avaient commis une petite erreur. Ils n’avaient pas assez bien lesté le corps du trafiquant d’art. Bilan, il s’était retrouvé sur une plage dans la nuit. Heureusement que certains policiers savaient à qui faire leur rapport en premier.
Un trafiquant d’art mort et Lu qui transportait un bijou ancien et de grande valeur… Inutile d’éveiller les soupçons.

L’aube se levait quand Lucrezia posa le pied à la marina. Ses talons claquaient sur le bois soigneusement entretenu. Elle s’était habillée avec soin, un tailleur complet, des talons aiguilles, coiffée d’un savant chignon et des bijoux de grande qualité.
Elle avait besoin de se sentir à l’aise. Ne sachant pas qui l’accueillerait à Mycènes, elle préférait faire bonne impression. Surtout si c’était un Ancien.
Non pas qu’elle soit timide ou gênée. Mais son père les respectait et même les craignait. Aussi elle se méfiait. Tout ce dont son père se défiait, elle faisait pareil. Il y avait bien une raison. Pour le moment elle ne savait pas laquelle et étrangement il ne lui tardait pas de le savoir.


Mamaaaa ? Où ??
Là… monte dans la voiture.

Un homme de main leur ouvrait la portière. Il se montrait affable mais silencieux. Il devait savoir que Lu n’aimait pas le matin. Une fois installé au volant, il regarda dans son rétroviseur pour avoir les consignes.

Chapelle Palatine. Tu pourras partir. Je téléphonerais pour prévenir de mon… prochain trajet. Je n’aurais besoin de personne en attendant.
Bene. Signora Lucrezia ?
Si ?
Corentina a laissé un dossier sur le siège arrière. Elle m’a demandé de vous prévenir.
Grazzie.

La voiture filait dans les rues de Palerme. La ville s’éveillait lentement mais Lu s’en moquait. Elle connaissait la ville par cœur. Par contre Léonora gardait le nez collé à la vitre.

Mamaaaa c’est quoi ??
C’est l’église San Domenico. Assied toi maintenant. Et accroche-toi ! Tu le sais !

Finalement la voiture stoppa nette devant la chapelle Palatine. Un abbé attendait à la porte. Lucrezia ne laissa pas le temps au chauffeur de lui ouvrir la porte et descendit.

Elle fit une bise à l’abbé et lui présenta sa fille.


Fratello Paolo ?
Il n’y a personne mon enfant. Tu salueras Victor de ma part si tu le vois.
Bien sur. Comme il vous conviendra.
Il y a fort longtemps qu’il n’est pas venu ici. Rappelles lui qu’il est le bienvenu.
Je n’y manquerais pas.

Le frère continua à lui faire une multitude de recommandations qu’elle écoutait pieusement. Il n’y avait bien que pour la Foi qu’elle montrait de la patience. Léonora, elle, courrait partout.

Léa ! Viens… nous partons.

Lucrezia attrapa la main de sa fille et attendit que le frère soit sorti.

Allez… c’est parti !


Suite
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MessageSujet: Re: Sicile   Sicile Icon_minitimeMer 14 Jan - 13:21

Port de Palerme


Depuis son retour à Palerme, Lucrezia avait repris sa routine. Quelques examens avaient confirmés sa grossesse mais elle préférait ne rien dire pour le moment. De toute façon l’attaque d’un cargo était sa priorité. Il y avait dedans un véritable trésor. Des pièces d’art rares mais aussi beaucoup d’armes qu’elle allait récupérer pour trois fois rien. Quelques pots de vin, deux ou trois informateurs, rien qui ne la ruinerait.
Elle se tenait sur le port, à l’écart, dans une zone d’ombre, un endroit absolument désert. C’était SA partie du port. Là où les douaniers n’oseraient jamais venir. Là où la police demandait la permission avant de venir fouiller de façon très succinte sous les regards outrés des procureurs qui voulaient la voir tomber. Sa berline, noire, rutilante, sans plaque d’immatriculation était restée un peu plus loin.
Cinq chaises et une table avaient été installées là pour le spectacle. Daniele et Vincenzo étaient installés de chaque côté d’elle. Deux chaises restaient vides. Sur la table, leurs téléphones, un bloc note, trois paires de jumelles et un écran dernier cri.


La nuit est claire. Ça m’arrange. On a une bonne visibilité.
Le spectacle va être sympa.
Au fait, s’ils ne se dépêchent pas, ils vont tout rater.
Ils sont partis chercher les pop corn ou quoi ?
Daniele, arrête de dire des bêtises voyons.

Lucrezia leva les yeux au ciel alors que son avocat se roulait un joint à côté d’elle. Pour elle, les enfants de son mari étaient responsables, bien éduqués mais un peu…. Excentrique. Ceci dit le comportement de Chiara avait un peu changé depuis quelques temps. Celle qui avait été une douce princesse se montrait un peu plus rebelle alors que l’entrée en fac se rapprochait.

Sont un peu jeunes quand même non ?
Ils veulent savoir. Ils veulent participer aux affaires. C’est tout à leur honneur. Nous verrons bien comment ils réagiront.
De toute façon ils doivent apprendre. Là ils seront spectateurs. Tant qu’ils ne sauront pas maîtriser les armes… Comment veux tu qu’on leur confie des responsabilités ?
Vous voudriez leur confier quoi ?
Nous verrons bien… le racket peut être ?
humhum !

Quelques instants plus tard, une voiture d’un rouge vif se gara en trombe non loin de là.
Vincenzo et Lucrezia eurent le même air dépité.


On leur avait dit discret non ?
visiblement ils sont aussi discrets que toi patronne.
Très drôle.
Huuuum quelle robe charmante.

Chiara, la fille aînée de Vincenzo sortit de la voiture avec une robe moulante, flashie, et visiblement en plastique.

Ta gueule Daniele.

Le regard assassin de Vincenzo le calma immédiatement.

Tu as vu ta tenue.
Calme papa… ‘Bjour Lu… Danny.

Chiara lança une série d’œillades à l’avocat qui souriait comme le loup de Tex Avery. Derrière la jeune fille, son frère, Marco, tenant sa veste par-dessus son épaule, la chemise blanche sortie du pantalon, sifflotait un air à la mode. Il déposa une bise sur la joue de Lucrezia et s’installa à côté de son père en balançant sur la table un énorme sac de pop corn. Visiblement cela arrangeait Chiara qui se précipita à côté de Daniele pour s’installer. Lu se pencha vers son mari avec un sourire moqueur.

Je t’avais dit… un couvent… il fallait l’envoyer dans un couvent.
Elle se calmera à la fac. Elle sait qu’elle doit réussir.
Ah ça… pas de souci… Elle va réussir. Mais pas par la voie classique.
Patronne ?

Un des hommes qui se tenaient près de la berline s’approcha, tenant un talkie. L’opération va commencer dans cinq minutes.

Bene.
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MessageSujet: Re: Sicile   Sicile Icon_minitimeDim 25 Jan - 16:29

Tout le groupe était enfin réuni. Installée, Lucrezia avait un bloc note sur les genoux et ses doigts pianotaient sur le calepin. Daniele, tirant une latte sur son joint, avait posé les pieds sur la table devant lui. Lucrezia abattit sa main sur sa cuisse avec force.

Pousse tes pieds de là on ne verra pas le spectacle.
Pop corn ?
Grazie.

Elle prit le talkie et ordonna l’assaut. Au même moment une coupure générale se produisit sur les quais en face d’eux. Un coup de feu retentit depuis le sol et en écho deux arrivèrent du cargo. Vincenzo alluma l’écran devant lui. Une caméra thermique affichait en temps réel l’assaut. Ils entendaient les consignes retentir et les coups de feu arrivaient de tous les côtés.

- Pont supérieur OK.
- Capitaine maîtrisé.
- Homme touché. Une balle dans la cuisse.
- Evacuation. Tuez-moi celui qui a fait ça.


Le combat sur le bateau dura une bonne demi heure pendant laquelle les commentaires allèrent bon train surtout entre Marco et Daniele.

Je parie que Paolo en a buté trois…
Moi quatre… 500€ qu’il s’est fait le capitaine…
Il devait rester en vie.
Bah il lui aura pété le nez d’un coup de boule… C’est sa spécialité.
C’est pas faux.
Patronne ?
Huuuum ?
On peut accéder au truc flottant.

L’homme visiblement n’était pas particulièrement enchanté par l’idée de monter sur un navire. Au contraire même. Rien que l’idée semblait le rendre malade. Lucrezia haussa les épaules en voyant son air et opina.

Bene.

Elle se leva et retourna dans la berline qui la conduisit au pied du cargo. Elle ôta ses talons aiguilles pour monter à bord, de peur de laisser ses talons dans les interstices et les remit dès que son pied posa le pont. Certains hommes gloussèrent en la voyant prendre douze centimètres d’un coup mais son regard les arrêta.

Alors ? On a quoi ?
Quatre hommes blessés de notre côté. Deux morts en face. Le reste est embarqué pour questionnaire et voir ce qu’on fait d’eux. Ah et… Paolo a pété le nez du capitaine.

Daniele soupira et donna un billet à Marco qui souriait, ravi.

On fait les courses Lu.
Voui vas y. ouvre cette caisse.

Il prit un pied de biche et souleva un premier couvercle et écarta la paille qui protégeait les artéfacts.

Il y a des trucs anciens ?
Lu… Ce sont des œuvres d’art. Bien sur qu’il y a des vieilleries et autres ramasses poussières.
Patronne ?

Elle examinait un tableau et lança un regard par-dessus la toile. Elle tourna l’œuvre et demanda à l’homme qui l’interpelait :

Giacommo, d’après toi ça vaut combien. ?
C’est que… patronne… Chuis pas expert moi !
Ah… C’est exact ? Daniele ?

Daniele, lâche Chiara et rapplique tes miches !
Héhooo Vincenzo ça va hein... Et puis Lucrezia mia… moi je fais dans la sauvegarde de ton joli p’tit cul… pas dans le recel…
Il est où l’expert alors ?
Il est au ski avec le pognon que tu lui a filé lors de la dernière opération.
Rhoooo poussez vous…

Chiara s’avança, l’air exaspéré. Elle étudia l’œuvre pendant dix bonnes minutes, avec quelques « mmmh », « oui oui oui » ou encore « tss chuuuuuteuuuh » quand Lu tendait le coup pour avoir le verdict.

Velasquez. Cinq millions je dirais. Au bas mot.
Il ferait bien dans ma salle de bain non ?

Marco le nargua.

Et pourquoi pas dans tes chiottes ?
Bon les gamins c'est fini oui ?
Rien d’égyptien ? Vous voyez un truc bien rare quoi.

Les hommes avaient retourné le reste des cales, révélant des armes, de la drogue et d’autres pièces d’art visiblement onéreuses comme un Ming.

C’est la fête dis moi. Pourquoi autant de trucs réunis sur ce rafiot. Et pour Palerme. Y a quoi ici pour qu’on ait tout ça.
Pas quoi… mais qui ? Si ce n’est moi… c’est qu’il y a de la concurrence. Et il y a bien un truc que je déteste, c’est qu’on empiète sur mon territoire.
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MessageSujet: Re: Sicile   Sicile Icon_minitimeDim 15 Fév - 18:22

Isola san Pataleo

Lucrezia, installée à son bureau, consultait les derniers inventaires et relevés après l’assaut du cargo. Les chiffres étaient très bons pour elle. Elle avait volé assez d’armes pour ne pas à avoir à renouveler son propre stock. Une partie serait même revendue là où ses clients étaient désireux d’achats en petite quantité et discrets. Quant aux œuvres d’art, aux vieilleries, aucune n’intéresserait les Marchands de Rêve. Ceci dit si elle parvenait à les écouler sur le marché noir elle en tirerait un joli pactole. Seulement voilà, elle ne faisait pas vraiment dans le recel d’antiquités.

Alors je t’ai trouvé ton vendeur d’art… un bon trafiquant comme on les aime.
Où l’as-tu déniché celui là ?

Sans lever le nez de sa pile de papier divisé en trois colonnes soigneusement empilées, l'une d'affaires en cours, celles finies et surtout, hélas pour elle, celles à traiter qui était bien supérieure aux deux autres, elle écoutait Daniele qui semblait enchanté.

Une amie à toi. D'un claquement de doigt, hop, elle m'a fourni son aide.
Vraiment ? J’ai des amies ?

Le ton était ironique et mordant. Il était bien rare que les femmes l'apprécient. Alors de là à parler d'amies, elle se demandait bien de qui il pouvait parler.

Une certaine Elisabeth qui vit à Mycènes.

Lucrezia leva lentement la tête, cherchant à deviner ce qu’il savait ou pas.

Mais encore ?
Et bien…

Il semblait brusquement gêné.

En fait… je… ce qui compte c’est qu’on ait notre homme… pas la façon dont…
DAAAAAAAAN ?
Et bien je l’ai trouvé dans ton répertoire.
Tu as fouillé ?
mais non… Enfin voui mais j’ai vu « Université » alors je me suis présenté et cette dame absolument charmante m’a dit qu’elle nous envoyait un expert.
C’est tout ce qu’elle t’a dit ? Ce que ça allait me couter non ?
Non… pourquoi ? ça va nous couter cher son aide ?
Avec elle toujours.

Elle soupira.

Sinon ?

Daniele semblait bien décider à changer de conversation.

Combien ?
Combien quoi ?
Ça va nous rapporter ?
Avec ta boulette toi Zéro. Pour nos hommes une prime de… heu… on va dire… 5000. et il nous restera un bénéfice qui sera réinvesti exclusivement dans l’enquête sur le cargo.

Daniele sembla ne pas vouloir mettre de l'huile sur le feu. Il renonçait à toucher de l'argent sur l'opération du cargo... Au moins il restait en vie.

Tu veux que je m’en charge ?
Non. Marco et Chiara s’en occuperont. Ils veulent des responsabilités, ils vont en avoir. Ho j’y pense. Tu es mon avocat n’est ce pas ?
Voui… toujours. Un souci ?
Fais un contrat en béton armé pour ce vendeur. Je ne veux rien laisser au hasard. Et tu vas veiller sur lui comme si c’était ton bébé tu m’entends ? Il ne touche, ne voit, se sent, ne parle que sur ton autorisation expresse et limitée. Il estime, fait une offre et j’aviserais ensuite. Si l’Université de Mycènes envoie quelqu’un d’autre tu m’avertis IMMEDIATEMENT.

Au ton de Lu, Daniele n’insista pas et disparut du bureau aussi discrètement qu’il y était rentré. Seule, elle se leva, faisant le tour de son bureau. Elle se demandait pourquoi Elisabeth avait décidé d’interférer dans ses affaires. Ho sans doute cela partait il d’un bon sentiment mais son 6è sens lui disait qu’il valait mieux se méfier. Elle posa une main sur son ventre. Avec les derniers évènements elle n’avait toujours rien dit ni fait au sujet de sa grossesse. Pourtant la balance ce matin affichait déjà un bon kilo. Avec ses ensembles très ajustés, cela ne manquerait pas de vite être remarqué. Elle ne pourrait pas éternellement se cacher derrière son bureau.

Et puis il lui fallait aussi travailler sur cette histoire de concurrence potentielle dans le secteur.
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MessageSujet: Re: Sicile   Sicile Icon_minitimeLun 23 Fév - 3:13

Ludmila… Rien que le prénom, ça lui flanquait d’office un nouveau brushing. Ça ou peut être le corps sculptural de la blonde capiteuse, russe d’origine, qui, avec son seul accent et son déhanchement, avait fait tourner la tête de tous les hommes de la maison. Daniele lavait le sol avec sa langue, Marco séchait les cours et trainait dans la maison et même son mari la regardait avec une petite flamme dans les yeux. Flamme que Lu avait eu vite fait de consumer prestement, par un regard noir.

Ludmila, aux cheveux qui arrivaient au même niveau que ses jupes trop courtes. Sans parler de ses décolletés scandaleux. Même Lucrezia n’aurait jamais osé porter de telles choses. D’ailleurs elle envisageait d’imposer le port du col roulé à toutes les femmes de l’île.

Bref, d’humeur grincheuse, râlant sans cesse depuis le matin contre un pantalon qui la boudinait, le défilé de Ludmila lui sortit par les yeux. La trop jolie experte envoyée par Elisabeth avait été trop loin. Elle était sortie de sa chambre – qui disposait de sa propre salle de bain – en serviette de bain…même pas un drap non… juste un bout de tissu microscopique. Elle se glissait en courant à tous petits pas dans le couloir, se faufilant jusque dans la cuisine dans le but improbable de faire une razzia dans le frigo.

Cette garce mangeait comme quinze sans avoir un gramme de graisse mal placée. Mais là… grand mal lui prit de vouloir faire un brunch solitaire. Lucrezia était DEJA le nez dans le frigo à la recherche de nourriture capable de compenser ses envies.
Pour le moment le rôti de porc aux fraises lui suffisait amplement. Mais quand elle ressortit du frigo pour se trouver nez à nez avec la femme de Roger Rabit version blonde, Lu vit rouge.

Excusez moi mais nous sommes dans une maison décente ici, avec de jeunes enfants. Ce carré de tissu révélant plus qu’il ne cache, je vous saurais gré de bien vouloir regagner vos pénates afin de vous vêtir convenablement.

Médusée par ses propres paroles, bien trop polies et douces pour elle, Lu eut une moue dégoutée contre elle-même. C’est dans des moments comme ça qu’elle détestait être enceinte. Pas envie d’être violente, mais de préserver le monde des horreurs…

Ses pensées cessent. Voilà qu’elle se met à dire des grossièretés. Elle n’est pas prête pour autant à militer pour la paix dans le monde !


Allez…Dégagez… Allez mettre au moins une culotte ! Ne m’obligez pas à vous virer d’ici. Et puis d’abord vous comptez rendre votre rapport bientôt ?

La blonde la dévisagea, surprise d’abord, puis visiblement vexée.

Mais on m’a dit que vous faisiez dans le proxénétisme.
oui dans les rues de Palerme. On n’est pas dans une maison close non plus bon Dieu !
Pardon… c’est bon j’ai compris. Et non je n’ai pas fini l’inventaire. J’attends l’aide de votre Avocat.
Et où est passé cet estupido ? Normalement il vous suit à la trace…

Sans attendre de réponse, Lucrezia hurla le nom de Daniele. On entendit des bruits de pas rapides à l’étage et un escalier qu’on dévale. Il arriva, essoufflé et fixa les deux femmes. Soudain il se mit à transpirer à grosses gouttes.

Oh misère ?
Quoi ? Au turbin d’abord.

Lucrezia s’approcha lentement de son avocat, comme un félin, et l’attrapa au col. Approchant son visage du sien, elle lui murmura :

Tu as intérêt à l’aider à partir d’ici… trèèèès vite.
Je sais pas ce qui m’affole le plus…
Pourquoi tu dis ça ?
ben regarde… Entre elle à moitié nue et… et toi… t’es enceinte de combien ?
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